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[TEST] Wanderlust Adventures

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Le rituel du retour de vacances est immuable : marquer ses 671 mails non lus… lus en arrivant au boulot, jeter tous les prospectus qui traînent dans sa boîte malgré l’inscription « pas de pub, merci » en caractères gras et surtout passer deux bonnes heures à parcourir Steam à la recherche des jeux qui ont eu la fourberie de sortir pendant notre retraite annuelle. Et cette année, la palme d’or est décernée à Wanderlust Adventures sorti le 10 août sans vraie annonce de la part de son développeur. Ayant relativement aimé Wanderlust Rebirth, le premier épisode, je me suis rapidement intéressé à cette suite qui au fil du développement promettait beaucoup.
Test réalisé à partir d’une version PC.

WanderlustAdventures_10Pour rappel, Rebirth, sorti il y a déjà quatre ans, n’était pas exempt de défauts, le plus souvent inhérents à son moteur de jeu : Game Maker. Malgré cela, son développeur Yeti Trunk s’en était sorti avec brio en produisant un action-RPG fun dans la veine des anciens The legend of Zelda jouable à quatre en coopératif, mais hélas bien trop court. Je me suis donc jeté sur cette suite !
Pour faire simple, à la suite des événements du premier épisode, les joueurs se retrouvent sur le continent de Valandria et vont devoir botter les fesses d’une liche qui sème la zizanie dans le coin.

WanderlustAdventures_19Mais avant d’affronter le boss ultime, ils devront accomplir tout un tas de quêtes et faire avancer l’histoire au fur et à mesure dans les différentes régions du jeu. Et c’est dès le début qu’on note une première grosse différence avec Rebirth, fini la linéarité ! Oui, la liberté est de mise dans Wanderlust Adventures : nous sommes libres d’aller et venir sur une carte en cases à la The legend of Zelda assez grande, comptez 15 minutes pour la traverser de long en large, découpée en cinq régions distinctes et d’accomplir les quêtes comme on le souhaite.

WanderlustAdventures_15Seule restriction qui rappelle au public que le jeu est développé sur Game Maker : on ne peut pas gérer plusieurs quêtes simultanément. En plus des quêtes principales, un tableau de chasse vous permet de remplir des objectifs secondaires dans chaque région : tuer x monstres de tel type, etc. Le jeu propose en outre des donjons à plusieurs sous-sols générés aléatoirement à chaque début ou rechargement de partie et où on trouve le plus souvent des boss aux patterns tous différents.

WanderlustAdventures_11Côté combat, le jeu fait un effort pour intégrer une bien meilleure sensibilité lors des frappes et des mouvements, en particulier sur la diagonale et l’irritant syndrome des inputs qui ne répondent pas, qu’on retrouvait souvent dans Rebirth, est ici quasiment inexistant. Il en résulte une fluidité et un contrôle de l’action vraiment appréciables surtout lorsqu’on doit s’extirper de situations difficiles face à de nombreux ennemis ou que l’on a choisi une classe d’attaques à distance. On sent également beaucoup plus les coups portés aux ennemis et on prend naturellement plaisir à slasher tout ce qui bouge.

WanderlustAdventures_07On ne sera d’ailleurs jamais tout seul à tabasser du mob car que l’on soit seul ou entre amis, chaque héros est désormais accompagné de compagnons (animaux ou humains) qui viennent lui donner un coup de main. Ces alliés à débloquer possèdent également des niveaux et gagnent des attributs au fur et à mesure des combats et des matériaux que l’on peut leur faire ingérer. Sympa. L’interface en général et l’arbre des compétences en particulier ont eux aussi été épurés pour ne garder que le meilleur : un inventaire à la navigation plus rapide et intuitive, des tiers de compétences qui se débloquent par paliers en fonction du niveau du joueur.

WanderlustAdventures_03Pour le reste on est en terrain connu, le jeu s’inspirant de la concurrence avec un mélange entre compétences passives (gain de résistance, augmentation du pourcentage de chance de coups critiques, vitesse de rechargement des barres de santé et d’endurance, etc.) et actives (sorts et coups spéciaux). Chaque classe possède des attributs de départ différents, mais si on en croit les forums du jeu, c’est le sorcier et sa panoplie de sortilèges polyvalents qui à la faveur des joueurs pour l’instant. Seul petit bémol, il n’est toujours pas possible de changer de type d’arme, le guerrier se bornera a frapper à l’épée pendant tout le jeu par exemple.

WanderlustAdventures_05Pour compenser cela, Yeti Trunk a repris et étendu le système de crafting introduit avec Rebirth. Cette fois-ci on parle de pas moins d’une quarantaine de matériaux différents à récolter pour forger les pièces d’armure et pierres de pouvoirs. On regrette cependant que comme chez son aîné, la progression dans Wanderlust Adventures repose encore beaucoup trop sur l’équipement, obligeant le joueur à farmer les plans et matériaux pour s’équiper de l’armure ultime, même si l’on doit reconnaître que la courbe de progression est bien plus lissée qu’auparavant.

WanderlustAdventures_16C’est seulement dans les derniers instants d’une campagne d’une dizaine d’heures au total qu’on ressent ce gap entre la puissance des monstres et la nôtre. Bien évidemment on parle ici du mode normal, les développeurs invitant les joueurs à faire « renaître » leurs personnages dans le fameux mode épique déjà présent dans Rebirth. Ici, seuls les plus acharnés viendront au bout d’un jeu qui one-shot même les héros les mieux préparés. Et si vous avez encore faim de combats, vous pouvez faire un tour par l’Arena qui vous promet des vagues ininterrompues de monstres pour tester vos réflexes et votre résistance.

WanderlustAdventures_13Enfin, la technique de ce Wanderlust Adventures n’est pas en reste, les artistes de Yeti Trunk ayant fait un travail admirable, que ce soit au niveau des sprites colorés et de toute beauté (mention spéciale pour « Mother ») ou des animations nombreuses et détaillées qui enrichissent le jeu le rendent plus vivant. On a vraiment l’impression d’être devant un aRPG de l’ère 16bits. Toute la partie ambiance sonore a été confiée à PowerUp Audio et Chris Christodoulou (le compositeur de la musique de Risk of Rain). Il en ressort des sonorités plus douces et modernes qu’auparavant, mais parfaitement en phase avec l’esprit du jeu.

Critvert Wanderlust Adventures est une réussite. On passe d’un Rebirth bricolé avec Game Maker il y a quelques années à un vrai action-RPG coopératif quatre fois plus grand et riche que son prédécesseur. Franchement, on n’espérait pas que les combats soient aussi fluides et fidèles aux sensations qu’on avait tout petit devant A Link to the Past et pourtant on en est plus très loin aujourd’hui. Alors certes, le jeu traîne encore derrière lui quelques travers gênants, mais si vous avez aimé Rebirth, n’attendez plus. Sinon, vous pouvez vous laisser séduire par un titre qui n’a rien à envier à ses pairs.
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