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Test : Talent not Included

Le mois dernier, un nouveau jeu a fait son apparition sur Steam (comme c’est le cas quasi tous les jours), son nom : Talent not Included. Le principe, un jeu de plateforme à la difficulté croissante et coriace, mis en scène à la manière d’une pièce de théâtre. Développé par un petit studio canadien du nom de Frima studio, ce jeu a le mérite de vous emmener dans un univers qu’il lui est propre, en vous inondant de références liées à la pop-culture, quitte à briser au passage le 4e mur avec le spectateur. C’est parti pour un mini test pour un mini jeu !

Talent not included débute avec une introduction nous présentant le background du ce dernier. Un monstre à 3 têtes, (Zordok, Derp et Kevin), tous trois mordus de massacre, de bains de sang et bien sur de Shakespeare (normal). Un soir, le trio décide de produire une pièce de théâtre. L’introduction et les dialogues sont assez savoureux même s’ils sont anecdotiques, nous mettent directement dans l’ambiance. Les acteurs embauchés pour l’occasion seront les héros que vous contrôlerez pour cette « pièce », soit un guerrier, une voleuse et un mage. Le jeu est décomposé en 3 actes (1 par héros), composé de 15 scènes par acte. Vous suivez jusque là ? Chaque scène est en réalité un niveau qu’il faudra compléter afin de débloquer la scène suivante. Une fois toutes les cinq scènes, il vous faudra affronter un boss, qui sera toujours le même tout au long de l’acte, avec une difficulté croissante et une rapidité de plus en plus importante des patterns. Une fois Talent not included entamé, on découvre un jeu de plateforme et d’action assez classique mais avec quelques idées de gameplay bienvenues.

Ainsi, le guerrier peut tournoyer sur lui-même à l’horizontal, la voleuse peut faire des roulades en étant invulnérable et le mage peut se téléporter. Une fois les principes de base du jeu assimilé, c’est à dire le double saut, les attaques et les capacités spéciales, on commence à découvrir un titre amusant et qui devient de plus en plus exigeant. Car c’est bien là l’un de ses seuls intérêts : le challenge. Étant donné que l’histoire fait ici plus office de background, il ne nous reste seulement qu’un système de récolte d’or qui nous permettra de débloquer 3 rangs par niveau (masque de bois, d’argent et d’or). Ainsi, si vous ne subissez pas dégâts, vous pourrez augmenter votre bonus multiplicateur jusqu’à cinq. A vous d’être perfectionniste et minutieux dans vos contrôles (le jeu ne s’appelle pas Talent not Included pour rien). En terme de level design, le titre de Frima studio est classique mais efficace et nous renvoi tout droit à nos plus belles années passées devant les maîtres du genre que sont les Super Mario, Rayman, j’en passe et des meilleurs.

Il s’agira ici de sauter en rythme sur des canons afin d’atteindre des plateformes, de s’accrocher à des murs afin de déloger certains ennemis, tout en évitant de tomber lorsque le sol laissera apparaître les flammes de l’enfer. Le fait que le décor évolue tout au long des niveaux via des plateformes à défilement cylindrique est en effet un des gros points positifs du jeu. Ainsi, dès que vous aurez récupérer une certaine pièce, le niveau se transformera complètement afin de dévoiler une nouvelle phase de jeu à compléter. Original et amusant, on prend plaisir à voir le théâtre se transformer sous les applaudissements du public nous voyant réussir des parcours de plus en plus compliqué. Le bestiaire est assez maigre et les passages souvent répétitifs (je ne mentais pas quand je parlais de Super Mario). On se retrouve assez rapidement à enchaîner les niveaux sans vraiment savoir pourquoi. Car en terme de game design, un des points fondamentale dans la création d’un jeu concerne la récompense du joueur.

Parfois contesté, cette mécanique est dans la grande majorité très importante pour les créateurs. Étant donné qu’ici ce ne sont ni l’histoire ni véritablement le challenge qui vous motivera, on est en droit de se poser la question : ou s’est caché l’intérêt ? Quoi qu’il en soit, une fois que vous aurez complété l’ensemble des 3 actes, vous pourrez affronter l’ultime boss du jeu. Ce dernier s’avère plus difficile et plus long que les précédents. Néanmoins, les patterns sont toujours les mêmes, et avec l’entrainement que vous aurez eu avant d’en arriver là, vous devriez facilement venir à bout de ce dernier. Une fois vaincu et le rideau tombé, vous aurez le droit au générique de fin. Le gros point noir du titre concerne la durée de vie. En effet avec seulement 15 scènes par acte et un total de 3 actes plus un boss final, Talent not Included ne vous prendra pas plus de 5 h à terminer. Cela parait un peu léger pour un jeu rentrant dans une gamme de prix supérieur à 10 €. Les succès afin d’obtenir tous les masques d’or du jeu vous prendront certes un plus de temps, mais cela apparaît comme une tentative artificielle pour prolonger la durée de vie de titre.

Moyen 

Même si la possibilité d'un mode coop à la Trine vous permet de refaire le jeu avec une autre personne, le contenu proposé s’avère bien trop léger. Alors au final, que penser de ce Talent not Included ? Avec sa narration originale et son univers graphique soigné empruntant au théâtre, le titre ne dispose pas de suffisamment de matière pour nous pousser à véritablement se délecter de l'aventure. Les hardcore gamers resteront sur leur faim malgré certains passages assez retords. Reste un jeu sympathique qui, on l'espère, saura trouver son public malgré ses défauts. Talent not Included est disponible depuis le 30 août en téléchargement sur Steam au prix de 12,99 €

Jeu testé sur PC à partir d’une version fournie par le développeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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