Media Molecule, qui a toujours travaillé sur LittleBigPlanet, a cherché à se renouveler, et c’est dans le monde peu commun des jeux au rendu papier que le studio britannique s’est frotté pour nous faire voyager dans un univers vraiment pas comme les autres celui de Tearaway sur la Playstation Vita. L’aventure proposée est celle d’un messager qui doit se rendre dans le monde des vou (le monde des humains) pour pouvoir découvrir de nouvelles inspirations. La magie a t-elle opéré ?
Ainsi, le messager (iota) ou la messagère (atoi) va aller d’aventure en aventure pour découvrir comment atteindre notre monde qui est d’ailleurs représenté par notre visage s’affichant via la caméra de façade de la Playstation Vita, on a enfin trouvé une utilité à cette caméra pour une fois ! Notre messager va faire des rencontres et récupérer un appareil photo qui va lui permettre de faire des « selfies » mais aussi de sauver des animaux qui ont perdus leurs couleurs en les prenant en photo grâce à la fonction gyroscopique pour viser. Il vous est également possible d’user de fonctionnalités de dessin pour permettre à différents personnages du jeu de retrouver un élément qu’ils ont perdu à leur grand désespoir. Vous le devinerez, cette action se réalise au travers de l’écran tactile où vous allez, par exemple, dessiner une couronne ou bien une paire d’yeux avec des papiers de différentes couleurs. Vous avez là une liberté créatrice totale puisqu’il n’est pas nécessaire de respecter la forme des objets à reconstituer.
Tearaway c’est avant tout un jeu de plates-formes où l’on va retrouver des puzzles du même type que dans LittleBigPlanet. Avec ces puzzles vous aller faire avancer iota à l’aide de vos petits doigts pour le faire sauter sur des tambours en leurs tapant dessus via l’écran tactile, mais aussi la surface tactile à l’arrière de la PS Vita pour remonter une horloge afin de déplacer iota sur une autre plate-forme. L’utilisation de l’environnement est omniprésente pour rentrer en communion avec cet univers fantastique, classique mais terriblement efficace. On est toujours enchanté par ces mécaniques ludiques.
Au travers des différentes aventures, vous allez rencontrer des scraps, des méchants qui vont tout faire pour vous empêcher d’atteindre votre objectif. Au départ, les scraps ne sont attaquables qu’à l’aide de la surface tactile arrière, ils sont éliminés grâce à notre doigt qui sort littéralement du sol, c’est sympa et très ludique. Mais, au fur et à mesure de l’aventure, ils évoluent, ainsi que iota (ou atoi, c’est selon). Iota apprend à se rouler en boule pour combattre et faire tomber les scraps à échasses, mais aussi à sauter pour battre les scraps à plateforme-bondissantes. On a une réelle variété de méchants avec des approches de combats différente tout en gardant le même ennemi de base.
Cependant, si les combats sont marrants et bien implémentés, ils restent d’une difficulté presque inexistante car Media Molécule a préféré porter son attention sur l’expérience de jeu. Tearaway est un jeu très épuré, avec une partie en ligne inexistante, mais qui permet de profiter de l’aventure en toute tranquillité. Dès lors que l’on se balade dans le monde, différents collectibles sont à découvrir dans les différentes zones, comme des cadeaux qui s’ouvrent à l’aide de languettes (via l’écran tactile) et aussi des papercrafts qui sont cachés dans les recoins et téléchargeables via un site web dédié pour leur donner vie sur votre bureau.
La direction artistique est absolument magique, on se balade dans des vergers colorés à une grange, en passant par une montagne enneigée par des flocons que l’on a dessiné. On est vraiment enchanté par ce jeu qui fait vraiment la part belle à l’ambiance mais aussi à l’histoire. Et c’est sans oublier la musique qui nous porte pour rendre l’univers encore plus beau. MA GI QUE qu’on vous dit !
Tearaway, avec ces personnages de papier trop mignons, des univers détaillés et colorés, m’a littéralement emporté dans son aventure exceptionnelle et cela tout en m’invitant à prendre part à des ateliers de création d’objets ou de photos avec la totalité des fonctionnalités de la PSVita. Beau, magique, ludique, merveilleux, enchanteur, je ne sais plus quel superlatif utiliser pour parler de Tearaway, mais on a à faire ici à une expérience telle qu’il en devient le nouveau jeu vitrine de la portable de Sony.
