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[TEST]Need For Speed: The Run

Qu’il est loin le temps où Electronic Arts était prêt à laisser la licence Need for Speed dans un tiroir, après une renaissance avec NFS World (PC), deux épisodes de Shift offrant un coté plus simulation à la saga et surtout le retour aux sources avec Hot Pursuit, titre développé par Criterion, nous pensions que la série était à nouveau sur de bons rails. Le succès de ces deux derniers titres ont fait qu’Electronic Arts à filé les clés à Black Box pour nous pondre un Need For Speed: The Run développé avec le tout nouveau moteur Frosbite 2 déjà utilisé sur Battlefield 3. A quoi pouvons-nous nous attendre sur ce dernier jeu estampillé NFS ?

D’entrée, Need For Speed: The Run vous met dans le bain, le jeu va être axé arcade/action à 100% et c’est avec une introduction que l’on vous en met plein la tronche. Jack, votre personnage, se retrouve coincé dans sa caisse, mains attachées au volant, le tout filmé au ralenti comme dans tout bon film d’action histoire de bien vous faire comprendre l’orientation de la réalisation voulue par Black Box. On apprend, sans trop savoir pourquoi, que ce pauvre Jack est criblé de dettes envers la mafia et comme le bougre n’a semble-t-il pas remboursé ce qu’il doit, il se retrouve dans une belle Porsche rouge (rappelons que la marque est une exclusivité Electronic-Arts et l’éditeur nous l’affirme cash) à deux doigts de devenir une compression que n’aurait pas renié César. Bref, grâce à différentes actions en Quick Time Event, que l’on retrouvera ici et là tout au long de l’aventure, et à une folle course poursuite pour sortir de cette décharge, Jack parvient à filer à l’anglaise. Mais cela ne règle pas pour autant la dette de notre ami et pour parvenir à effacer l’ardoise que ses créanciers lui réclame, il s’en va contacter la charmante (et rousse) Sam Harper pour l’inscrire à une course qui lui fera traverser les Etats-Unis d’ouest en est depuis San Francisco jusqu’à New-York. Ce petit voyage de quelques 5000 kilomètres, face à plus de 200 concurrents, à 25 millions de dollars lui permettra de toucher 10% de cette somme, de quoi filer un peu de monnaie à ces messieurs de la Mafia. The Run peut commencer, « gentleman, start your engine « !

Soyons clair de suite avec Need for Speed: The Run, le jeu de Black Box est à mille lieux d’un Shift, car il n’est pas une simulation, mais il est également loin d’un Need For Speed: Hot Pursuit pourtant un jeu d’arcade. Pourquoi sommes-nous loin d’un NFSHP ? Tout simplement parce que vous n’est pas aussi « libre » que dans le titre de Criterion et c’est d’autant plus frustrant quand vous avez habitué à prendre le volant de votre voiture pour faire une course, une poursuite ou tout simplement, rouler pour le plaisir (comme dirait Herber Léonard). Dans The Run vous devez aller d’un point A, San Francisco, à un point B, New-York. Bien entendu, il vous est possible de refaire vos courses autant de fois que vous le souhaitez, mais pas question de mettre un pneu dehors au risque de se prendre un « flashback » en pleine face, mais nous allons revenir sur ce dernier point un peu plus tard. Ce sont donc 10 étapes qui vous attendent, sur quatre grandes régions/villes du paysage nord-américain (San Francisco, Las Vegas, Chicago et New York), divisées en une demi-douzaine de type d’épreuves à chaque fois parmi: la course, battre le chrono, remporter un défis, un mode combat (sorte d’élimination) et battre un rival.

Lors de ces différentes étapes, vous allez en voir du pays, entre les rocheuses, les grands parcs nationaux, le désert du Nevada ou le coté très industriel de la banlieue de Cleveland, sur ce point, on ne peut pas nier que Need For Speed: The Run nous offre un beau voyage face à vos concurrents et aux barrages des forces de police, sans parler de la Mafia qui reviendra vous faire un coucou à Cleveland (la partie la plus frustrante du jeu). Mais l’environnement fait aussi parti du jeu dans cette course, et vous devrez garder vos yeux bien ouverts au risque de vous prendre un rocher qui se serait écrasé à quelques mètres, un baril plein d’essence prêt à exploser si vous avez le malheur de le toucher ou un métro vous fonçant droit dessus. Si vous voulez de l’action, vous allez en avoir, mais elle a un prix.

Car si le moteur Frosbite 2 est une bombe atomique sur les PC les plus puissants, il en est autrement sur nos consoles HD. Et les temps de chargements ou les fameux « flashback » viennent nous gâcher le plaisir de jeu, surtout ces derniers que l’on « subit » lorsque l’on est impliqué dans un accident, que l’on sort un peu trop loin de la route principale (hors raccourci) ou que l’on ne parvient pas à rattraper un concurrent direct lors des modes combats. C’est ici de loin la « vraie fausse bonne idée » du jeu, il aurait été préférable de faire relancer la course depuis le début au joueur, quitte à ce qu’il perde beaucoup de temps, mais de mon point de vue, cela aurait été justifié plus que ce retour en arrière frustrant. A côté de ça, le Frosbite 2 fait son boulot sur les environnements, un peu moins sur les voitures que l’on croise et même sur certains modèles que vous pouvez conduire. Vous pourrez d’ailleurs changer de voiture en pleine course, car des stations-services sont disséminées tout au long du trajet et si vous vous y arrêté un instant, cela vous permet de changer de véhicule si vous sentez que cela s’avère nécessaire.

Au fur et à mesure que vous vous rapprocherez de Big Apple, New York City, votre niveau augmentera grâce à l’accumulation d’XP. XP que vous remporterez lors de différentes actions qui vous seront octroyez durant les premières étapes, comme là possibilité d’utiliser du boost (que l’on recharge en conduisant agressivement), de prendre l’aspiration du concurrent devant nous, de frôler les véhicules venant d’en face, mais aussi avec le nombre de flashback restant etc… Cette XP nécessaire à l’augmentation de votre niveau, fera en sorte de débloquer de nouveaux véhicules et de quoi personnaliser votre fiche Autolog. Car depuis Need For Speed Hot Pursuit, nous avons droit à un système de réseau social interne au jeu avec l’Autolog. Cette interface permet de suivre votre progression face à vos contacts et amis, de lancer des défis, de suivre les différents classements en ligne (classement toujours aussi pollué par les tricheurs avec leurs scores irréalisables, 11 sec pour une course complète… mais bien sûr !).

Mais le Run principal n’est pas le seul contenu du jeu, et c’est encore une chance lorsque l’on sait qu’il ne faut que 2h de temps effectif pour en venir à bout, car Black Box nous propose également de relever un grand nombre de défis, une cinquantaine en tout. Ces défis se débloquent avec les zones que vous avez « visitées » et vous serez donc en terrain connu, car ils sont plus ou moins identiques à ce que vous aurez vécu dans le run. Le jeu évite le carton rouge avec le mode en ligne, un peu chiche selon les avis, où l’on y croise les éternels « rageux » qui n’hésitent pas à vous envoyer dans le décor pour vous faire perdre la course et vous passer devant au général. Jouable à 8 il permet de participer à de minis-championnats entre 3 et 5 courses où les trois premiers du général remporteront des bonus: voitures, icônes et images de fond pour votre AutoLog. Le mode multijoueur offre aussi la possibilité de mettre en place un système de playlist.

Après les 3 derniers excellents titres que nous avait fourni Electronic Arts sur cette licence, nous attendions beaucoup de Need For Speed: The Run, surtout moi. Mais il est triste de constater que la copie que nous rend Black Box n’est pas à la hauteur de nos attentes et surement pas des fans des NFS. Nous avons bien tous les ingrédients de la célèbre franchise, mais une fois le mode solo terminé, on se retrouve étrangement soulagé d’y être arrivé sans forcément avoir l’envie d’y retourner. Un comble pour un jeu ce course arcade. Les défis et le mode en ligne sont bien là pour tenter de rallumer la flamme, mais non, le gout à une impression d’inachevé.
Peut-être la faute à vouloir trop en faire, le titre s’est noyé dans ses ambitions.

Jeu est disponible sur PC, Playstation 3, Xbox 360, Nintendo Wii et 3DS.

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