Xbox One

Test : V-Rally 4

Voila des années que la licence V-Rally semblait être enterrée -comme de nombreuses autres licences qui méritent une seconde vie- mais c’était sans compter avec KT Racing, plus connu sous le nom de Kylotonn, et BigBen Interactive ! Comme l’an dernier, depuis quelques semaines les jeux de caisses sortent les uns après les autres… après F1 2018 et avant Forza Horizon 4 ou encore Dakar 18 (deux titres prévus en test chez nous également), les amateurs de course automobile ont droit à leur dose. Alors après plus de 15 ans de sommeil, que vaut ce tout nouveau V-Rally 4 volant/manette en main ?

Durant la grande épopée de l’êre PlayStation à la fin du siècle dernier, nous avions eu droit à 3 versions de V-Rally en quelques années (entre 97 et 2002) ainsi que des versions GameBoy et GameBoyAdvance (cette dernière était d’ailleurs très impressionnante pour la portable de Nintendo), mais depuis 2002 plus rien… silence radio surtout face à une concurrence rugueuse au travers de titres plus « réalistes » pour des joueurs devenus plus exigeants. Mais le monde évolue, devient nostalgique et surtout les jeunes de cette époque -qui ont bien grandi- ne demandent qu’a voir revivre les licences qui ont accompagnées leur jeunesse par le passé.

C’est sûrement ce que ce sont dit KT Racing et BigBen Interactive pour lancer le développement de V-Rally 4 qui, faut se l’avouer, était totalement inattendu ! A cette occasion, la licence s’offre une approche nouvelle avec de multiples épreuves disponibles dans ce quatrième épisode. Dans cet opus vous n’aurez pas seulement à concourir en rallye puisque quatre autres disciplines vous sont également proposées avec du V-Rally Cross, du Hillclimb/Downhill, des courses de Buggy et de l’Extreme-Khana. Avec un garage d’une cinquantaine de véhicules en presque autant d’épreuves au total pour arpenter les cinq continents, il faudra se contenter de cela contrairement à d’autres licences qui proposent une orgie d’épreuves (parfois trop) et sur lesquelles on finit par ne plus savoir où aller. Notons que le nombre d’épreuves disponibles par disciplines varie de 3/4 à 6. En rally, par exemples, vous aurez droit à 6 lieux différents (avec 3 spéciales plus ou moins longues) alors que le Hillclimb/Downhill n’en propose que 3 (toujours sous-divisé en secteurs, ce qui permet de s’entraîner pour ensuite fracasse du chrono si vous le souhaitez). D’ailleurs, ces courses de côte sont la très belle surprise de V-Rally 4 avec un excellent feeling dans de superbes environnements, mention au tracé en Chine avec ces pics érigés tout autour de vous !

En solo, outre les disciplines du rallye et des courses de côte, vous pourrez faire face à des adversaires contrôlé par l’ordinateur dans les courses en Buggy et surtout en Rally Cross. Ici pas de pitiés pour les croissants, c’est chacun pour sa gueule et l’IA n’hésitera pas un seul instant à vous faire comprendre qu’elle est dans votre pare-choc ! Une fois de plus, on regrette le faible nombre d’épreuves (4-5) sur ces disciplines qui auraient peut-être eu le mérite d’être un poil plus conséquent pour satisfaire notre soif de compétition en peloton. Enfin, le dernier genre proposé ici est réservé aux experts du talon/pointe et de la gestion du frein à main. L’Extreme-Khana est un genre à part entière qui ne plaît pas forcément à tous car il faut l’avouer, si vous ne maîtrisez pas le dosage de votre accélération et surtout le frein à main, on se retrouve plus souvent frustré qu’autre chose. D’autant plus si vous jouez au volant et que vous avez mal configuré le bouton de votre frein à main (faute d’en avoir un « physique » sur votre setting). Cependant, il serait hypocrite de dire que lorsque l’on commence à « maîtriser » un minimum la pratique, on s’étonne et surtout on prend plaisir à faire des figures dignes d’un Ken Block du dimanche !

Ca, c’est pour une présentation des différentes disciplines que vous trouverez dans V-Rally 4, mais le jeu a aussi son mode carrière avec le mode V-Rally. Vous incarnez un pilote dont on ne sait rien -même pas à quoi il ressemble et en 2018 où il est possible de se créer un avatar dans quasi tous les jeux de ce genre, c’est un peu limite- qui va devoir se faire un nom dans le monde du sport automobile (ok, c’est le scénario habituel de pas mal de jeux du genre). Durant votre carrière vous allez, dans un premier temps, être plus ou moins obligé de concourir à des épreuves avec des véhicules qui ne vous ferons pas forcément envie pour engranger des crédits et ainsi monter une équipe d’ingénieurs et de mécanos compétents pour accumuler des améliorations sur vos caisses ! Ces crédits seront tout aussi important pour ajouter des véhicules à votre garage et ainsi vous ouvrir les portes des autres disciplines (car ici par de prêt de véhicule si vous êtes en galère de thunes). Gagner ne sera pas le seul moyen de se faire du fric puisqu’à l’image d’autres licences du genre, il sera possible de signer des contrats de sponsoring avec des objectifs de résultats.

Si jamais vous en avez assez de votre carrière, il sera toujours possible de jouer en multijoueur soit en écran scindé, soit en ligne face au reste du monde. Il est possible de se créer sa propre session de jeu sur les cinq disciplines présentent voire d’affronter les chronos des autres pilotes virtuels à travers les classements des épreuves quotidiennes proposées.

Il faut savoir que j’ai testé en grande partie le jeu au volant, ce qui m’a posé quelques soucis sur la pratique de l’Extrême-Khana par exemples mais au contraire m’a procuré beaucoup de plaisir sur celle des courses de côte, du Rally Cross ou des courses de Buggy. Même si on retrouve un coté nerveux durant ces disciplines qui sont clairement moins « simulation » que le rallye ou l’Extrême-Khana, le dosage entre un contrôle typé simu et les origines plus arcade de la licence semble avoir été trouvé. Il est toujours possible de modifier les assistances activées pour pousser tout cela à un style plus simulation quelle que soit la discipline, mais en plaçant le niveau sur une moyenne d’assistance (qui sont d’ailleurs peu nombreuse), c’est sûrement là que vous prendrez réellement le plus de plaisir de conduite sans pour autant vous dire : « bon sang, mais c’est trop facile ».

Visuellement le titre de KT Racing n’est pas forcément ce qu’il y a de plus beau (avec une gestion des dégâts plus dans l’esprit que sur la carrosserie) surtout face à la grosse claque qu’apporte un titre comme Forza Horizon 4 en 4K, mais la diversité des lieux traversés à pour mérite d’être assez originale ! De la petite ville nipponne au pied du Mont Fuji au Japon, à la Chine et ses pics en passant par Monument Valley aux USA, les environnements ont cette force d’être assez peu communs, d’autant plus que V-Rally 4 a pour lui l’avantage d’offrir d’excellentes sensations de vitesse et un bon feeling avec votre véhicule dans le rendu du transfert de masse de ce dernier. Il ne sera pas rare de voir la voiture partir de l’arrière sans pour autant la perdre complètement grâce à ce feeling qui permet justement de sentir la masse. C’est une très bonne chose compte tenu des surfaces traversées et des tracés qui déroulent sous nos roues. Une fois de plus, KT Racing trouve le juste milieu pour satisfaire une large gamme de joueurs.

Outre le contenu un peu léger du jeu, il faut noter une certaine incohérence de l’intelligence artificielle, surtout lors des chonos en rallye. On ne comprend pas trop pourquoi, selon les secteurs traversés sans faire d’erreur ou pied au plancher, pourquoi on passe parfois d’une avance de plusieurs secondes à un retard en très peu de temps et vice et versa. Autre point noir, certaines annonces du copilote peuvent prêter à confusion car parfois incohérentes avec ce qui va arriver devant nous. Mais globalement le rendu audio est de bonne facture.

Bon

Il faut se l'avouer, nous n'attendions pas grand chose de V-Rally 4 et c'est une belle surprise que nous avons là. Nous étions surtout curieux de voir ce que donnerait la discipline du Hillclimb et nous n'avons pas été déçu un seul instant. Alors oui, le titre manque cruellement de contenu ou de licences, mais le travail apporté par KT-Racing est plus qu'honnête et mérite de s'y pencher un instant... reste à savoir s'il saura résister à l'ogre Forza Horizon 4 qui déboule dans quelques jours...

Jeu testé sur Xbox One à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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