Switch

Test : The Legend of Zelda: Breath of the Wild

Nouvelle console, nouveaux jeux ! Nintendo ne déroge pas à cette règle et nous propose un petit The Legend of Zelda en même temps sur Wii U mais surtout sur Switch. Sauf si vous habitez dans une grotte, vous avez du tomber sur des images et autres du jeu mais tout ce battage autour de celui-ci est-il justifié ? The Legend of Zelda: Breath of the Wild mérite-t-il les louanges qu’on lui dresse depuis quelques jours ? Notre réponse dans le test ci-dessous !

Zelda… Ce nom la peu donner des frissons à certains… J’avoue que je ne suis pas un fan absolu de la licence mais The Legend of Zelda a quand même été mon premier jeu sur Gameboy avec l’épisode The Legend of Zelda: A Link’s Awakening ! J’en ai passé du temps à tenter de réveiller ce Poisson Rêve et surtout à faire ces fameux 8 donjons dans l’ordre afin de finir cette aventure. Il y a également eu la réédition de The Legend of Zelda: Majora’s Mask sur 3DS pour ma part, voilà mes deux seules expériences pour le moment avec cette licence. Je devrais en effet un jour poser les mains sur l’épisode A Link to the Past, si souvent qualifié avec Ocarina of Time comme l’un des meilleurs mais aujourd’hui, c’est le jour du renouveau ! The Legend of Zelda: Breath of the Wild est de sortie ! Oui il devait déjà l’être depuis un petit moment sur la Wii U mais comme vous le savez tous, la vie d’un jeu est faite de multiples reports pour –normalement– se faire plus beau, plus profond. C’est un peu ce qu’as dû se dire Nintendo en préparant cet épisode ! Le 3 mars restera bien sûr le jour du lancement de la Nintendo Switch mais aussi à n’en pas douter le jour du renouveau de la licence ! Exit les donjons à faire les uns après les autres dans un ordre imposé, fini ces aller/retour pour trouver une paire de botte, fini également cette frustration de ne pas pouvoir franchir ce petit trou car Link ne sait toujours pas sauter sans sa plume. Un « Zelda » nouveau est arrivé et c’est tant mieux !

« Link, Réveille-toi Link … », c’est une fois de plus par ces mots que nous commençons l’Aventure (oui avec un A majuscule car c’est vraiment une aventure). Une petite voix nous explique brièvement que cela fait 100 ans que nous sommes endormis et que nous devons sauver le royaume d’Hyrule des griffes –encore une fois– de Ganon ! Après être sorti de notre grotte, nous sommes directement au contact de ce monde  qui parait vraiment gigantesque ! C’est bien simple vous pouvez quasiment tout faire dans ce jeu ! Escalade, surf sur la neige, nage, para-voile, combat ou tout simplement explorer, vous pouvez TOUT faire ! Au début bien sûr on ne vous lâche pas comme ça dans la nature, un vieil homme vous explique le principe des sanctuaires : comme je le signalais au début, c’en est fini des donjons avec un ordre précis. Fini de devoir trouver l’objet nécessaire dans un donjon pour terminer celui-ci et pour cause : les premiers sanctuaires que vous allez faire vous fournirons directement les objets utiles à votre quête finale. Au nombre de 4 (bombes à retardement / cinétis le maitre du temps / polaris l’aimant à tout faire / cryonis le pouvoir du pôle nord) ces pouvoir vous servirons tout au long de votre aventure, que ce soit lors de votre exploration du monde ou lors de la complétion de ces fameux sanctuaires. A la suite de ce « tutoriel » vous recevrez votre première vraie quête : Abattre Gano … oui oui, la première quête est bien la dernière du jeu ! Si vous voulez aller botter les fesses du boss final dès le début du jeu c’est votre choix (certains speedruners ont déjà fini le jeu en moins d’une heure…) ce sera par contre ultra difficile (pour ne pas dire impossible pour le commun des joueurs) et vous passerez à côté d’une magnifique expérience.

C’est donc armé de votre Para-voile, et de votre branche d’arbre que vous commencerez à arpenter le monde à la découverte des 4 créatures divines qui vous aiderons à abattre plus facilement Ganon (je n’en dirais pas plus bien sûr pour vous laisser la surprise) mais sachez que ces créatures divines se rapprochent plus du système de donjons que l’on connaissait auparavant : diverses énigmes à résoudre pour recevoir au final un cœur supplémentaire. En dehors de ces donjons, l’autre possibilité d’augmenter votre vitalité sera les sanctuaires : au nombre total de 120, ils vous occuperont 5 ou 10 minutes chacun, pas plus, avec généralement une ou deux énigmes pour finalement obtenir un « emblème de la victoire », symbole de votre réussite du sanctuaire. Au bout de 4 emblèmes, il vous sera possible à plusieurs moments dans le jeu de les « échanger » contre un nouveau cœur ou bien contre une barre supplémentaire d’endurance. « De l’endurance dans un Zelda ? » me direz-vous ! Mais oui il y a bien un système de jauge d’endurance qui se videra continuellement lors de vos courses ou encore lors de vos très nombreuses sessions d’escalade ! Je dis très nombreuses car quasiment toutes les surfaces peuvent être escaladées ! Un coffre au trésor se trouve tout en haut d’une montagne ? Soit vous passez par le chemin qui fait tout le tour et qui est surement parsemé d’ennemis en tout genre, soit vous prenez votre courage à deux mains et vous escaladez le flanc de cette montagne au risque bien sûr d’avoir dépenser toute votre énergie lors de cette tentative d’ascension et que, du coup Link ne pourra plus grimper et sera obligé de lâcher prise, en espérant que la chute ne lui soit pas fatale ! D’où la nécessité pour certains passages d’augmenter l’endurance de notre personnage ! Un fossé vous empêche de passer d’un passage à un autre ? Coupez donc l’arbre qui est à coté afin de vous en servir comme pont ! Une étendue d’eau ? Aucuns soucis pour la traverser avec votre radeau. Une pomme retrouvée ici, des plantes là et un feu de camp de disponible ? C’est parti pour faire de la cuisine (le seul moyen efficace d’ailleurs pour regagner une multitude de cœur et d’augmenter son attaque ou sa défense en plein combat). C’est bien simple chaque problème dans Breath of the Wild ne vous proposera pas une mais bien plusieurs solutions.

Ce n’est pas la première fois que Nintendo nous sort un Zelda sur deux plateformes en même temps (The Twilight Princess était justement sorti sur Gamecube et sur Wii le jour du lancement de cette dernière) on est donc en droit de se demander si Nintendo va bien mettre en valeur les capacités de la Switch, mais aussi celle de la Wii U. Rien à redire de ce côté-là. On est vraiment bluffé. Alors oui quelques chutes de framerates sont à prévoir à certains endroits (je l’ai particulièrement ressenti dans la foret Korogu) mais mis à part cela, tout est fluide. La distance d’affichage est vraiment énorme et c’est tant mieux : une fois sur les tours, qui nous permettent de dévoiler l’ensemble de la région, c’est un panorama grandiose qui s’offre à nous ! C’est à partir d’ici que l’on peut vraiment ressentir l’immensité du territoire qui s’ouvre sous nos pieds ! C’est également à partir d’ici que l’on aura une vue imprenable sur plusieurs sanctuaires et ainsi pouvoir les marquer pour mieux les repérer sur notre mini carte ! Justement en parlant de carte, sachez que le jeu nous propose dans ses options un mode dit « Pro » qui vous plongera vraiment au cœur de l’aventure en vous supprimant TOUT l’interface de jeu, ne vous laissant uniquement que votre nombre de cœur à l’écran ! À réserver vraiment aux plus téméraires tant le challenge s’annonce rude ! Oui je parle de challenge car c’est une véritable épreuve ! Vous allez en voir et en revoir du Game Over dans ce jeu ! Que ce soit un adversaire qui vous terrasse purement et simplement du haut de sa monture (car les ennemis peuvent chevaucher !) ou même un autre ennemi qui vous renvoit dans la tronche une de vos bombes ou encore la foudre qui décide tout simplement de vous tomber dessus car vous avez oublié de ranger une pièce en métal dans votre inventaire, vous l’aurez très vite compris, The Legend of Zelda: Breath of the wild c’est un peu le Dark Souls de Nintendo. Si au contraire de ce dernier les Game over ne sont pas du tout punitif (généralement les sauvegardes automatiques sont bien faites), ils sont vraiment nombreux ! On ressent au début un peu de frustration dans le sens ou la série ne nous a pas habitué à cela, cependant on en prend assez rapidement l’habitude et à chaque nouvelle tentative, on tente de trouver un autre moyen de passer cet endroit qui nous bloque. Sachez également que le jeu « souffre » d’un mal bien connu de certains : l’aliasing, cet effet d’escalier qui au lieu de nous rendre certaines textures lisses nous les offre avec justement la sensation que le jeu est mal texturé (je vous rassure ce n’est pas le cas et la plupart de l’aliasing vous le ressentirez exclusivement en mode TV).

C’est bien tout ça vous allez me dire mais quid de la durée de vie du jeu ? « Des personnes l’ont donc fini  en moins d’une heure ?! Il est vraiment aussi court que cela ? » Non ! Entre l’exploration à faire, les Korogu à retrouver un peu partout (au nombre de 900 !!) et qui vous permettront d’étendre votre inventaire, les fameux sanctuaires (120), les quêtes annexes, les mini jeux, les créatures divines, les « world boss », bref vous en avez du temps devant vous avant de voir le 100% et de décrocher le trophée Platine ou le 1000G. Pour ma part le jeu a été « terminé » au bout de 40h avec moins de la moitié des sanctuaires, 12 Korogu « seulement » (et pourtant j’ai fouillé hein ! Pour vous dire de la difficulté !) et une carte pas entièrement explorée ! Il faut vraiment s’armer de patience pour découvrir l’intégralité du titre et de tous les petits secrets dont il regorge. Autre point important à mentionner, c’est sa bande-son signée Manaka Kataoka (qui a déjà à son actif quelques musiques dans Spirit Tracks, l’un des épisodes sur Nintendo DS) : discrète à souhait, elle nous charme vraiment tant elle colle parfaitement à l’instant T. Rare sont les jeux avec des bandes-son aussi parfaites et celle de Breath of the Wild l’est vraiment.

Très bon Obligé !

Alors The Legend of Zelda: Breath of the Wild mérite-t-il son 97/100 sur Metacritic ? Ses 10/10 et autres 20/20 sur foule d’autres sites ? Clairement oui. Si pour moi la note maximale d’un jeu ne peut jamais être de 10 ou de 20 (il y a toujours quelques légers défauts comme par exemple cette histoire de framerate ou encore cet aliasing en mode TV), ces notes ne sont pas volées et The Legend of Zelda: Breath of the Wild est juste un chef d’œuvre comme on en fait rarement. Toujours quelque chose à faire, jamais perdu, ce jeu est juste unique. Un achat obligé sur la Nintendo Switch bien sûr !

Jeu testé sur Switch à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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