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[TEST] The Witcher 3: Wild hunt

TW3
Voilà maintenant quatre longues années que nous avons laissé Geralt de Riv -le héros de la série The Witcher- alors que prenait fin son aventure dans The Witcher 2. Voyant qu’il commençait à manquer à grand nombre de joueurs, le studio CD Projekt RED a décidé de nous faire profiter de la suite –et fin ?– de notre sorceleur préféré avec un jeu qui puise dans tout ce qui a fait la force des précédents épisodes mais également avec quelques nouveautés bienvenues comme un fabuleux open-world. Cela suffira-t-il à gommer les imperfections de son prédécesseur ? The Witcher 3: Wild hunt s’en tire-t-il avec les honneurs ? L’aventure de Geralt se termine sans heurts ? Vous le saurez dans le prochain épisode… non je plaisante, nous allons le savoir de suite !
Testé sur PC avec une version fournie par l’éditeur
The Witcher 3

La carte est vraiment énorme !

Voilà, c’est donc fini (pour le moment ?) avec les péripéties de Geralt ! Après 8 ans (déjà) de bons et loyaux services, pas toujours convainquant d’ailleurs, nous voici avec entre les mains la troisième et surement dernière partie des aventures du sorceleur. Cette fois-ci nous avons enfin le droit à un monde ouvert où vous serez libres d’aller où bon vous semblera ! Cela fait bien sur partie des nouveautés du jeu, qui sont encore bien plus nombreuses (que ce soit des nouveautés « tout court » ou juste de petits changements de gameplay). L’histoire de The Witcher 3: Wild hunt se déroule tout juste après la fin de l’épisode 2 et sachez qu’il n’est pas réellement nécessaire d’avoir fait les deux premiers épisodes pour apprécier pleinement ce jeu (bien que je vous le conseille vivement !). Sachez d’ailleurs que dès le lancement du jeu, celui-ci vous proposera de charger votre sauvegarde de The Witcher 2. Celle-ci ne change pas vraiment le cours de l’histoire mais narrera tout simplement vos exploits passés lors des chargements. Et d’ailleurs histoire d’être clair là-dessus, quand on dit « chargement », il s’agit du chargement de votre sauvegarde… AUCUN autre ne viendra ralentir votre progression dans le jeu (du moins sur PC)! Les seuls temps de chargement que vous verrez seront pendant les cinématiques, le chargement de votre sauvegarde mais également pendant le changement de carte. Mis à part cela, tous les autres temps de chargement sont invisibles. Vous pourrez à loisir entrer dans les maisons, dans les caves, traverser la carte puis rentrer dans une caverne pour y finir une quête puis revenir à votre point de départ sans qu’aucun temps de chargement ne soit visible !

Revenons-en à l’histoire en elle-même: après s’être réveillé auprès de Yennefer de Vengerberg, Geralt part s’entrainer au combat avec Ciri la « fille adoptive » de celui-ci. Après s’être exercé au nouveau système de combat (j’y reviendrai), Geralt s’aperçoit que Ciri vient de disparaitre emmenée par la fameuse Traque Sauvage. Mais tout ceci n’est qu’un rêve… enfin presque ! Geralt est persuadé du contraire et va tenter de retrouver la trace de Ciri. C’est donc parti pour une ENORME phase de tutoriel. C’est bien simple la première zone de jeu (qui sert donc principalement à expliquer les bases de gameplay) est tellement vaste que je ne l’ai quittée qu’après 12h30 de jeu c’est pour dire l’étendue de celle-ci ! Une fois cette zone de départ terminée, vous débloquerez quasiment l’ensemble restant de la carte mais attention: Alors que certains jeux comme The Elders Scroll: Skyrim (pour ne pas le nommer) gère le niveau des ennemis par rapport au votre (si vous êtes niveau 10, l’ennemi en face sera d’un niveau équivalent peut importe l’endroit où vous vous trouverez), The Witcher 3: Wild hunt n’applique pas ce principe et si vous vous aventurez trop loin de vos terres vous risquerez d’y rencontrer des ennemis trop haut niveau pour vous ! Et là, c’est le drame !

L'IA est bien gérée ... Pour les humanoïdes !

L’IA est bien gérée … Pour les humanoïdes !

J’en viens donc à parler de la partie combat du jeu. C’est en effet la nouveauté qui a été le plus mis en avant par les développeurs qui voulaient grâce à différents ajouts et ajustements, des combats plus fluides tout en étant plus nerveux et beaucoup plus stratégiques et je trouve que c’est un pari remporté assez largement ! Les phases d’attaques disposent maintenant d’un panel d’actions plus varié qu’avant: Outre les attaques rapides et puissantes, il y a un bouton de parade qui, enclenché au bon moment, vous permettra éventuellement de contre-attaquer, un bouton d’esquive qui devra être associé à une direction pour effectuer le petit pas de coté qui vous sauvera peut être la vie, mais également un bouton de roulade qui vous permettra de sortir encore plus rapidement de l’action. Geralt dispose bien entendu de différents sorts à utiliser (qui n’ont pas changé depuis l’épisode 2), ainsi vous pourrez profiter de la chaleur d’Igni, de la défense de Quen ou encore de la beauté d’Axii. Bien sûr tous ces sorts épuisent votre vigueur qui remontra au fur et à mesure des combats.
Parlons maintenant de l’arsenal mis à votre disposition pour mener à bien la bataille. Outre l’épée en argent utilisé pour combattre les monstres, Geralt dispose d’une autre arme pour défoncer des humanoïdes, mais aussi d’une arbalète et de différentes bombes que vous confectionnerez lors de votre aventure. Vous aurez aussi la chance de pouvoir concocter des potions ou des poisons pour vaincre plus rapidement certains types d’ennemis. D’ailleurs un gros changement niveau gameplay est apparu dans The Witcher 3: Wild hunt: lorsque vos potions sont vides, quand vos bombes sont épuisées ou si vos poisons viennent à manquer, il vous suffit maintenant de méditer une petite heure pour recouvrir tout le stock de vos objets (moyennant quelques ressources comme de l’alcool fort pour les potions par exemple). Il faut l’avouer, cela facilite un peu le jeu au détriment de la récolte. Comme c’était signalé un peu plus haut, l’aspect stratégique du combat prend maintenant tout son sens: vous n’affronterez pas de la même manière un noyeur, un ours, une meute de cinq loups ou quatre gardes. L’intelligence artificielle dans les combats me parait assez bien gérée pour les humanoïdes mais pour d’autres c’est assez désastreux (pour vaincre les ours, nous avons utilisé l’attaque rapide puis une roulade sur le côté puis à nouveau l’attaque rapide etc. etc.) Les combats ne sont que très rarement gagnés d’avance et certains vous donnerons même un peu de fil à retordre !

TressFX fait son boulot sur les fourrures !

TressFX fait son boulot sur les fourrures !

A présent, parlons un peu de la partie graphique (pour rappel, ce test s’est fait sur une version PC), LA partie tant décriée, que ce soit sur PC ou consoles. Replongeons-nous quelques temps en arrière, lors de l’E3 2014 où un super trailer de « The Witcher 3: Wild hunt » nous est présenté. Des superbes textures, des murs plus vrais que nature, des méchants en armure qui brillent vraiment et des maisons qui prennent feu avec de superbes effets… Mais voilà, sans trop savoir pourquoi, CD Projekt RED nous a fait le coup qu’un certain Ubisoft avait déjà fait l’année précédente: un petit « downgrade » graphique. Les murs sont un peu moins texturés, tout semble un peu moins détaillé etc. Mais il faut être clair de suite, le jeu reste vraiment sublime ! Ça faisait longtemps que nous n’avions pas eu entre les mains un titre avec une telle qualité au niveau des détails, de l’environnement ou de la vie dans le jeu tout simplement.  Est-ce le fait de l’avoir développé sur console qui a obligé le développeur à « niveler » la partie graphique ? Ou tout simplement est-ce le matériel PC qui n’aurait pas été adapté pour assurer la fameuse fluidité 1080p/60Fps ? Quoi qu’il en soit The Witcher 3: Wild hunt vous en met plein les yeux en permanence et il facile de se laisser prendre à se balader partout avec Ablette (notre cheval).
Même si tout semble aussi parfait, nous avons quand même eu ici et là quelques bugs plus ou moins gênants allant de petits soucis de collisions jusqu’à un écran noir alors que le jeu continuait à tourner normalement. Mis à part cela, les effets de lumières sont vraiment superbes, tout comme la texture de l’eau d’ailleurs. Les visages sont bien modélisés et Hairworks (la nouvelle technologie de Nvidia) fait bien son boulot en affichant fièrement les poils de barbe et le pelage sur les bêtes que vous rencontrerez pour vraiment plus de réalisme. Pour les joueurs de la version PC qui veulent pousser encore plus le jeu dans ses retranchements, il est vraiment conseillé de télécharger l’utilitaire SweetFX qui permettra de configurer de façon encore plus poussive le jeu mais attention, il vous faut vraiment une bécane de la mort si vous décider de tout mettre à fond !.

Le Gwynt va vous occuper quelques temps.

Le Gwynt va vous occuper quelques temps.

A l’instar d’un Final Fantasy 9 avec son Tetra Game, The Witcher 3: Wild hunt propose également son petit jeu de carte intégré: Gwynt. Véritable jeu dans le jeu, il vous permettra de vous divertir autrement qu’en faisant vos quêtes. Le principe du Gwynt est très simple: il vous faudra poser des troupes, qui ont chacune des points d’attaque afin d’avoir plus de points que votre adversaire. Chaque joueur dispose de 10 cartes au début de la partie qui durera 2 ou 3 manches. Les cartes se séparent en plusieurs types: les attaques à distance, les attaques au corps à corps, les attaques de siège, les modificateurs de bataille et des cartes héroïques. A chaque victoire vous remporterez une carte du jeu de votre adversaire, de quoi vous motiver à faire de plus en plus de combat (en sachant qu’une partie dure en général 5 petites minutes). D’autres cartes peuvent être achetées chez les vendeurs et sachez qu’une quête vous demandera de remporter certaines cartes précises du Gwynt ! D’autres cartes sont disponibles également via DLC. Payer pour avoir des cartes supplémentaires ? Hé bah non ! Sachez que The Witcher 3 nous gratifie toutes les semaines de deux DLC gratuit ! Oui oui GRA-TUIT ! Nous avons de tout dans les DLC comme des cartes gratuites pour le Gwynt, mais aussi des skins pour certains personnages, des sets d’armes et d’armures mais également de nouvelles quêtes. Tout cela sans dépenser un seul kopeck. Oui bien sur le jeu propose un season pass avec à la clé les deux prochains DLC (qui ressembleront bien plus à des add-ons qu’as des DLC à proprement parlé…) et qui sortiront en fin d’année 2015 pour le premier et mi 2016 pour le second. En attendant CD Projeckt RED brosse les joueurs dans le sens du poil et ils leur rendent bien !

Critble The Witcher 3: Wild hunt est-il le jeu de l’année ? Pour ma part je dirais oui ! Je l’avais placé dans mes attentes de 2015 et me voilà servi ! Un titre long, prenant, avec une superbe histoire et malgré ce que tout le monde dit, un titre « BEAU » ! Cela faisait longtemps que je n’étais pas resté aussi longtemps à me balader dans un jeu, sans rien faire de particulier mis à part à admirer les décors, faire des captures d’écran, jouer à des  parties de cartes puis reprendre ma route (NDLR: On se croirait presque dans Red Dead Redemption avec cette description). Ce jeu est assurément le plus réussi des 3 et surtout il pose une question essentielle : Geralt de Riv va-t-il revenir dans un nouvel opus ? Rien n’est sur…
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