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[TEST]Spec Ops: The line

Quand on pense à Take Two Interactive, on pense Rockstar sauf si l’on parle de 2K Games où Narsauva pense 2K Sports avec la série NBA 2K, et on pense immédiatement aux Grand Theft Auto avec ses environnements ouverts, la liberté d’action, que l’on retrouve d’ailleurs dans d’autres productions devenues célèbres comme Bully (Canis canem edit) ou encore Red Dead Redemption. Mais cet éditeur sait aussi changer son fusil d’épaule et proposer d’autres styles de jeux comme on a pu le voir avec les récents L.A Noire ou encore Max Payne 3.

Mais se qui caractérise une production de cette nébuleuse de studios/éditeurs, c’est avant tout que les jeux sont centrés sur les personnages et leurs histoires avec une mise en scène très hollywoodienne. Tout ces jeux abordent un ton mature et il y a plusieurs « lectures » possibles… Bref, nous ne sommes pas là pour « réfléchir » mais pour s’amuser! Je vais donc arrêter ce pseudo cours de psychologie et vous parler du dernier titre édité par 2K Games qui, vous l’aurez compris, est plus issu d’un Max Payne plutôt que d’un GTA, comprenez par là que Spec Ops: The Line, développé par Yager, n’est pas un jeu en monde ouvert, mais bien un TPS « classique ».

2K Games reprend la  franchise Spec Ops avec Spec Ops: The Line. Il ne s’agit pas là d’une suite de la série dont le dernier épisode était sortie dix ans auparavant, mais bien d’un épisode à part entière. Dans ce TPS, vous incarnez le Capitaine Walker, un soldat US membre de la Delta Force, accompagné de deux acolytes envoyés en mission à Dubaï pour retrouver un bataillon (le 33e) porté disparu. Le Lieutenant Colonel Konrad devait aider la population civile suite à des évènements climatiques incroyables qui ont engloutis la ville de Dubaï sous le sable. Je n’en dit pas plus sur l’histoire, mais sachez que ce jeu est axé principalement sur celle-ci et sur notre personnage.

El sol es caliente e la musica es buena

Visuellement, le jeu est de toute beauté, on ressentirait presque la chaleur du soleil taper sur notre peau et le sable rentrer dans nos narines, on pense même parfois avoir le gout et l’odeur du sang dans la bouche durant les combats. Dans Spec Ops: The Line, nous sommes face à un monde post apocalyptique, les cadavres jonchent le sol de cet univers dévasté, on se croirait presque dans l’environnement d’un Mad Max (on est pas dans le jeu Rage, rassurez-vous). Les personnages sont finement modélisé, en tout cas même si ce n’est pas le plus beau jeu de la terre, il est particulièrement réussi. Arrêtons nous un peu de la bande son qui est GÉNIALE, si vous avez vu des films comme Full metal jacket, Appocalypse Now, Plattoon ou la série L’enfer du devoir, vous comprendrez de quoi je parle, en gros lors de différentes phases de jeux, on a droit à toute une bande son issue de titres rocks des années 60-70 comme l’on peut en trouver dans les films cités ci-dessus.

Call Of War

Du coté gameplay, ce jeu n’invente pas la poudre, on a droit à du TPS classique, avec couverture et tire « à l’aveugle » lorsque l’on est planqué, saut, course, lancer de grenades… Bref, à titre d’exemple, tout ce qu’un bon Gears of War peut faire, on le retrouve ici. D’ailleurs ce n’est pas un hasard si le jeu utilise l’Unreal Engine, vous le verrez en jouant, Spec Ops: The Line est très proche de Gears Of War que cela soit dans son gameplay, de ses menus, son chapitrage etc. Vous avez même la possibilité de donner des ordres à vos potes. Enfin « ordres », en gros vous leur indiquez une cible à abattre et basta. Autre possibilité, si vous êtes débordés par l’ennemi, leur dire de lancer une grenade flash! Car, vous le verrez les ennemis sont très nombreux et les munitions se font rares. Pour vous aider, vous aurez parfois à viser une verrière qui, en éclatant, libère un flot de sable et engloutit vos ennemis.

Comme dans un Call of Duty: Black Ops, vous trouverez dans les niveaux des indices à ramasser (en général deux par niveaux) qui vous aideront à mieux comprendre l’aventure dans laquelle vous vous embarquez. Ce jeu, contrairement à un « Call Of », vous montre le côté « sale » de la guerre, le conséquences sur les civiles, les dommages collatéraux, l’impact de celle-ci sur le mentale des soldats; on se sent mal à l’aise dans cet univers, ce TPS a un « je ne sais quoi » de particulier qui fait que l’on a pas la sensation d’être un « warrior ». En effet, il vous faudra vous mettre souvent à couvert et réfléchir un peu, ne pas foncer tel un « Rambo » ou vous allez très vite mourir. D’autant que, comme indiqué un peu plus haut, les munitions se font rares, même si des « kits de recharge » sont disséminés dans l’environnement. Un conseil: utiliser les bonnes armes comme il le faut. Toutefois si vous mourrez trop souvent au même endroit, le jeu vous proposera de baisser de niveau de difficulté (en normal j’avoue que parfois j’en ai chié, pardonnez moi l’expression).

L’histoire, quand à elle, est vraiment prenante dans le sens où vous allez être impliqué émotionnellement, placer dans la peau de ce soldat et avoir des choix parfois à faire. Par exemple: allez-vous choisir la mort d’un soldat ou d’un civile pris en otage? Ou tout simplement la troisième option: tenter de les sauver tous les deux? A vous de choisir! Il est clair que ce jeu n’est pas une ode à la guerre, il nous la montre sous son vrai visage avec des hommes, des civiles, des soldats qui meurent et vous le verrez, vous vous battrez des fois sans savoir qui sont véritablement vos ennemis. Spec Ops: The Line joue beaucoup sur la psychologie du personnage et donc sur vous! Les quinze chapitres du jeu vous demanderons moins de 10h, mais la durée de vie pour les TPS et les FPS est plus généralement portée par le online et le jeu propose également du multi avec les « modes habituels » pour ce genre de jeu.

Même si ce n’est pas le jeu de l’année, la réalisation et la bande son pousse Spec Ops: The Line vers le haut. Mais que l’on ne se trompe pas avec ce jeu, car même s’il ne révolutionne pas le genre TPS, nous avons à faire à un très bon jeu à condition de bien prendre/vivre l’histoire de votre personnage. Nous sommes ici à miles lieux d’un Call of duty, d’un Battlefield ou même d’un Gears of war malgré des mécaniques de jeu similaire. Non, ici, nous avons à faire à un jeu clairement mature, ciblé pour une clientèle de trentenaire et plus, voir pour des plus jeunes qui ont une culture cinématographique ayant vu les grands films de guerre que sont Apocalypse Now, Platoon et même dans un genre différent L’antre de la folie. On ne se limite pas à « pan-pan-boum-boum » mais clairement à l’aspect et l’état psychologique du « héros ». On le sait tous, la guerre tue des civiles (NDLR: Sauf pour le gouvernement syrien… mais pas de politique s’il vous plait), des soldats, mais aussi impacte psychologiquement toutes personnes qui la subit. Ce jeu est certes court (j’ai mis une demie douzaine d’heures pour le mode solo), mais doit se vivre comme si l’on allait voir un film au cinéma ou regarder un dvd. Alors je ne saurais que trop vous conseiller d’y jouer, surtout que vous pouvez le trouver actuellement en dématérialisé pour une quinzaine d’euros ici ou sur un site comme allkeyshop. Pour les consoles, on trouve toujours moins cher qu’en boutique sur le net également.

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