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[TEST]Diablo III

Le moins que l’on puisse dire avec Blizzard, c’est qu’ils aiment prendre leur temps pour développer et exploiter leurs licences. 12 ans, c’est le temps qu’il aura fallu au studio de Irvine pour nous pondre une suite à Diablo II. C’est pour notre plus grand plaisir (sadomasochisme ?) que nous retournons en enfer afin d’expier le mal des terres de Sanctuaire.

Dans un premier temps, il vous faudra choisir la classe et le sexe de votre personnage. Vous avez le choix entre : Chasseur de démon, Barbare, Moine, Féticheur et Sorcier. Chaque classe se joue d’une manière différente et à sa caractéristique principale. Mon choix s’est porté vers le moine qui est assez polyvalent et fait très mal lors des corps à corps.

Vous débutez donc l’aventure en arrivant à la Nouvelle Tristram (vous vous souvenez de cette musique ?) et vous vous rendez rapidement compte qu’il y a un soucis quand les morts reviennent à la vie (tiens donc…). Première prise en main avant de suivre votre destinée qui se matérialise par la rencontre avec la jeune Léah. Cette dernière vous informe qu’une étoile s’est abattue sur la cathédrale et que son oncle est bloqué là-bas. L’univers n’est pas aussi sombre que les précédents épisodes et on sent que Blizzard tend à rendre son jeu accessible au plus grand nombre. Attention tout de même, ce n’est pas « le monde des bisounours » non plus (quoi que le niveau Bonus…), cepandant on ressent moins cette ambiance malsaine propre aux précédents opus. Le scénario quand à lui reste assez classique, et même si un grand nombre de joueurs vous diront qu’on ne joue pas à un hack & slash pour le scénario, cela participe clairement à intégrer le joueur dans un univers cohérent et complet.

Premier contast en lancant le jeu : c’est beau ! Les environnements sont variés et tellement inspirés qu’on a l’impression de se retrouver dans de véritable peintures tant le travail sur les couleurs a été important. Les effets de lumières et les effets des attaques spéciales fourmillent de détails et cela donne lieu à des scènes dantesques lorsqu’une horde vous fonce dessus.

Vous commencez donc à explorer les terres de Sanctuaire en vous familiarisant avec le systeme de jeu. Ce dernier, même si il n’a rien de compliqué, demandera du temps avant d’être maîtrisé de manière optimale afin de faire face à tout type de situation. A chaque niveau gagné, vous obtiendrez une compétence, une rune ou une capacité passive supplémentaire. Votre avis ne rentre pas en ligne de compte car dans Diablo III cet aspect du jeu est entièrement automatisé. Ainsi chaque joueur débloquera au même niveau les compétences pré-définies. La où il va falloir être finaud, c’est dans le choix de vos compétences. Je m’explique !

Vous avez à votre disposition jusqu’aàr défaut, chaque groupe de compétences est lié à un emplacement. Toutefois, vous pouvez modifier cela dans les options et mettre, si vous le désirez, tous les pouvoirs d’un groupe de compétences sur chaque slot, même si cela ne constituera surement pas une bonne stratégie. En effet, chaque groupe de compétences a sa particularité. Par exemple, le second groupe pour le moine regroupe les attaque de zones. Il vous faudra ainsi ajuster vos compétences entre immobilisation, attaque de zone, de corps à corps, à distance etc.

Rajoutez à cela un système de rune qui vous permettra d’améliorer vos pouvoirs à chaque palier, et vous obtiendrez un système complet qui, même si il ne laisse pas la place à des choix définitif dans l’évolution de votre personnage (ce que nous regrettons), vous permettra d’adapter votre stratégie au combat. Preuve en est le fait qu’en ligne chaque joueur joue sa classe d’une manière assez différente.

L’intérêt principal d’un hack & slash reste « le loot » et l’évolution de votre personnage via les objets trouvés. Sur cet aspect du jeu, Blizzard a mis le paquet. La règle est simple : si ce n’est pas magique, c’est à jeter. En effet, un plastron qui n’est pas magique ayant 72 en armure ne vaut rien comparé à un 15 en armure mais possédant deux pouvoirs. C’est pourquoi il est rare de trouver des objets magiques totalement similaires tant les pouvoirs qui sont liés aux objets sont nombreux. La recherche et la revente d’objets vous prendra un temps considérable, et pour une fois, ceci n’est pas gaché par un système d’inventaire insupportable. Pour cela, différentes possibilitées :  refourguer à l’hotel des ventes la meilleure partie de votre inventaire (10 objets maximum) ou recycler les objets magiques afin de collecter un maximum de ressources avant de « crafter » (fabriquer) vos objets. En ce qui concerne le craft, vous devrez acheter des formations pour accroitre la puissance des objets que vous fabriquerez. Après plusieurs formations,  les objets « craftables » auront un niveaux trop élévé pour vous et vous devrez patienter avant de pouvoir utiliser les équipement forgés.

L’Hotel des ventes constitue à mes yeux le meilleur moyen de vendre des objets à bon prix et surtout de trouver un équipement parfaitement adapté à votre personnage. Avec le systeme de recherche, il vous sera facile de trouver une arme performante, possédant les compétences que vous recherchiez pour la modique somme de 10 000 p.o. (pièce d’or). Je ne parle pas volontairement du fait d’acheter ou revendre au PNJ (personnage non joueur) vos objets à un prix dérisoire car mis à part certains marchands rencontrés lors des quêtes, ces derniers ne serviront à rien. Ainsi, on peut se poser la question à quoi servent les objets trouvés, si ce n’est à les revendre pour s’en procurer de meilleurs.

Toujours dans l’optique d’équiper votre personnage, tout est question de compromis. Compromis entre l’armure et les compétences magiques, entre le fait d’augmenter le nombre de p.o. ramassées ou la probabilité de trouver des objets magiques. Ainsi certaines caractéristiques augmentent directement les statistiques principales en fonction de la classe. Par exemple, la dextérité permet d’accroitre sensiblement la force du barbare et du moine. A vous de trouver le bon ajustement en fonction de votre classe et des attributs de chaque objet.

 

En ce qui concerne la difficulté et la durée de vie du jeu, Diablo III a un système bien particulier. Comme je vous le disais, vous commencerez l’aventure en mode normal, qui sera considéré pour beaucoup comme un entraînement. Ces même joueurs vous diront que le vrai jeu commence en Cauchemar, et ils n’auront pas tout à fait tord. Tels les cercles de l’enfer, vous passerez par différentes étapes : normal, cauchemar, enfer et armageddon. Chaque fois, vous recommencerez le jeu avec le même personnage et le même niveau qu’à la fin du mode précédent. Vous progresserez ainsi petit à petit jusqu’à atteindre le valhalla du niveau 60. Et là encore  le jeu ne s’admet pas vaincu puisque vous aurez la possibilité de jouer en mode hardcore : vous mourrez une fois, vous recommencez depuis le début et perdez tous vos objets (à moins que vos compagnons n’aient l’amabilité de les ramasser pour vous). Autant vous dire qu’après avoir passé 30 heures sur son perso hardcore, il faut avoir le coeur bien accroché avant de s’aventurer dans un donjon.
C’est à ce moment là que l’on se dit que cela devient intéressant d’explorer le vaste monde de Sanctuaire à plusieurs. Avec un système de loot séparé pour chaque joueur, plus de dispute pour savoir qui a volé l’épée du copain. On joue « Team Play » (en équipe) et on essaye d’être complémentaire par rapport à ses petits camarades.

A ce titre, le jeu de Blizzard possède une re jouabilité incroyable. Pour ma part, je regrette seulement un manque de quêtes secondaires et de donjons annexes. On en trouve de temps en temps via des donjons chronométrés par exemple, mais ceux-ci sont trop rares. De plus, l’ensemble des donjons ne sont pas gérés aléatoirement ce qui rend certaines phases un peu répétitives.

 On a pas dit qu’on la jouait team play

Maintenant, l’heure de la question qui fâche est arrivée : les problèmes de connexion. Vous n’êtes pas sans savoir que Blizzard s’est pris une ribambelle de reproches par rapport à sa gestion des serveurs lors du lancement de Diablo III; et force est de constater que cela continue. Preuve en est la mise en demeure de Blizzard par l’association UFC que choisir. L’association réclame un dédommagement « compte tenu du temps écoulé depuis la sortie du jeu et la nature des problèmes, le préjudice des consommateurs est important et les joueurs ayant subi ces désagréments ».

Autant vous dire que cela fait tâche lorsque vous sortez un produit comme Diablo III, et que vous vous rendez compte que vous n’êtes pas en mesure de fournir un accès viable au jeu. Personnellement j’ai eu de vraies difficultés pour me connecter au jeu et pouvoir jouer dans de bonnes conditions : lorsque les serveurs sont « trop peuplés », je dois passé par une file d’attente et le jeu se met alors à ramer sensiblement.

Tout cela est relativement incompréhensible, surtout quand on connait la maitrise et la puissance qui se cache derrière Blizzard à ce niveau. A l’heure actuelle, Blizzard à 15 jours pour résoudre les différents problèmes soulevés par l’association …

 Diaboliquement prenant, ce jeu est une véritable drogue tant le simple fait de vouloir améliorer votre équipement et de progressez vous coupera toute envie de revoir la lumière du jour. Subsiste encore des problèmes de connexion qui méritent d’être soulignés, mais qu’on espère voir disparaitre prochainement …

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