PlayStation 3

[TEST]Neverdead

Quand Narsauva m’a parlé de NeverDead, j’ai tout de suite été intéressé par le concept : Défourailler du démon en pouvant détacher ses membres tout en protégeant une charmante demoiselle. L’idée est alléchante et Konami a mis les moyens pour que ce jeu soit plus qu’un beat’em up classique de plus, mais fasse bien tout péter !

Tout commence avec une cinématique de toute beauté qui nous plonge dans les ténèbres 500 ans avant l’époque de notre aventure. Vous y incarnez Bryce Boltzmann qui doit affronter un être démoniaque avec l’aide de sa femme médium. Ce type de flashback parsèmeront l’aventure afin de développer le background et de comprendre l’évolution de notre immortel à l’épée. Le scénario est ainsi soigné pour un jeu d’action et cela est à mettre au crédit des équipes de Rebellion. Vous commencerez donc véritablement votre première mission en vous rendant avec votre coéquipière, Arcadia, dans un asile pour purger un démon qui se baladait dans le coin. Car oui vous gagnez votre pain quotidien en expiant des démons fauteur de trouble.

Le moins que l’on puisse dire c’est que NeverDead peut se targuer d’avoir un univers riche qui lui est propre. Les inspirations sont nombreuses et de qualités, en tête bien sûr le très bon Constantine, Blade et Hellboy. L’ami Bryce est tout ce qui il y a de plus « badass » et torturé, tandis que Arcadia est quant à elle… hmmm disons qu’elle a du répondant. Le duo marche vraiment bien et le jeu ne se prend pas au sérieux vu l’humour. Il n’y a qu’a écouter les répliques que sort notre démon (par exemple : « I lost my head… literally« ) pour se convaincre qu’on a faire à un titre bien fun ce qui dénote avec le pitch de départ.

La mort vous va si bien …

Etant immortel, nous avons donc la possibilité de nous démembrer à l’infini. Une fois vos membres éparpillés aux quatre coins de la carte, vous devrez utiliser votre tête, littéralement, pour rejoindre votre tronc avant que d’immondes petites bestioles tentent de vous aspirer et de vous asphyxier. Car le fait d’être immortel nous vous dispensera pas du « game over« , et vous apprendrez à détester ces créatures mangeuse de caboche. Saloperie va!

Flingues ou épée faite votre choix. A l’instar d’un certain Dante vous pourrez alterner les armes. Si vous optez pour la première, vous pourrez choisir l’arme de chaque main grâce à la croix directionnelle et utiliser indépendamment ces armes grâce aux 2 gâchettes. Simple et efficace, ce principe marche très bien et vous permettra de choisir la meilleure combinaison (personnellement c’est lance grenade dans la main droite et fusil mitrailleur dans la gauche). En ce qui concerne l’épée, elle se contrôle avec le stick droit tout en verrouillant son ennemi avec la gâchette gauche. En plus de donner un coté frénétique au jeu, le fait de passer d’un style à l’autre change grandement la façon de jouer et un peu de diversité dans ce monde de brut ça ne fait pas de mal.

Dans le feu de l’action vous ne devrez pas pour autant en oublier votre charmante secrétaire collègue qui elle n’est pas immortelle. Et force est de constater que la blonde se débrouille plutôt bien flingues en main. Les développeurs nous épargnent le sempiternel coup de la fille que l’on doit secourir toute les 5 minutes car elle ne sait pas faire 2 mètres sans se faire bouffer.

Graphiquement, le jeu impressionne par la beauté de certains environnements, même si les niveaux son assez inégaux. Les premières missions m’ont bluffé par les effets de lumière et les décors. Pénétrer dans une pièce de l’asile bercée par la lumière provenant de la cour intérieure est un véritable bonheur pour la rétine. D’autant plus qu’ici le cadre n’est pas là que pour faire jolie puisque vous pouvez utiliser pas mal d’éléments pour vous en servir contre les vagues de monstres. Réussir à faire tomber tout un étage sur vos assaillants est une vraie satisfaction. Pour cela vous disposerez de tout un panel de compétences que vous débloquez au fur et à mesure de votre aventure grâce à l’expérience récoltée dans les niveaux. Là où le jeu innove c’est qu’il ne se contente pas de vous faire monter en puissance de manière classique au fur et à mesure de l’aventure (comme dans Spider-Man Aux Frontières Du Temps). Vous aurez ainsi un grand nombre d’aptitudes qui prennent plus ou moins de place pour seulement quelques slots. Combat à l’épée, utiliser les éléments comme le feu, l’électricité ou encore l’environnement seront autant d’options qu’il faudra prendre en compte en fonction des situations.

« Tu me fais perdre la tête »

Rebellion fait tout péter sauf le multi

On ressent que les niveaux ont été conçu avec cette idée en tête de laisser plusieurs possibilités au joueur, et ça chez Console-Toi on aime beaucoup. D’autant plus, quand on a le droit à des séquences de fights titanesques. Les moments épiques ne sont pas rares et Rebellion n’a pas hésité à faire péter des buildings entier pour vous en mettre plein la vue.

A la manière d’un Lost planet les boss sont juste immenses et avec leur point faible bien visible. Cela ne les rend pas plus simple pour autant, bien au contraire. Pour la qualité des boss c’est du 50/50. Certains sont vraiment agréables à affronter, tandis que les 50% restant seront un vrai calvaire. Pour vous donner un exemple, sachez que vous vous retrouverez dans le niveau d’un boss qui tourne à 360 progressivement. L’idée est bonne, mais au final on ne réussi pas à se repérer et on se retrouve encerclé par des monstres qui vont vous « spammer » à mort. Rajouter à cela des « timers » ou des boss qui se soignent et vous obtiendrez parfois la limite de la frustration.

Mais le point le plus gênant du jeu se retrouve être parfois sa meilleure « feature ». Ainsi le fait de se retrouver constamment démembré par des ennemis sans avoir le temps de bouger devient vite pénible, tout comme le fait d’affronter perpétuellement les mêmes ennemis. En effet le bestiaire n’est pas assez fourni puisqu’on compte 3 ennemis très fréquents et quelques spéciaux éparpillés dans les niveaux.

Je vais te tuer jusqu’à ce que tu sois mort !!

On regrettera un mode co-op local qui aurez pu vraiment être fun avec les spécificités des 2 personnages. Cependant l’expérience ne s’arrête pas là puisque le titre dispose d’un mode multijoueur en ligne pour prolonger l’aventure. Sachez qu’il s’agit de défis coopératifs ou compétitif, qui n’ont malheureusement pas pu être testé pour cet article étant donné que les serveurs sont vides (et oui déjà :(). Donc ne  comptez pas trop sur ce mode si vous comptez acheter de jeu.

A noter que la bande sons passe plutôt bien pour ce type de jeu (ave Megadeth), même si on se lasse de certains thèmes.

Innover dans un genre aussi classique que le jeu d’action est déjà en soit une reussite. NeverDead reste une bonne expérience si on arrive à faire abstraction de ses quelques défauts de collision de spamming. Vu les possibilités que proposent le titre, on pouvait s’attendre à pire. Rebellion tiens la une bonne license qui ne demande qu’a être améliorée. Ainsi nous aimerions vraiment voir ce que pourrait donner un mode multijoueur (local et online) avec la même originalité. A suivre…

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