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[TEST]The Cave

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Tim Schaffer, et son studio Double Fine, a recruté son ancien collègue de LucasArt le bien nommé Ron Gilbert et c’était l’occasion pour eux de sortir un soft tentant de moderniser le jeu d’aventure, reprenant la plupart des codes du « point and click », en les injectant dans un jeu plus classique de plateforme. Compagnons, il est donc l’heure de partir explorer The Cave.

souvenirsCette caverne est un endroit  qui semble transcender l’espace et le temps, attirant de multiples aventuriers venu donc de partout et de n’importe quand, car au fond de son labyrinthe se cacherait de quoi exaucer les plus profonds désirs. Douée de parole la caverne servira, tout au long du périple, de narrateur, vous gratifiant des backgrounds de vos personnages, réagissant toujours avec humour et dérision à vos actions, dispersant parfois même quelques indices discrets lorsque l’on commence à tourner en rond.

ileAujourd’hui, 7 protagonistes sont arrivés à l’entrée de la caverne, mais seul trois d’entre eux pourront pénétrer à l’intérieur.  Chacun dispose d’une capacité unique, qui l’aidera à traverser les énigmes et puzzle à surmonter.
Le Chevalier peux, par exemple, se rendre invincible, le paysan peux nager, la voyageuse du temps se téléporter, les jumeaux (comptent pour un seul personnage) peuvent laisser un double, l’exploratrice dispose d’un fouet, le moine est doué de télékinésie, et la scientifique peux interagir avec des ordinateurs.

Annonçant donc un gameplay à la « Lost Viking » ces habilités sont finalement très peu utilisées en jeu. La plupart des énigmes du jeu sont plutôt basées sur le travail d’équipe entre 3 personnages, et ce de manière plutôt classique: on va par exemple envoyer le chevalier tirer sur un levier ouvrant une porte permettant à ses collègues de passer récupérer un objet qui sera utiliser pour ouvrir une autre salle, dans laquelle on trouvera de quoi ouvrir un autre chemin et ainsi de suite… Une progression très “point and click” donc mais manette en main, on ne ressent pas vraiment de lassitude, les objectifs étant variés, les situations et les différentes zones ne se ressemblant pas, et surtout l’humour omni-présent, un humour à  la fois loufoque (parfois), noir (souvent) et cynique (tout le temps !).

knightUne fois dans la caverne, les habilités de chacun ne serviront finalement que comme solutions alternatives. Par exemple, plutôt que de pousser une caisse  l’exploratrice pourra ici se balancer au dessus d’un précipice, lorsqu’ailleurs, la voyageuse du temps pourra récupérer une clé en passant rapidement à travers un mur sans avoir à trouver comment distraire un garde. Les seuls moments où les habilités sont nécessaires sont lors des stages spécifiques à vos personnages. En effet s’il faudra traverser à chacune de vos partie des « parties communes” comme la boutique de souvenir ou le zoo, il faudra également passer par une zone spécifique à chacun de vos partenaires forcés. Avoir dans son groupe le chevalier vous fera par exemple traverser un château médiéval où il faudra vaincre un dragon et récupérer l’épée figée dans la roche alors qu’avoir le moine vous enverra dans un temple zen. Ces zones spécifiques sont de loin les plus réussies et les plus intéressantes à traverser, et vous révéleront l’histoire (souvent sombre) des personnages, et vous pousseront à relancer une partie pour découvrir ce que les autres héros ont à vous offrir. Autre qualité du jeu, si l’ on « switche » à n’importe quel moment entre ses persos, The Cave vous permet de jouer à deux voir à trois joueurs, chacun contrôlant alors un personnage différent. En plus d’apporter plus de convivialité (et plus de matière grise!) cela améliore légèrement le rythme du jeu, en supprimant quelques allez-retour, l’inventaire étant réduit à son minimum: chacun ne peut porter qu’un unique objet à la fois.

echelleMalgré ses qualités, le jeu possède forcément quelques défauts. On observe de trop fréquentes chutes de framerate, pas systématiques, mais suffisamment fréquentes pour se faire remarquer. Ensuite, beaucoup d’aller retour sont nécessaires. Vous voyez cette échelle là ? Préparez vous à la monter et descendre au moins 3 fois (et des échelles et des cordes à grimper, il y en a un paquet). Cela fait certes partie du genre “jeu d’aventure” de faire de l’aller-retour mais ici ce n’est pas aidé le gameplay style « jeu de plateforme ». Entre des sauts peu précis et une lourdeur importante ressentie, il ne sera pas rare de rater un saut, entraînant la mort d’un des personnages (heureusement la mort ne vous fait ré apparaître qu’à quelques mètres). Mais surtout, et là on tombe sur un problème de design général, sur les 4-5 heures nécessaires pour terminer l’aventure, seule un peu moins de la moitié est donc spécifique aux personnages utilisés. Lors de votre seconde partie pour voir l’histoire des autres personnages, plus de la moitié du jeu sera donc identique à votre première partie. Et lorsque l’on connait déjà les solutions des énigmes ce n’est franchement pas intéressant voir même fastidieux. Et je sais que vous avez déjà compris ce qui arrivera lors de votre 3ème passage dans la caverne afin de découvrir le 7ème personnage…

CritvertMalgré ses quelques défauts, explorer The Cave reste une aventure agréable. Tous les fans de l’humour de Ron Gilbert et des productions Double Fine retrouveront une ambiance , un humour et une qualité d’écriture excellente. Les énigmes et puzzles ne sont pas en reste et plairont a tout ceux aiment se prendre (légèremment) la tête.
Disponible sur PSN (version testée), XBLA, PC et WII U.

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