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[TEST]Metal Gear Rising: Revengeance

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Après un développement chaotique, le projet ayant régulièrement changé de mains, Kojima et son équipe avait finalement laissé le développement de Metal Gear Solid: Rising au studio PlatinumGames, bien connu pour ses titres à l’action survoltée tels que Bayonetta  et Vanquish (NDLR: pour ne citer qu’eux). Après avoir laissé entrevoir ses talents de découpeur lors de Metal Gear Solid 4, c’est Raiden qui fait son come-back au premier plan (Kojima doit vraiment avoir un faible pour le blondinet). Lointaines sont les années où il s’infiltrait discrètement et utilisait la Ruse, non non, ça va trancher chérie.

bossSe déroulant quelques temps après les évènements de Metal Gear Solid 4, Metal Gear Rising: Revangeance s’ouvre donc sur un Raiden employé de milice privée, chargé de protéger un premier ministre africain. Sauf que forcément la mission ne va pas se terminer de manière paisible… Le V.I.P. verra son existence raccourcie brutalement par un samouraï des temps futurs, évidemment membre d’une équipe de supers philosophes-terroristes kojimesque. Raiden fera à peine mieux que le ministre, et un court duel le verra finir plus léger de quelques litre de sang et d’un bras.  L’occasion pour le bellâtre « d’upgrader » sa config corporelle à coup de membres bioniques, nanomachines et autre bandeau sur l’oeil pour faire « badass » (il sait qu’être un ninja cyborg n’est pas aussi cool qu’être un ninja cyborg pirate).

mgrPlutôt agréable et rythmé lors de ce début de jeu, le scénario baissera malheureusement au fur et à mesure de son avancé, oscillant entre le n’importe quoi (en même temps revengeance ça ne veux rien dire) et la philosophie de comptoir anti capitaliste. Rajoutons des protagonistes peu inspirés et pas vraiment charismatiques (hello dernier boss!), pas vraiment aidé par un doublage complètement affreux, et on obtient des cinématiques et dialogues que j’ai souvent hésité à passer. Le jeu avoue de toute façon lui même qu’il était temps d’en finir, les premiers chapitres traversés en 40-60 minutes laissant place à des chapitres bouclés en 15 minutes montre en main.

immeubleHistoire de continuer sur les défauts du soft, citons une direction artistique peu inspirée, pas loin de l’insipide (NDLR: Certains aimeront, d’autres non…). Avait-on vraiment besoin de traverser une fois de plus des égouts passe-partout et des bases militaires qui ressemblent à toutes celles déjà traversées dans 50 autres jeux ? Oh et là ! Un immeuble avec son ascenseur qui va s’écrouler ! Difficile de croire que ce sont les même développeurs tant on est loin du dépaysement et de la folie de Bayonetta.

dogAllez on sait tous que de toute façon on joue à un titre PlatinumGames pour son gameplay ! Et c’est bien avec ses combats opposant Raiden à une armée de robots, mechas et cyborgs que le jeu montre son potentiel. Techniquement déjà, le jeu reste fluide, et les combats le sont également. Raiden peut enchaîner les « kills » non-stop, sans temps morts. Une pression sur la gâchette le met en mode “course”, assez proche de ce que l’on trouve sur Assassin’d Creed 3: il grimpera et s’accrochera alors automatiquement pour foncer en ligne droite devant lui, tout en parant les balles. Utile pour passer d’une cible à l’autre ou s’écarter d’un ennemi un peu vicieux. Viennent ensuite deux boutons pour les attaques, avec d’un coté les attaques légères et rapides et de l’autre les attaques lourdes mais forcément plus lentes. Ces dernières peuvent êtres remplacées par des armes récupérées après la défaite de chacun des boss (mais aucune ne vaut le staff du premier boss, efficace pour son allonge comme pour ses bonnes aptitudes au « crowd-control »). L’arsenal de Raiden comporte aussi quelques armes secondaires comme des grenades, des brouilleurs, ou encore des lances-missiles mais vous pouvez les oublier, entre le besoin de s’arrêter pour en changer et un temps énorme requis pour les utiliser, il est bien plus rapide de trancher directement ses ennemis à l’épée.

zandatEt pour trancher ses ennemis, rien de tel que le mode “katana”. Si dans ce mode Raiden ne peut plus se déplacer, les joysticks servent alors à viser et trancher avec précision, le tout en slow-motion. Les ennemis affaiblis pourront même être littéralement découpés, un coup bien placé en mode katana pouvant sectionner jambes, bras, mains… ou tout simplement ouvrir en deux votre victime. C’est l’alternance entre le mode normal et ce mode katana qui est coeur du gameplay. Si bourriner le bouton d’attaque suffit pour éliminer les adversaires de base, quelques ennemis nécessiteront de mettre à nu leur point faible à coup de sabre bien placé. Un point faible exposé permettra d’ailleurs à Raiden d’effectuer un “Zandatsu”, arrachant à main nue la source d’énergie du cyborg, pour remplir la sienne, le tout forcement à coup de « cool moves » en gros plan et ralentit dans ta face !.

bloodLe second gimmick du jeu est son absence d’esquive. Raiden est un adepte de: “la meilleure défense, c’est l’attaque”, et des contres sont donc déclenchés d’une pression du bouton d’attaque bien « timée » avec l’assaillant. Plutôt déroutant au départ, on s’y fait finalement assez rapidement. Un système original mais loin d’être infaillible le jeu s’emmêlant un peu trop souvent entre les attaque et les contres.

hudLes combats sont donc divertissants, fluides et stylés, mais la forme l’emporte sur le fond, et rapidement une légère lassitude se fait sentir. Bien que l’on puisse acheter quelques nouvelles compétences avec les points acquis en combats, celles-ci ne sont finalement pas vraiment nécessaires, les attaques de base étant souvent bien plus rapides et efficaces (hormis la compétence permettant de faire un pas en arrière en bloquant, tout simplement indispensable). Bien trop vite on tombe sur une routine qui fonctionnera jusqu’au bout: quelques attaques de bases jusqu’à ce que l’ennemi flash en bleu, mode katana, zandatsu, repeat, profit. Un sentiment renforcé par une variété d’ennemis vraiment faible.

CritoraArtistiquement faible et doté d’un scénario dispensable, Metal Gear Rising: Revengeance est sauvé par son gameplay fluide et efficace basé sur une idée simple: c’est toujours fun de couper des trucs à coups de katana. Et en effet, ça l’est. Mais malheureusement sans être un mauvais jeu, MGRR n’aura pas réussi à me scotcher et restera un jeu que j’ai apprécié traverser mais sans me donner l’envie d’y retourner.
Disponible sur PS3 (version testée) et Xbox 360

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