3DS

[TEST]Resident Evil : Revelations

Après avoir osé nous pondre un Resident Evil : The Mercenaries 3D avare en contenu et au prix fort pour la sortie de la  portable 3D de Nintendo, voilà que Capcom nous revient sur cette même Nintendo 3DS avec un nouveau volet de Resident Evil suffixé d’un facile et énigmatique « Revelations » pour appâter le chaland. Si la série s’est effondrée dans l’escarcelle de l’action depuis un petit bout de temps maintenant, il semblerait bien que l’éditeur nippon ait envie de renouer avec les sensations initiales de la saga. La peur, l’anxiété et l’angoisse de croiser un vil zombie dans la noirceur d’un corridor paisible mais anxiogène. De quoi nous donner envie d’éteindre la lumière, se mettre un casque sur les oreilles et se plonger dans le jeu. En espérant que la qualité soit au rendez-vous.

Piège en eaux troubles.

C’est à bord du Queen Zenobia, un paquebot de luxe, que le jeu démarre. A la dérive au beau milieu d’une mer Méditerranée déchainée, Jill Valentine et son partenaire Parker, deux membres de la B.S.A.A, ont pour mission de venir en aide à une équipe du F.B.C composée de Chris Redfield et Jessica. Malheureusement pour nos joyeux lurons, cette mission de sauvetage s’avère être en réalité un piège tendu par un groupuscule terroriste répondant au doux nom de Veltro. Après avoir réduit à feu et à sang la ville de Terragrigia quelques années plus tôt, Veltro semble vouloir frapper plus fort à l’aide du virus T-Abyss particulièrement nocif. Alors que Jill et Parker se retrouvent piégés dans une une prison flottante infestée de zombies et autres monstruosités de la nature, Chris et Jessica sont en réalité occupés à déloger Veltro de leur base en plein cœur de la montagne. Si le scénario est assez agréable à suivre et parsemé de rebondissements, ne vous attendez pas à être bouleversé par quelconques révélations. Tout est assez convenu, assez confus par moment, mais le fait de retrouver Chris et Jill dans le même jeu est toujours un plaisir. Découpé en 12 chapitres et empruntant le même système que les séries télé pour sa narration, Resident Evil : Revelations devrait vous tenir en haleine entre 8 et 9 heures de jeu. Beaucoup plus même, si vous vous lancez dans le jeu dans le mode de difficulté supérieur et que vous vous adonnez aux joies du mode commando compatible avec le jeu en ligne. Un petit mode où l’on doit parcourir les niveaux de la trame principale en tentant de faire le meilleur score possible.

Back to the Past.

Si l’orientation action de Resident Evil 5 vous avait « dégouté » de la franchise, sachez que ce volet tente de renouer avec le passé. L’essentiel de l’action se déroulant dans le Queen Zenobia, de très nombreuses salles ou chambres nous rappellent fortement le manoir du tout premier Resident Evil. Ambiance feutrée, glauque, oppressante et avec le petit zombie qu’il faut là où il faut pour nous mettre la pression. Mais ne vous inquiétez pas pour autant, le jeu sait rester sur ses acquis et l’action est toujours de la partie avec la possibilité d’incarner d’autres personnages comme Chris et Jessica ou encore le petit duo de comiques Keith et Quint. En clair, selon le chapitre et le duo de personnages que l’on contrôle, le gameplay change et offre ainsi une variété de jeu non négligeable. Jill et Parker opèrent donc le petit retour aux sources avec un gameplay plus lent jouant sur l’ambiance et avec de l’exploration pour déverrouiller des portes ou encore couper certaines vannes au bon endroit et ainsi progresser. De plus, il est maintenant possible d’étudier l’environnement ou les ennemis à l’aide d’un petit appareil qui scanne tout et n’importe quoi. Ce qui nous permet de dénicher des objets cachés ou de gagner des bonus avec certains ennemis pour ainsi les tuer plus facilement. Concernant les deux autres duos, nous sommes dans une ambiance axée sur l’action avec de plus grosses armes, des endroits moins confinés et des ennemis beaucoup plus nombreux et véloces. De quoi se choper de vilaines crampes à tous les butter. Et cerise sur le gâteau, il est maintenant possible de tirer tout en marchant. Une véritable révolution pour la série. Mais n’imaginez pas tout dézinguer comme dans un Gears of War, même si le jeu est très généreux côté munition et que l’utilisation des grenades est plutôt efficace, les personnages conservent une posture rigide et assez lente qui donne une impression d’urgence. 3DS en main, le jeu est tout de même très agréable à jouer, surtout qu’il y en a pour tous les gouts. De nombreuses configurations existent, mais la meilleure reste celle avec le Circle Pad Pro. Même si le design de la console en prend un coup, une fois en main, le confort est là. Ce n’est pas parfait, les mains glissent légèrement à l’arrière et une petite gêne peut se sentir sur de longues sessions. Mais pouvoir contrôler la caméra à l’aide du second stick est un réel luxe. Surtout pour un jeu de la sorte.

C’est de toute beauté !!

Une fois le jeu lancé, c’est le premier constat que l’on fait. Dieu que c’est beau ! Si certaines personnes voyaient encore la 3DS comme une simple DS avec de la 3D en plus, Resident Evil : Revelations a de quoi mettre tout le monde d’accord. La portable de Nintendo en a clairement sous le capot et Capcom a su en profiter pour nous en mettre plein les yeux. Les différents personnages sont diablement bien modélisés, les décors sont de très bonne facture et les effets de lumière plutôt bien réalisés. Si les cinématiques sont assez ternes niveau couleur, elles sont également superbement réalisées. Visuellement, c’est un régale. Cependant du côté de la direction artistique, c’est déjà une autre histoire. Ce sera au gout de chacun, mais les différents monstres rencontrés ne sont pas très convainquant, très moches et pas du tout crédibles. Idem pour certains personnages secondaires qui font carrément tâche dans l’aventure. Mais tout ceci n’est qu’une simple histoire de gout. Du point de vue de la technique, on ne pourra pas se plaindre de l’I.A. vue qu’elle n’influe pas sur le déroulement du jeu. Elle nous accompagne, papote, mais n’agit en aucun cas sur les ennemis, même si elle leur tire dessus. Ce n’est pas un défaut dans l’absolue, mais on n’aurait pas du tout craché sur un I.A. qui nous permet de nous dépatouiller de temps à autre.

3D Horror Show.

Concernant la 3D, même si elle reste « accessoire et parfaitement dispensable« , elle apporte tout de même une profondeur de champ assez saisissante. En plus de la molette de la console, il est possible de régler cette profondeur directement depuis les options du jeu. Le jeu gagne en immersion et on jauge beaucoup mieux les distances entre nous et les ennemis lorsque l’on se retrouve bloqué dans une petite pièce avec deux ou trois vermines à dessouder. Enfin, concernant l’aspect sonore, le jeu s’en sort encore drôlement bien. Avec un casque sur les oreilles, c’est aux petits oignons. Que ce soit avec les musiques ou les différents bruitages, c’est une fois de plus de très bonne facture. L’ambiance du jeu s’en voit ainsi renforcée. Quant aux doublages français, s’ils sont plutôt bien fait dans l’ensemble, certaines voix sont encore trop caricaturales et totalement sur jouées. Mais pour les allergiques, il est toujours possible de passer outre.

Si Resident Evil : Revelations n’est pas un grand jeu, c’est sans aucun doute un très bon jeu et un très bon Resident Evil. Très beau, bien rythmé et renouant avec les origines de la saga tout en mettant l’accent sur l’action et la prise en main, ce petit volet 3DS a tout pour plaire. Aussi bien aux joueurs qui voudraient se laisser tenter par l’aventure que par les fans de la franchise. Côté révélations et scénario, il faudra repasser, mais question gameplay et ambiance, tout est au rendez-vous pour passer un très bon moment. Surtout que le découpage en chapitres est propice au jeu nomade. Alors pourquoi se priver.

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