PlayStation 3

[TEST]Spider-man aux frontières du temps

Les Spider-man sont souvent au jeu vidéo ce que sont les Ghost Rider au cinéma … c’est à dire de mauvaises adaptations. Force est de constater que cette licence a rarement brillé par la qualité de ses productions. Il y a bien eu Spider-Man Dimensions, sorti en 2010, qui sortait un peu des sentiers battus en proposant de contrôler différents spider-man. 2012, les québécois de Beenox nous reviennent avec leur nouveau bébé : Spider-man : aux frontières du temps et le titre reprend le même principe que son ainé. Entre temps Rocksteady a sorti Batman Arkham Asylum et les attentes sur ce type de jeux sont toujours plus importantes. Alors ce spider-man à t’il réussi à tisser sa toile ? Réponse quelques ligne plus bas…

La physique quantique pour les nuls

Dès les premiers instants, on sent que la réalisation n’est pas au niveau des grosses productions actuelles. Mise en scène, objectifs… tout cela parait assez plat. Cependant le scénario interpelle et on désire en savoir plus. Vous commencez par incarner Spider-man, mais celui de 2099. Ce dernier découvre le projet fou d’un scientifique travaillant pour Alchemax  : créer un portail pour remonter le temps et revenir à l’époque de la création de cette entreprise pour la fonder et ainsi contrôler le monde (Mouahahahah).
Tout cela est assez banal, jusqu’à ce que le passé soit modifié et les deux spider-man rentrent en communication grâce à un phénomène étrange de la physique quantique (bon… ok… pourquoi pas). On fermera les yeux sur les quelques errements du scénario pour imaginer à ce moment là les possibilités : ce que vous modifiez dans un monde à des conséquences sur le second (en l’occurrence le futur).


Sur le papier cette idée est toujours aussi géniale et à déjà fait ses preuves (The Legend of Zelda: A link to the past, Soul river …). Cependant les choses sont légèrements différentes ici. Vous alternez les passages entre les 2 personnages sans aucune prise directe du joueur sur cet aspect. Concrètement au lieu de chercher des solutions en « switchant » d’un monde à l’autre on se contente de suivre bêtement les objectifs. Cela reflète bien le manque d’ambition de ce titre qui à voulu rester très classique sur le fond.

Très linéaire dans sa construction, ce titre laisse très peu de place (aucune) à d’éventuelles alternatives. Cette tendance présente dans un grand nombre de jeu est souvent cristallisé par un « level design » assez pauvre et ce Spider-man n’échappe pas à la règle des « couloirs ». En effet on passe de couloir en couloir avant d’arriver dans une grande pièce avec un boss ou une horde d’ennemis à éliminer.  Et c’est bien là que réside le principal défaut du jeu  : la répétitivité. On refait en boucle les même actions encore et encore selon le schéma suivant : Baston/Interupteur/Baston avec de temps à autre une phase spéciale (boss, plateforme). Débloquer systématiquement les portes en tapotant sur rond devient vite usant et on se lasse rapidement de courir après des objectifs simples et pas très aboutis. Exemple : Répéter 3 fois la même action sur un boss pour le battre.

Spider-cochon, Spider-cochon …

Pour monter en puissance au niveau des combats les développeurs ont ajouté un système de compétences à acheter avec les orbes trouvées dans les niveaux. Cette idée aurait pu permettre de diversifier considérablement le gameplay, malheureusement il n’en n’est rien. On se retrouve à répéter les attaques les plus efficaces pour abréger les combats. Certaines attaques sont trop peu puissantes ou ont un timing trop lent pour être placé souvent.
Comme dans chaque spider-man vous pourrez bien évidemment utiliser votre toile pour passer d’une plateforme à l’autre. Certaines de ces phases s’avère particulièrement pénibles à cause de l’approximation du gameplay. Recommencer plusieurs fois une séquence car vous vous lockez involontairement sur la mauvaise plateforme est fréquent dans le jeu. On regrettera aussi l’absence de phases d’infiltration qui aurait pu diversifier un peu l’aventure … dommage.

J’arrête de noircir le tableau pour vous parlez maintenant des points positif du jeu. On sent que les créateurs du jeu ont voulu satisfaire les fans de comics et des spider-man. Les références sont nombreuses, l’humour bien présent et en adéquation avec le style de cette serie. La qualité des graphismes est assez inégale. Autant les cinématique sont de toute beauté, autant la pauvreté des environnements est vraiment flagrante et participe à la monotonie du jeu.  On reconnaitra un certain style comics pour la direction artistique ce qui est à mettre au crédit des équipes de développement.

En ce qui concerne la durée de vie comptez environ 10h pour venir à bout du jeu. Cela peut paraître court mais c’est bien suffisant pour un beat ’em all ultra classique comme celui ci. Une fois l’histoire terminée vous débloquerez le mode difficile qui ne sera jouez sans doute que par les joueurs en manque de succès ou par les plus passionnés d’entre vous. Vous aurez ainsi la possibilité de débloquer des costumes alternatifs tiré des autres univers (comme le spider-man noir) en passant par un système de défis assez bien pensé. Cela permet de renforcer un minimum la re-jouabilité du soft qui ne pourrait se contenter de l’histoire seule.

Au final on se retrouve avec un jeu avec un bon potentiel mais qui manque cruellement d’ambition et d’une réalisation correcte.  Classique dans la forme et encore plus sur le fond Spider-man aux frontières du temps est un jeu moyen très loin des super-productions (surtout depuis quelques mois). On ne pourra que conseiller à nos lecteurs de se pencher sur d’autre titres comme les excelllents Infamous et Batman par exemple.

Cliquez pour commenter

Envoyer

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Derniers articles

En haut