Chaque année, nous avons droit à un ou deux jeux estampillés LEGO et toujours développés par TT Games. L’année dernière nous avions eu LEGO Batman 2: DC Super Heroes et LEGO Le Seigneur des anneaux. Et bien cette année, non seulement nous devrions avoir un LEGO Avengers, mais TT Games et Warner Bros nous ont gratifié, il y a quelques jours, d’une belle exclusivité (pour le moment ?) sur la Nintendo Wii U -qui en a bien besoin en ce moment- avec LEGO City Undercover, nouveau jeu LEGO à monde ouvert. Et quel monde, la magie du jeu fait mouche dès l’introduction.
LEGO City Undercover se veut être le « GTA » de la licence des petites briques, avec un univers qui n’a rien à voir avec un film pour une fois… ou presque. Oui « ou presque » car les caricatures et clichés sur le cinéma hollywoodien et/ou l’Amérique sont nombreux, TRES nombreux et ce dès le début de votre aventure. Des caricatures de Starsky et Hutch ou Columbo en passant par l’inspecteur Harry ou le chef de la police accro aux donnuts vous avez droit à une large palette de personnages. Vous, vous êtes Chase McCain -qui nous fait de suite penser à une caricature du personnage de John McClane joué par Bruce Willis dans la saga des Die Hard-, un ancien flic de la police de LEGO City, ville qui tire son architecture et ses paysages de San Francisco, New-York et Los Angeles entre autres, rappelé d’urgence pour mettre la main sur Rex Fury qui vient de s’échapper de sa prison (l’histoire de ce dernier sera contée sur 3DS) et sur son gang de clowns qui terrifient tout la ville, et qu’il va devoir infiltrer.
Tous ceux qui ont eu au moins une fois un jeu LEGO développé par TT Games savent déjà qu’il va falloir casser des objets pour amasser des briques afin de pouvoir en construire d’autres. Mais Lego City Undercover va beaucoup plus loin que les codes des jeux LEGO que nous connaissons. Au cours de votre aventure, que vous jouerez seul contrairement aux autres jeux sortis depuis des années qui sont jouables à deux, vous allez pouvoir revêtir de nombreux costumes/déguisements dont certains clés (un peu moins d’une dizaine) qui permettent certaines actions dans le jeu. Le voleur aura son pied de biche pour forcer les coffres, le pompier sa lance à incendie et sa hache, l’astronaute pourra utiliser les télé-porteurs disséminés partout en ville ou encore le chef de chantier si doué avec son marteau piqueur pour ne citer que ceux là. Tout cela se faisant assez facilement avec les commandes du Wii U Gamepad, mais vous pouvez toujours aller au poste pour modifier l’apparence des ces costumes clés si l’envie vous en dit.
Pour vous aidez dans votre quête, les forces de l’ordre vont vous filer une tablette, ou plutôt un communicator qui fera office de liaison permanente avec votre contacte au poste, voir même avec les malfrats pour lesquels vous serez amenés à réaliser de basses besognes avant de pouvoir approcher Rex Fury et le clouer définitivement derrière les barreaux. Ce communicator sert également de GPS, de scanner vidéo et audio, d’appareil photo etc. Une fois les missions/sous missions effectuées durant votre aventure, vous pourrez y retourner pour arriver à 100% du jeu (après 20h et l’histoire terminée, je n’en suis qu’à 36%). Ces 100% ne sont pas liés à l’histoire, mais au contenu de tout ce que vous pouvez trouver dans le jeu en construisant des tremplins pour les cascades, des bornes de commandes de voitures (et de les acheter ensuite), d’héliports, de station de métro/gare, de coffres fracturés, des fêtes foraines -et d’y jouer-… il y a tellement de choses à faire dans LEGO City Undercover que cela soit dans la ville ou sa périphérie. Une ville qui, comme dit un peu plus haut, est un mixe des plus grandes agglomérations des Etats-Unis.
Alors que le jeu propose une telle richesse de contenu, deux points noirs sont à énumérer. Le premier sont les temps de chargement CATASTROPHIQUES, et leur musique que vous pourrez même siffloter au boulot tellement vous l’aurez dans le crane, que vous allez subir entre chaque missions principale. On sait qu’à la sortie de la Playstation, Miyamoto pensait que les joueurs n’étaient prêt pour ses délais, mais c’était il y a presque vingt ans ça… Nous sommes en 2013 et ces écrans de chargement, si l’on ne prend pas son mal en patience, peuvent ruiner l’expérience de jeu. Le second point est cette caméra qui passe de « libre » à « fixe » dans certaines situations et qui peut vous foutre en l’air l’ascension débutée il y a quelques dizaines de secondes déjà. Pourquoi ne pas avoir laissé la caméra libre une bonne fois pour toute ???
La Nintendo Wii U avait bien besoin d’un jeu comme celui-ci, même si techniquement nous sommes loin d’un titre à la Rockstar, on se retrouve face à un excellent jeu à monde ouvert, riche, varié ou vous pouvez tout aussi bien vous balader à pied, à moto, en voiture qu’en taxi, train ou bateau. Les deux principaux éléments qui font la force de LEGO City Undercover sont l’histoire et ses personnages si attachants et la richesse des environnements proposés (sans parler des clins d’oeil au cinéma ou à Nintendo). Même si ces temps de chargement viennent pourrir cela, vous serez récompensé si vous allez au bout de l’aventure, car le final est GRANDIOSE et digne d’un James Bond !
