PlayStation 4

Test : The Last Guardian

Tout comme The Last Guardian, notre test s’est fait beaucoup attendre… notre faute pour 90% mais aussi celle d’être rebuté par des caméras pour lesquelles j’ai ressenti une forte « allergie »… bref, The Last Guardian est sorti en décembre dernier après des années d’attente pour les fans des productions Japan Studio et surtout de Fumeto Ueda a qui l’on doit déjà Ico et Shadow of the colossus. Annoncé pour une sortie sur PlayStation 3, le jeu a finalement déboulé sur la PlayStation 4 et son évolution la PlayStation 4 Pro. Ces années a se dire qu’on ne verrait peut-être jamais sortir le jeu ont elles été récompensées par un titre de qualité ? Réponse dans les quelques lignes qui suivent.

Lors des premières annonces, nous ne savions pas trop si The Last Guardian s’orienterait vers un titre à la Ico, qui proposerait une aventure basée sur des puzzles à résoudre seul ou à deux, ou plutôt comme un Shadow of the colossus car on y voyait un enfant dans un premier temps, puis nous avons découvert celui dont le nom était finalement le « nom de code » du jeu: Trico, un animal qui visuellement se trouve être un mixe entre un griffon et un chien (chiot ?). Au fil du temps, et des retards accumulés par le jeu puis la bascule vers la nouvelle plateforme de Sony, nous avons appris que l’enfant et l’animal avaient une sorte de relation et qu’ils allaient devoir combiner leurs talents pour venir à bout de l’aventure que proposerait The Last Guardian.

Au début du jeu, vous vous réveillez dans un lieu qui vous semble inconnu avec à coté de vous un animal dont on vous a déjà parlé, mais hélas pas forcément en bien… En effet, cet animal apporte depuis très longtemps et régulièrement la terreur sur les villages aux alentours en enlevant et dévorant même des enfants. Après quelques secondes, nous constatons que l’animal, n’est pas en forme et surtout qu’il est attaché à une chaine. Afin d’essayer d’instaurer un climat de confiance entre lui et vous, vous allez dans un premier temps lui donner à manger grâce à des tonneaux se trouvant non loin de vous et le libérer de cette chaine qui l’empêche de bouger. Ces actions vont finalement s’avérer utiles puisque le climat de confiance tant espérer va se mettre en place et cela va vous être utile dans votre quête de retrouver les vôtres.

The Last Guardian est au final un titre bien plus proche de ce qu’était Ico plutôt que Shadow of the colossus, Tirco et vous allez devoir coopérer pour exécuter certaines actions afin de résoudre un grand nombre de puzzle durant la dizaine d’heure que propose cette aventure. Dans un premier temps, Trico ne fera que vous servir de support pour vous permettre d’atteindre tel ou tel endroit afin d’actionner un système ouvrant une porte, mais au fil du temps, il va s’avérer bien plus utile qu’un simple faire valoir ou acteur de seconde zone. Car comme expliqué un peu plus haut, c’est un véritable climat de confiance qui va s’instaurer avec les heures qui passent.

Après un premier quart du jeu, vous allez pouvoir donner des ordres à Trico grâce au maintient du bouton qui vous permet de l’appeler et celui d’une action que vous pouvez effectuer comme sauter, mettre un coup d’épaule, actionner etc. Cela semble être simple quand c’est dit comme ça, mais il faudra faire avec le caractère de l’animal et c’est pour ça que je mettais entre parenthèse le mot « chiot » lors de mon introduction tant par moment Trico ne semble être qu’un chiot qui découvre ce monde… tout autant que vous. Nombreuses seront les fois où vous ne le comprendrez pas forcément ou l’inverse, la faute à des scriptes qui se lancent parfois avec un certain retard ou parce que vous n’êtes pas à la bonne place, surtout au début de votre « entente ». Dans votre aventure, vous allez devoir grimper, sauter, nager mais aussi combattre des gardes, ou plutôt des gardiens qui sont endormis tant que vous n’êtes pas dans leur zone d’action. Ces gardes, s’ils vous attrapent, n’auront qu’une hâte, vous jeter dans les portes de l’enfer et il faudra recommencer au point de sauvegarde automatique. Mais ces gardes ne s’en prendront pas qu’à vous, Trico sera également leur cible et ils ne se gêneront pas pour lui asséner des blessures à l’aide de lances qu’il vous faudra enlever en grimpant sur le dos de la bête.

Votre voyage dans cette aventure passera par des lieux très « renfermés » comme des couloirs ou des grottes, mais aussi des lieux hauts perchés. Les décors et le rendu restent assez fidèles à ce que l’on avait pu voir dans les deux précédentes production de Fumito Ueda, avec cette espèce de brume permanente qui ajoute un certain charme aux lieux traversés. L’autre élément qui va nous frapper en plus des décors, c’est le personnage de Trico. Les animations de ce dernier lui donne un semblant de vie rarement atteint dans un jeu vidéo, sa façon de se déplacer, de s’arrêter après avoir couru vers vous, les mouvements de tête, son regard, sa manière de vous rattraper avec sa gueule lorsque vous chuterez… tout est fait pour que vous ressentiez une affection envers lui et il faut avouer que pour le coup, c’est parfaitement réussi tant ont s’accroche et se prend d’amitié pour Trico jusqu’à la toute toute dernière seconde du jeu (ceux l’ayant terminé me comprendront forcément).

The Last Guardian nous emmène donc dans une aventure assez épique de par le gigantisme du terrain de jeu, mais aussi par la grandeur de Trico. Tout cela semble avoir un prix sur PlayStation 4 avec quelques chutes de framerate et une caméra capricieuse qui m’a très souvent donné envie de poser la manette pour ne plus y toucher. Les soucis de framerate ne semblent être que sur la PlayStation 4 « standard » puisque quasi inexistant sur la Pro. Dire que le titre devait au départ sortir sur la PlayStation 3, on se demande comment celui-ci aurait tourné sans une grosse difficulté. Malgré ses défaillances techniques, le jeu réussi à nous transporter avec des moments de grâce et de poésie accompagnés par une musique qui sait se faire rare pour n’être présente qu’avec parcimonie.

Moyen Obligé !

The Last Guardian a joué avec moi de deux manières, la première à cause de ses caméras qui m'ont par moment coupé l'envie de continuer. La seconde grâce à l'association de deux personnages que ne semblait destiner à devenir aussi proche. Cette association, ou plutôt devrais-je dire cette amitié, est le cœur du jeu, le moteur, l'énergie qui va vous pousser à vouloir aller au bout de cette superbe aventure. Peut-être qu'après l'avoir terminé, vous aussi vous vous direz: "Mais où est la suite ??? J'en veux encore..."

Jeu testé sur PlayStation 4 à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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