Après 4 années de développement, le Studio français DONTNOD Entertainement nous sort le très énigmatique Vampyr. Arrivant sur le marché avec des atouts à faire valoir, notamment sur son expérience de jeu, le studio français joue très gros ici. Encore un jeu à nous glacer le sang ou encore un autre à ranger entre la gousse d’ail et le crucifix ? Je vous donne ici mon avis !
Si le studio français DONTNOD ne vous dis pas grand-chose, sachez juste qu’il est composé de personnes qui ont bossé sur diverses licences comme Splinter Cell ou encore le superbe Heavy Rain mais ils ont surtout travaillé sur le très bon Life is Strange. Depuis environ 4 ans, ce petit studio planche sur ce nouveau jeu qu’est Vampyr. Si de base on est en droit de se dire que c’est un Action RPG comme il peut en exister partout, on remarque assez rapidement que l’histoire du jeu ainsi que la relation qu’il peut y avoir avec les PNJ est très développé et principalement axé sur ce principe (j’y reviendrais un peu plus loin). L’histoire se passe dans un Londres à moitié dévasté par la fin de la 1ere guerre mondiale. On y contrôle un certain Jonathan Reid, chirurgien de profession qui se fait agresser et qui devient finalement un vampire qui a donc besoin de sang pour vivre (je ne vous dirai pas la première personne qui en fait les frais d’ailleurs !). Après être chassé par la garde de Priwen (des chasseurs de vampires), notre protagoniste trouvera un refuge ou un éminent docteur, qui connait son lourd secret, lui proposera de travailler pour lui en tant que médecin de nuit (totalement compatible donc avec ses fonctions de vampire !). Notre cher Jonathan va donc se mettre en quête de la vérité pour enfin savoir pourquoi il est devenu ce qu’il est actuellement.
Afin de mettre en place cette ambiance si particulière, les développeurs ont mis en avant un système de jeu ou TOUTES vos actions sur les dialogues auront une importance et surtout une incidence sur la suite de votre aventure ! En effet, le jeu se base (comme tout RPG) sur une évolution via des points d’expérience durement gagnés lors des combats mais dans Vampyr, vous en gagnerez aussi en ôtant la vie des PNJ vous entourant mais tout ceci à forcément un prix : celui de faire plonger le quartier dans le chaos le plus total. En effet à chaque discussion avec un personnage vous aurez la possibilité de débloquer (ou de perdre définitivement) un ou plusieurs indices sur d’autres personnages et qui vous offrira la possibilité de débloquer certaines quêtes. Plus vous aurez débloquer d’indices pour les PNJ, plus leur valeur en XP sera élevée mais attention encore une fois aux conséquence : Si aspirer le sang d’un PNJ auxiliaire fera un peu baisser la jauge de confiance du quartier, le fait d’ôter la vie au personnage central du quartier le fera sombrer dans le chaos le plus total, sans possibilité de revenir en arrière. Certes le gain d’expérience en sera que plus élevé mais le jeu en vaut-il la chandelle en sachant que le reste des personnes vous seront hostiles ? Toutes ces actions auront donc des conséquences assez fâcheuses sur le reste de votre aventure !
Maintenant que nous avons vu l’histoire et les mécaniques du jeu, passons à la partie centrale de celui-ci. Pour vous faire une idée du contexte dans lequel j’ai commencé ce jeu, je venais de finir ma séance quotidienne de God of War et, j’ai donc lancé à ce moment la Vampyr. Alors oui forcement GoW est actuellement le plus beau jeu de la console et jouer à Vampyr ensuite n’est pas la chose la plus simple. J’ai trouvé pour ma part que les visages restaient assez vides, sans expression particulière et certains décors également. Alors oui, Londres de nuit est vraiment bien faite mais certains lieux ou encore certaines textures manquent de profondeur. Parlons maintenant des combats : Sachez d’abord que de contrôler notre vampire n’est pas forcement chose aisée, en effet, durant les combats (et même les phases d’exploration), notre personnage nous parait bien lourdaud, assez difficile à manier et cela s’en ressent très rapidement lors des combats. En parlant de ces combats justement, assez peu m’ont donné du fil à retordre : En effet, il m’est arrivé de combattre des monstres avec plus de 13 niveaux (oui 13 !) de plus que moi et j’ai pu m’en sortir sans la moindre goutte de sang : il vous suffit tout simplement d’étudier le pattern d’action du monstre qui ne changera tout simplement pas afin de pouvoir esquiver au bon moment et ainsi lui donner quelques coups.
En 2 minutes l’histoire était pliée. Les combats contre les humains sont un tout petit peu plus technique (j’ai dit un tout petit peu !) en sachant qu’ils pourront utiliser des armes à feu mais c’est pareil : une esquive bien placé et c’est parti pour la foire aux coups ! Ces combats sont pour ma part l’énorme point noir de ce titre et c’est bien dommage ! On a tellement de possibilité avec un vampire ! une fois ces combats et ces victimes entassées, les points d’expériences acquis pourront être dépensé uniquement en se reposant dans un refuge afin de pouvoir accumuler de nouveaux pouvoir (et aussi monter de niveau). L’arbre de talent n’est pas extrêmement fourni mais surtout vous devrez absolument éviter de vous disperser dans tout et n’importe quoi au risque de se retrouver avec un beau panel de coups qui ne feront malheureusement pas beaucoup de dégâts. Pour ma part j’ai augmenté drastiquement les jauges d’endurance et de vie afin de pouvoir survivre longtemps et surtout de pouvoir esquiver à tout va lors des combats. Ajoutons à cela un système de soin en plein combat en consommant le sang de nos victimes et voilà, notre héros est presque invincible. Il m’est assez difficile de juger la durée de vie d’un jeu comme ça pour diverses raisons : il n’y a pas de système de voyage rapide, ni même de mini-map ce qui vous ralentira considérablement.
En effet il n’est pas rare de prendre un mauvais chemin et de devoir au bout de quelques minutes tomber sur un quartier pas encore débloquer et être alors obliger de faire demi-tour en espérant trouver le bon chemin la prochaine fois. Il est toujours possible d’entrer dans le menu afin de pouvoir suivre la direction mais encore une fois, ce n’est pas très pratique. Autre raison pour la durée de vie c’est que comme je le signalait en début de test, il est tout à fait possible de faire sombrer un quartier dans le chaos et perdre énormément de quêtes secondaires ! Alors oui, vous aurez plein de points d’expérience à dépenser mais plein de quêtes de perdues à tout jamais ! Pour faire simple, comptez une vingtaine d’heures pour en voir le bout en sachant que l’envie vous en prendra surement de relancer une partie pour cette fois ci faire les bons choix dans l’histoire afin de pouvoir débloquer le maximum de contenu. Tout n’est pas si noir dans ce jeu : En effet un des plus beaux points a relevé c’est sa bande son ! Qui dis studio français dit compositeur français et c’est la pâte d’Olivier Derivière qui est derrière tout cela. Déjà reconnu pour ses musiques dans Alone in the Dark il y a 10 ans ou encore Assasin’s Creed 4, ce compositeur travaille principalement pour Focus Home Interactive et nous a sorti des musiques parfaites pour ce jeu. En effet, le changement d’ambiance est bien retranscrit dans sa bande sonore et elle sait se faire assez discrète quand l’ambiance devient pesante. Si par contre vous vous attendrez à un doublage français pour ce jeu (normal de la part d’une boite Française) vous pouvez passer votre chemin. Pas de traces d’une quelconque voix française et c’est dommage (le doublage original reste parfait).
Je suis assez mitigé sur ce jeu au moment d’écrire ma conclusion : d’un côté, Vampyr apporte un concept de jeu poussé à son maximum avec un jeu dont vous être vraiment le héros au point de pouvoir modifier à votre guise votre expérience de jeu mais je reste également très déçu sur pleins de points, à commencer par la partie graphisme du jeu mais surtout par la lourdeur et la répétitivité des combats. Si au début on se dit que ce n’est pas bien grave, force est de constater que cela nous empêche vraiment de profiter un maximum du jeu et ça c’est bien dommage.
Jeu testé sur PlayStation 4 à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.
