PlayStation 4

Test : The Last of Us Part II

Il y a maintenant 7 ans sortait sur PlayStation 3 The Last of Us (TLOU pour les intimes) un jeu qui, à l’époque, avait fait l’unanimité au point d’être pour certains le meilleur jeu de tous les temps sur console, adulé pour ses graphismes, son gameplay mais surtout son histoire. Il bénéficiera même d’un portage HD sur PlayStation 4 en attendant la sortie de sa suite tant attendue. Justement, 7 ans (et 5 jours) après, voici que The Last of Us part 2 pointe le bout de son nez avec la tache énorme de succéder à ce que beaucoup de personnes appellent un chef d’œuvre. 4 ans de développement ont il suffit pour que l’on devienne accro à cet épisode 2 ? Supplante-t-il son prédécesseur ? Je vais tenter de vous aiguiller !

Avant de commencer à lire ce test, je risque de « spoil » légèrement sur la fin de TLOU, je vais essayer de rester le plus évasif possible sur le scénario de TLOU2 pour éviter justement de vous gâcher énormément l’intrigue (même si de malheureux spoil sont apparus sur la toile bien avant le lancement du jeu). Pour rappel, l’univers de The Last Of Us se situe dans un monde en proie à une épidémie (tout lien avec l’actualité actuelle est totalement fortuit !), où les infectés (comprendre des zombies) sèment la terreur sur la population et c’est ainsi (pour faire très bref) que ce sont connus Joël et Ellie, nos deux principaux protagonistes.

L’histoire de ce second épisode reprend quelques années après la fin du premier dans la ville de Jackson (nous avons même le droit en guise de flashback la scène de fin de TLOU), fier bastion résistant à l’invasion romain des infectés. Forcement nos protagonistes ont grandis et vieillis et bien sûr, tout ne va pas se passer comme prévu dans ce qui va nous servir de prologue au jeu (prologue qui va durer 2 bonnes heures d’ailleurs). Pour ne rien divulguer de ce qui va se passer, la scène qui va terminer ce prologue est l’une des plus fortes que vous allez subir dans ce jeu alors même que l’histoire se met doucement en place.

Le véritable début du jeu vous plongera ensuite dans une quête de vengeance pour certains ou de vérité pour d’autres dans un Seattle le plus souvent ouvert, qui permet de faire une énorme place à l’exploration de bâtiments, collecte de certaines ressources afin d’améliorer votre personnage que ce soit au niveau de la personnalisation des armes, dans la fabrication d’objets divers ou encore dans l’amélioration de vos divers sens pour traquer plus facilement l’ennemie. On prend plaisir à se balader dans un Seattle en ruine, à se faufiler entre les bâtiments tout en évitant les claqueurs et membres de la WLF (une des nouvelles factions ennemies du jeu). Par ailleurs, le jeu proposera également plusieurs fois des séquences que j’appellerais Flashback, se déroulant avant l’intrigue principale, mettant en scène généralement Ellie et Joël, qui vous apprendrons encore plus sur le lien qui unit nos deux personnages.

Revenons en maintenant à la réalisation de ce titre -dont le développement a, je le rappelle, pris seulement 4 ans – er qui a la lourde tâche de succéder à de nombreux  jeux de qualité sur une PlayStatio 4 en fin de carrière et quand je parle de « jeux de qualité », je veux bien sûr parler des qualités techniques sur des titres comme Horizon Zero Dawn, God of War ou encore Spiderman qui ont tous les trois exploité les entrailles de la console. Enfin c’est ce qu’on pensait jusque-là ! Car ce jeu est juste sublime et encore, je ne suis que sur une PS4 dite Fat, donc je ne joue même pas sur un modèle Pro (j’ai beau demander à notre rédac chef une rallonge salariale pour m’acheter une nouvelle TV ainsi qu’une PS4 Pro j’ai toujours des refus…).

Le niveau de détail des personnages est vraiment bluffant, les cinématiques utilisent le moteur du jeu et c’est donc tout naturellement qu’une fois la cinématique terminée, nous contrôlons directement notre héros pour continuer notre aventure. Les claqueurs et autres zombies sont d’une réalité criante (NDLR: il en sait quelque chose, il en croise tous les jours dans les transports), tout comme la violence énormément présente lors des éliminations furtives ! C’est toujours aussi jouissif d’arriver derrière un claqueur, lui asséner un coup de couteau dans la gorge et voir ainsi la bête mourir doucement sans un bruit ! Pour en revenir à la partie graphisme elle-même, nous naviguerons tout aussi bien dans une forêt luxuriante où sont entassées des voitures abandonnées à la nature, comme dans des environnements totalement enneigés où la moindre trace de pas se verra instantanément pour continuer dans un Seattle totalement bombardé, abandonné, livré à la nature et c’est superbement beau.

Seattle justement, parlons de l’urbanisation de l’endroit, beaucoup de bâtiments de la ville sont visitables, et il est même fortement recommander de les explorer ! Pour vous expliquer un peu le fonctionnement, notre héros dispose d’une carte de la ville et a donc la possibilité de se balader un peu partout sur la carte (à pied, en bateau ou même à cheval… enfin pas longtemps pour le canasson), au fur et à mesure des découvertes de lieux marquants, ces derniers seront notés sur votre carte et rayés pour ceux qu’on aura totalement fouillés. De quoi pousser à l’exploration et à la découverte pendant de nombreuses heures. Parlons également de l’arsenal à notre disposition dans le jeu avec toujours des armes à feu à améliorer sur différents établis mais aussi, comme dans le premier épisode, des crafts de cocktails Molotov ou autres mines.

Il est à noter également qu’en comparaison de l’opus sorti il y a 7 ans, nous n’avons plus besoin de crafter des surins pour tuer sans bruits nos ennemis? En effet, Elie dispose directement de son couteau et en fera bon usage tout le long de l’aventure. L’Intelligence Artificielle des ennemies est toujours au poil car ils essaieront de vous traquer -je parle bien sur des humains, les claqueurs et autres infectées sont toujours un peu plus stupides- même si vous tentez de vous cacher derrière un meuble par exemple. Il est également à noter que notre alliée nous aidera particulièrement bien lors des affrontements car, sans hésitations, elle tuera de l’infecté en même temps que nous histoire de nous délester un peu de cette tâche.

Concernant le traitement audio de The Last of Us Part 2, le jeu nous propose toujours des musiques aussi agréables mais surtout un doublage français aux petits oignons ! Rien à redire de ce côté-là, les doubleurs jouent parfaitement le jeu (la V.F. est tout simplement parfaite !) et les émotions des personnages sont très bien exprimées. La musique d’ambiance est bien présente et surtout oppressante dès qu’il s’agit d’affronter en silence des infectés qui, pour certains, ne se manifestent qu’avec le bruit qu’ils perçoivent autour d’eux. Notons aussi que, dans les options, vous pourrez facilement changer votre nombre de haut-parleurs, dire si vous êtes avec un casque audio ou plein d’autres choses encore. Plusieurs moments dans le jeu vous permettront également de jouer réellement de la guitare avec Elie, bien que ce soit une fonction dite « easter-egg », de nombreuses personnes ont mis leurs exploits sur Internet tant le rendu sonne parfaitement. A noter également que les « easter-egg » ne s’arrêtent pas à la guitare dans ce jeu, mais ça je vous laisse le découvrir.

Nous ne pouvons pas terminer ce test sans parler de ce que Naughty Dog a fait question accessibilité dans ce jeu. Il n’est pas rare en effet qu’un développeur rende son jeu un peu plus accessible aux personnes ayants quelques difficultés (ou voulant se rendre le jeu plus facile par exemple) mais ce que nous a offert Naughty Dog pour TLOU2 est juste impressionnant. Citons pèle-mêle : la visée assistée, le mode daltonien, les actions automatisées pour certaines séquences de jeu, l’agrandissement de l’interface du jeu, le contraste élevé, une loupe intégrée, la synthèse vocale qui retranscrit en audio TOUT texte à l’écran, un mode pour passer automatiquement des énigmes et j’en passe tellement ! Ils ont véritablement rendu accessible un jeu à tous (il y a même une assistance pour les personnes malvoyantes ce qui est extrêmement rare dans un jeu vidéo !).

Très bon Obligé !

Alors ce verdict ? Est-il le jeu du moment sur PlayStation 4 ? Clairement que oui, tellement il a su se faire désirer et l’attente en valait le coup ! Sur une PS4 en fin de cycle (mais pas encore de vie), il se place comme un des meilleurs titres du moment et surtout une réalisation technique époustouflante ! On est bien là en possession d’un petit bijou qui a su prendre la suite du premier épisode. Ne vous fiez pas à toutes ces « review bombing » qu’on peut voir ici et là, si ce jeu était aussi attendu et aussi commenté c’est pour une raison toute simple : il vous le faut impérativement ! Globalement on peut dire que la recette du premier à parfaitement été utilisée et améliorée dans cette deuxième partie. De quoi vous faire patienter jusqu’à la PlayStatio 5 je pense (en sachant qu’il y a d’énormes chances qu’il soit optimisé d’ailleurs sur la prochaine bête !)

Jeu testé sur PlayStation 4 à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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