PlayStation 3

[TEST]The Amazing Spider-Man

La licence Spider-Man de Marvel est l’une des plus prolifiques depuis ces dix dernières années. Avec quatre films, une dizaine de jeux vidéo, les adaptations des films et plus généralement de l’univers tout support confondu, tournent à plein régime. Si vous avez lu le test du dernier jeu en date, vous comprendrez avec quelle appréhension je débutais celui-ci. Les petits gars du studio Beenox sont toujours aux commandes pour ce nouvel épisode directement tiré du film. Alors l’araignée est elle passée entre les mailles de nos filets ? Réponse quelques lignes plus bas…

Je ne reviendrais pas sur la légendaire habitude des studios de développement à nous pondrent des jeux à licence plus que médiocre. Rare sont ceux, parmi ces derniers, à trouver grâce aux yeux des gamers (on citera entre autre goldeneye, les jeux tirés de l’univers Stars Wars et les excellents Batman: Arkham Asylum et Batman: Arkham City…). Gardez cela à l’esprit car l’allusion à ces derniers n’est pas innocente.

Le scénario du jeu nous plonge directement après les évenements du film [Test garantie sans spoil]. Vous vous retrouvez dans la peau de l’ami Peter Parker en train de visiter un des laboratoires d’Oscorp. Les scientifiques de ce labo travaillent sur des prototypes d’entités mélangeant l’ADN humain et animal, et attention grosse révélation… les choses vont mal tourner! Tadaaaaam. Vous voici donc dans une situation compliquée puisque vous devrez sauver votre blondinette de copine et ses copains scientifiques (et accessoirement tout New York, soyons fou). A partir de ce moment, vous allez alterner les passages en niveaux fermés et l’exploration en ville afin de progresserer dans l’histoire, mais aussi de profiter d’un grand nombre de quêtes annexes et de bonus à débloquer.

Moins prévisible que le scénario du dernier opus, celui ci ne surprend toutefois pas par sa qualité. Le background aurait mérité plus de profondeur, même si il est vrai que le personnage de Spider-man laisse moins de liberté comparé à d’autres personnages de comics, d’autant plus lorsqu’il s’agit de la licence film et non du comics.

Cependant là où le studio québécois a fait de gros effort, c’est sur les graphismes du jeu. Loin d’être moche, on éprouve un vrai plaisir à admirer la vue d’un New York modélisé pour l’occasion, et de manier l’araignée dans ses déplacements entre les buildings. Car outre la qualité du rendu, c’est aussi l’animation qui a subi une véritable renaissance. On a vraiment l’impression de contrôler un personnage agile et rapide et cela se ressent au niveau des combats. En effet ces deniers sont dynamiques et plutôt de bonne facture, même si on devine aisément d’où provient leur inspiration à ce niveau là…

Car, comme je le disais plus haut (pour ceux qui ont suivi), on a clairement affaire à une copie du système des deux derniers jeu développés par Rocksteady Studios. Le système d’esquive, les combos, certains mouvements, tout y est. Mais cette inspiration se remarque vraiment durant les phases d’infiltration. A l’instar d’une célèbre chauve-souris vous resterez souvent collé au plafond, tapi dans l’ombre, avant d’éliminer vos proies en toute discrétion. La question qu’on est en droit de se poser après une telle constatation est la suivante : Cela est il vraiment préjudiciable ?
N’est il pas préférable d’avoir un titre reprenant des mécaniques de jeux déjà reconnues et approuvées par les joueurs, afin de les intégrer dans de nouveaux environnements et situations ? Après tout, la série des Uncharted (une des meilleures depuis de ces dernières années à mes yeux) n’a pas révolutionné le principe du tps. Chacun se fera son avis sur cette question, en ce qui me concerne je préfère un jeu qui ne réinvente pas forcément l’eau chaude, mais qui propose une oeuvre inspirée, propre et efficace.

Comme tout bon titre d’action de ce genre qui se respecte il y a un sysèeme d’amélioration de compétences. Ce dernier est malheureusement assez réduit, ce qui rend la montée en puissance du personnage assez limitée… dommage.

Quitte à évoquer les problèmes du jeu autant il y aller directement et dans le désordre: La caméra est assez capriceuse et ne vous laissera guère d’autres choix que de la réajuster manuellement (un grand classique pour ce type de jeu). Outre les éléments négatifs que nous avons pu évoquer au dessus, il y a bien sur la répétitivité. En effet, même si Beenox Studios a fait de réels efforts au niveau des missions secondaires pour proposer aux joueurs plusieurs activités, on tourne vite en rond au niveau des combats. Les améliorations manquent d’originalité et de contenu afin de proposer au joueur un plaisir de jeu sans cesse renouveler.

Difficile d’estimer la durée de vie d’un tel jeu. Certes, enchaîner les missions principales ne vous prendra guère qu’une dizaine d’heures, cependant la tentation de voltiger dans Manhattan est souvent trop grande, et on se surprend à chasser naturellement les bonus cachés dans les environnements pour débloquer des bonus (notamment des comics originaux de spiderman visionnable directement depuis le jeu.

En l’espace d’un an, le studio Beenox a su élever sensiblement la qualité de ses jeux, quitte à aller piquer des idées à la concurrence. N’en reste pas moins que ce The Amazing Spider-man est une bonne exploitation de la licence, offrant la possibilité d’explorer New York par les airs et des combats dynamiques. Pour cela, il faudra savoir fermer les yeux sur certains défauts désagréables, avec en premier lieu un manque de scénario et de diversité dans les combats, qui aurait pu être permise par un meilleur système de progression.

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