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[TEST]FIFA 13

Cette année, j’ai décidé de vous épargner les quelques lignes sur le sempiternel duel entre la simulation d’Electronic Arts et celle de Konami. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas match, tout simplement. PES 2013 a beau avoir fait d’énormes progrès sur de nombreux points, il ne tient tout simplement pas la route face à un FIFA 13 au sommet de son art. La messe est dite. Les carottes sont cuites. Enfin vous avez compris l’idée. Sur ce, j’enfile mes crampons, mon plus beau short et je m’en vais vous expliquer pourquoi FIFA 13 est tout bonnement le meilleur jeu de foot de tous les temps.

I love this game

Des fois, on me demande ce que j’aime vraiment dans le football. Question qui revient régulièrement dans la bouche des anti-foot qui trouvent que les joueurs sont trop bien payés, qu’ils sont arrogants, qu’il n’y a pas assez de buts dans les matchs, que les supporters sont des beaufs sans cervelle et que ce « sport » n’a pas les mêmes valeurs que le rugby, ce petit sport à la mode que tout le monde semble découvrir. Une bande de cons en somme. Je parle des gens, pas des Rugbyman hein (NDLR: Oui, on ne voudrait pas te perdre à cause de dents cassées). Bref. Si j’aime le foot, c’est pour tout plein de raisons. Pour la beauté du jeu, pour l’engagement, pour l’attachement à son club ou sa nation, pour la sensation qu’on éprouve durant les gros matchs, pour les buts égalisateurs à la 94ème, pour l’envie de pleurer après une défaite, pour l’injustice d’un pénalty non sifflé ou d’une passe ratée qui se transforme en but, pour la possibilité de voir le petit battre le plus grand et surtout pour la joie d’entendre claquer le filet à chaque buts inscrits contre son éternel rival. Tout ça pour vous dire que le FIFA nouveau tout droit venu du Canada parvient à recréer, de part son gameplay et sa réalisation, toutes ces choses qui font qu’on aime le foot. Et c’est pour cette raison que FIFA 13 peut se vanter d’être la meilleure simulation de foot jamais sorti à l’heure actuelle. J’évite de parler de meilleure simulation de sport tout court pour éviter de froisser les aficionados d’une certaine licence de basket (NDLR: Oui, on évite !). Je suis pour la paix, pas pour la guerre

J’ai que ça qu’à dire !

Déjà l’an dernier, EA Sports avait placé la barre très haute avec son FIFA 12. Notamment grâce à l’intégration de la défense tactique et de l’Impact Engine pour encore plus de réalisme sur la pelouse. Malheureusement, malgré l’apport indéniable de ces nouveautés sur le gameplay et l’immersion, tout n’était pas encore au point et en plus des nombreux bugs de collision, le jeu se montrait beaucoup trop punitif du côté de la défense. De quoi en frustrer plus d’un et obliger de nombreux joueurs à basculer en défense classique et ainsi se couper de l’une des meilleures « feature » de FIFA depuis un grand nombre d’années. Avec FIFA 13, tout a été passé au polish. Même si on peut toujours tomber sur un bon bug des familles avec des joueurs qui se roulent une galoche ou un autre qui se vautre stupidement en marchant sur la jambe de son gardien couché au sol, la gestion des collisions a grandement gagnée en réalisme et chaque contact entre les joueurs sont criant de vérité.  Il n’y a qu’à voir deux joueurs épaule contre épaule, en voir un autre tirer désespérément le maillot de son adversaire ou encore voir un attaquant rouler au sol après un tacle bien appuyé pour presque se croire devant un match a la télé. Non pas que le jeu est d’une beauté à s’en frotter les yeux toutes les cinq minutes, la physionomie de certains joueurs n’étant pas encore très au point, mais le travail sur les contacts et l’animation des joueurs est telle qu’en plissant légèrement les yeux, on s’y croirait vraiment ! Du moins, si l’on coupe le son. Les commentaires sont toujours assurés par le duo Hervé Mathoux – Franck Sauzée et malgré quelque petites retouches ici et là, on a le droit aux mêmes formules qui commencent sérieusement à dater et aux mêmes bugs auxquels ont a fini par s’habituer avec le temps. De ce côté-là, Electronic Arts a encore du pain sur la planche pour la prochaine édition et ce ne serait pas du luxe de s’inspirer du boulot réalisé chez Take Two et de Visual Concepts avec NBA 2K.

Inconsciemment, il faut pas s’endormir 

Pour la défense tactique, bien que l’on reste sur les mêmes mécaniques que dans FIFA 12, son utilisation a gagné en souplesse et en réactivité. Fini les joueurs qui finissent scotchés au sol après un tacle raté. Maintenant, si on a le malheur de mal lire le jeu de l’adversaire et de sortir le pied trop tôt ou trop tard, on a de quoi repartir à l’abordage pour retenter sa chance sans pour autant donner vingt mètres d’avance à l’attaquant d’en face. Évidemment, on peut toujours se faire violemment enrhumer d’un simple petit crochet ou d’une feinte de corps Zidanesque, mais les défenseurs gagnent en réactivité et sont sur leurs appuis beaucoup plus rapidement que dans FIFA 12. Et grâce à ce système moins punitif, mais toujours aussi cruel pour les joueurs manquant de finesse et de concentration, le jeu de l’attaque défense prend des allures de bataille napoléonienne où la lecture du jeu, la technique et la stratégie sont des éléments essentiels si l’on veut faire vibrer les filets adverses et éviter la punition à son portier. Et histoire de rendre les rencontres encore plus authentiques avec ce petit soupçon d’imprévisibilité qui fait la magie même du football, FIFA 13 apporte quelques petites nouveautés qui rendent les matchs bien plus savoureux qu’ils ne l’étaient déjà.

Je pense qu’on espère qu’on va gagner

First Touch Control : Voilà LA nouveauté qui change complètement la physionomie des matchs dans FIFA 13. Fini le ballon qui colle systématiquement au pied et qui vient délicatement se loger sur la poitrine de son coéquipier après une longue transversale. Avec le FTC, il est maintenant nécessaire de prendre en compte la vitesse du ballon et son orientation pour réaliser l’amorti parfait et sortir le plus proprement possible. Concrètement, si l’on ne fait pas suffisamment attention et qu’on joue les caïds à vouloir partir tambour battant le doigt qui écrase la touche R2/RT pour filer droit au but avant de recevoir le ballon, il est tout à fait possible de complètement rater son amorti et de voir le ballon atterrir dans les pieds de son adversaire. Bien sur, en plus de dépendre de l’orientation de son joueur, du ballon et de la vitesse de ce dernier, la qualité de l’amorti dépend également du joueur contrôlé. De ce fait, il est beaucoup plus aisé d’amortir une  passe en profondeur lobée avec un Cristiano Ronaldo filant comme le vent qu’avec le défenseur remplaçant du FC Sion. Un peu comme dans la vie quoi. Mais en plus d’apporter une touche supplémentaire de profondeur au gameplay, l’intégration du First Touch Control apporte avant tout une notion d’imprévisibilité rendant ainsi les rencontres plus palpitantes, réalistes voir même écœurantes si l’on paye une simple petite erreur d’appréciation par un but. Car même si on est habitué à enchainer les victoires avec un compteur de buts qui ferait rougir les grosses écuries espagnoles, il ne sera pas rare, dans un moment de flottement, de se foirer royalement devant un attaquant et de le voir filer, totalement impuissant, vers le gardien avant de glisser le ballon dans le petit filet. Avec l’affinage de la gestion des collisions, l’équilibrage de la défense tactique et l’intégration intelligente du First Touch Control, FIFA 13 n’aura jamais été aussi près de la réalité. Les premières parties peuvent se montrer déroutantes, assez frustrantes même, mais une fois la défense maitrisée et le FTC apprivoisé, ce sont des heures et des heures de plaisir de jeu en perspective. Surtout qu’EA Canada n’a pas lésiné sur le reste avec une physique de balle affinée qui gagne en crédibilité, une Intelligence Artificielle affutée où les joueurs utilisent parfaitement les espaces et une conduite de balle qui se montre d’une fluidité à toute épreuve encourageant le drible dans les petits espaces. De quoi travailler ses gestes techniques histoire de casser quelques hanches en ligne. Très loin d’être une simple mise à jour, FIFA 13 propose une gameplay raffiné et il ne suffit que de quelques petites parties pour totalement oublier et ranger au placard FIFA 12. Vous voilà prévenu.

C’est vrai qu’on vient de jouer contre une équipe qui sont vraiment très forte

Outre la qualité de son gameplay et la finesse de sa réalisation, FIFA 13 c’est aussi un contenu gargantuesque qui en a suffisamment sous le pied  pour contenir les plus furieux jusqu’à septembre prochain.  Au programme, on retrouve les  grands classiques comme le mode carrière, où l’on peut aussi bien incarner un joueur dans son parcourt vers la gloire qu’un manager qui peut à présent convoiter le poste de sélectionneur d’une nation selon ses résultats durant la saison, le mode Ultimate Football Team (UFT) où les amoureux des cartes Panini peuvent composer leur équipes, le mode défi pour reproduire les différents miracles du week-end, une palanquée de modes de jeux en ligne comme les matchs classiques classés ou non, les matchs par équipe à 11 contre 11, la possibilité d’intégrer ou même de créer un club, les saisons en ligne et les matchs Live pour se sentir encore plus près de la réalité. Par contre, on ne peut toujours pas compter sur la présence de la ligue des champions ou des coupes internationales dont l’absence est palliée  par un sympathique mais sans saveur mode compétition. Du côté des nouveautés, on note l’apparition de minis-jeux d’adresse qui remplacent le mode arène lors des chargements d’avant-match et où l’on doit faire des passes, travailler ses centres ou encore ses coups-francs pour débloquer des médailles et ainsi débloquer divers bonus. Et afin de contenter tout le monde, ces différents minis-jeux sont également jouables depuis un mode dédié où les plus habilles peuvent convoiter toutes les médailles d’or. Hélas, le jeu conserve l’un des gros défauts de ses prédécesseurs avec une interface peu claire, indigeste et beaucoup trop lourde. Même si des efforts semblent avoir été faits dans le mode carrière. Je suis sûr que j’oublie énormément de choses, mais il y a tellement à faire dans FIFA 13 que l’investissement en vaut clairement le coup, même au prix fort.

Alors qu’on pouvait penser qu’ils allaient se reposer sur leurs lauriers, les équipes d’EA Canada n’ont décidément pas chômé cette année et nous propose un FIFA 13 d’anthologie. Gommant habilement les défauts de la précédente édition et apportant des nouveautés de gameplay qui apportent encore plus de réalisme et d’authenticité manette en main, FIFA 13 se positionne comme la référence ultime. L’assouplissement de la défense tactique, la mise à jour de l’Impact Engine et l’ajout du First Touch Control apportent de nouvelles  sensations de jeux et laisse présager des heures et des heures de plaisir aussi bien en ligne qu’en local. Le contenu se montre toujours aussi gargantuesque, les licences sont toujours au rendez-vous et malgré quelques petites errances techniques, des commentaires qui commencent sérieusement à tourner en rond et une interface toujours aussi lourde et indigeste, FIFA 13 relègue son prédécesseurs au placard avant même le coup de sifflet final du premier match joué. Cette année et comme les autres, vous savez sur quel cheval parier.

Jeu disponible sur PC, Xbox 360, Playstation 3, Nitnendo Wii, Playstation 2, portables et mobiles.

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