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[TEST]Deadspace 3

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Après deux premiers opus très orientés  Survival Horror, le 3eme épisode de la saga Dead Space débarque avec pas mal de nouveautés. La volonté des développeurs étant clairement de proposer quelque chose de différent aux joueurs afin de renouveler l’expérience de jeu.  Le Dead Space « nouvelle formule » est-il vraiment préférable à une mort certaine de la licence par manque de nouveautés ? A vous d’en juger à la fin de ce test.

DeadSpace3_21t1JAprès une période d’accalmie sur une colonie, le père Isaac doit reprendre du service pour sauver son amie perdue en mission, lorsqu’une bande de fanatiques attaque la cité en libérant un monolithe au cœur de la ville (oui ça commence très fort !).
Vous voici donc obligé de courir pour votre survie et pour notre plus grand plaisir. Ce premier chapitre vous permettra de vous familiariser avec les commandes et l’expérience de jeu afin d’appréhender les différents ennemis que vous pourrez rencontrer (et ils seront nombreux).
Une fois ce tutoriel terminé, on découvre avec joie (ou effroi) que tout n’est pas perdu puisque nous sommes bien dans l’espace pour ce début de jeu. Ainsi, si l’ambiance est tout aussi angoissante et que nous sommes accompagné d’un équipage entier, nous restons désespérément seul dans les couloirs des vaisseaux spatiaux. Même si la voix française d’Isaac Clarke a changé depuis le dernier épisode, les dialogues n’ont pas perdu en qualité. Au contraire, les situations tendues ou parfois humoristiques (toute proportion gardée) sont tout à fait savoureuses.

 DeadSpace3_9IY8zLa fine équipe

TenseSituations-frAfin de coller à cette nouvelle vision de la licence, la gameplay a bien sur connu de nombreux changements. Pas de munitions spécifiques aux armes. Ici, toutes les munitions ramassées s’adapteront à toutes les armes que vous disposez. Certains y verront une casualisation et une pauvreté au niveau de la gestion des ressources, un des éléments primordial d’un survival. Cependant, cette transformation du système d’arme est due en grande partie au nouveau système de création d’arme. Ainsi vous pourrez, à partir de schémas ou d’armes existantes, créer et personnaliser votre arme à votre convenance. Pour cela, vous devrez ramasser des ressources dans les différents niveaux. Un robot sera aussi là pour vous aider dans votre tâche et vous permettre de récupérer un maximum de ressources. Du simple accessoire à la compétence  permettant d’appliquer des bonus à votre arme, cette outil est assez bien vu de la part des équipes de développement, qui ont su accompagner les joueurs vers d’autres mécaniques de jeu.

Outre l’amélioration des armes, c’est tout le système qui s’est vu transformer. Ainsi, il n’est plus possible d’upgrader son armure contre de l’argent. Ici, les changements de combinaison suivent la trame principal. Ainsi pas de réelles améliorations pour le joueur, mais une obligation de changer à chaque segment du jeu (combinaison spatiale, polaire …).
Il n’en fallait pas plus pour que certains commencent à lever leurs boucliers et à crier au scandale de la casualisation de la licence. La question, épineuse par nature, est la suivante : Cet opus peut-il encore être considéré comme un Survival Horror ? Pour ma part, n’ayant pas joué aux deux premiers épisodes, je m’attendais forcément à plus en terme d’impact sur le trouillomètre. Mon avis est que la peur n’a jamais été le meilleur atout de cette licence.  On y joue avant tout pour l’ambiance, l’univers incroyable plus que pour l’unique envie d’avoir peur. Donc de ce coté rien de vraiment choquant.

DS3_05102012_QfrComme nous l’avons évoqué, le système de munition unique est un point qui fait débat, d’autant plus que ces dernières ne vous feront pas défaut dans le jeu. En effet, il est plus que rare de se trouver en manque de munition et de devoir ainsi passer tout un couloir à leur recherche. Ce choix de gameplay, justifié par la refonte du système d’arme est tout de même largement discutable tant on perd en stress, ce qui obligeait le joueur à ne pas gâcher de balles (pas de soucis pour se la joueur à la Gears of war maintenant).
Dernier point concernant cette simplification du jeu, le coté « action » qui devient de plus en plus important et notamment à cause des affrontements contre des humains. Pas très inspiré et pas très fun à jouer, on a l’impression de passer d’un gameplay à la Résident Evil à celui d’un Uncharted en l’espace de quelques secondes. Avec son système de couverture, on enchaine quelques « gun fight » peu inspirés avant de reprendre le cour de notre errance dans les couloirs sombres. L’arrivé de certains boss en plusieurs parties n’est pas une révolution pour la licence, mais on sent que la forme se rapproche elle aussi de ce qui se fait ailleurs… dommage.

Ainsi, ces 3 points marquent clairement une évolution pour ce dernier opus. De là à crier au scandale il n’y a qu’un pas pour certaines personnes. Cependant le jeu ne manque pas de challenge et certaines nouvelles idées sont les bienvenues, comme le fait de changer d’environnement ou le fait de pouvoir personnaliser son arme. Même si cela se fait dans la douleur, il est surement préférable de voir une licence qui tente d’évoluer plutôt que de voir sortir un Dead Space 2 bis.

EngineeringDestruction-frL’outil d’amélioration est un peu compliqué à prendre en main

C’est surement avec cette optique que les développeurs ont essayé de donner plus de liberté aux joueurs en proposant des missions secondaires. Bien pensées, ces dernières vous permettront de visiter d’autres vaisseaux avec des objectifs sympathiques. Cela casse clairement la monotonie du jeu et permet d’explorer à loisir d’autres zones (en attendant la prochaine génération de console où on espère encore plus de libertés).

DS3_05102012_DEntre la trame principale, les missions secondaires et le mode multijoueurs, vous aurez de quoi faire. Comptez environ 12h de jeu si vous allez vite pour finir l’histoire (c’est à dire sans fouiner partout comme moi). Le studio Visceral Games ne déçoit pas à ce niveau et propose 19 chapitres riches en contenu. Rajouté à cela un multijoueurs qui vous permettra de découvrir le point de vu d’un autre personnage et donc une autre expérience de jeu et vous obtiendrez quelque chose de solide dans l’ensemble. Un bémol à rajouter contre ce dernier mode: le fait de ne pas avoir inclus de Multijoueurs Local. On le redit à chaque fois, mais il est difficilement concevable de se priver de ce type de fonctionnalité, d’autant plus quand cela est parfaitement adapté au type de jeu (en l’occurrence un survival). Autre point gênant: les temps de chargement à répétition complétement surréalistes. Sur la planète de glace, vous serez souvent obligé de rester dans un sas afin de patienter pendant les temps de chargement. On passera parfois plus de temps à attendre qu’a jouer durant ces passages, ce qui est difficilement concevable sur un jeu de fin de cycle de console.

DeadSpace3_i0wDZ« Je suis force bleu », « et moi je suis force rouge ! »

CritvertAu final, malgré tout ces défauts, Dead Space 3 reste un bon jeu qui tente de donner un nouveau souffle à une licence commençée en 2008. Les anciens y verront une simplification malvenue mais un challenge toujours aussi présent. Les nouveaux se laisseront guider et happer par une aventure et un univers incroyable. On espère maintenant que Visceral Games arrivera à apprendre de ses erreurs et que les  « mauvaises » ventes de cet opus (un peu moins de 900 000 exemplaires) ne sonneront pas le glas de cette licence.

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