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[TEST]The Elder Scrolls V : Skyrim

5 ans après la sortie d’Oblivion et après avoir fait des infidélités à la série des The Elder Scrolls, Bethesda revient avec un nouvel épisode. Très attendu par les joueurs, ce titre nous plonge dans la région de Borddeciel, jusque-là inexploitée dans les précédents titre de cette licence.

30 minutes pour créer son personnage
Dès le début du jeu, vous auvez la possibilité de choisir votre race et de personnaliser votre avatar. Ici pas d’attribution de points de compétences (à l’inverse d’un Fallout si vous souhaitez un point de comparaison). Chaque race possède des prédispositions naturelles à certaines capacités (les elfes ont plus de points de compétences en magie par exemple). Par contre pas de système de classe comme dans les précédents The Elder Scrolls et certains pourront regretter cette nouveauté/absence. Pourtant, il s’agit bien d’un des grands atouts de ce Skyrim car vous serez libre de façonner et faire évoluer votre personnage comme bon vous semble. Jouer un orc mage ou même un guerrier polyvalent est tout à fait possible (NDLR : Et un Bryan pour Pleymobil ??).

L’univers – La grande évasion
Comme dans tous les épisodes de cette saga, vous incarnez un prisonnier qui, pour des raisons diverses -ici l’arrivée d’un dragon-, doit s’échapper d’une forteresse à l’aide de ses anciens geôliers. C’est alors que l’aventure commence vraiment. Le garde qui vous à aidé vous donne rendez-vous dans la petite bourgade de Riverwood. Les villageois, qui peinent à croire à votre histoire de dragon, vont très vite déchanter : les dragons sont de retour pour de bon.
Au fil des quêtes, vous comprendrez que cela n’est pas le fruit du hasard, et que vous avez vous même un lien avec les dragons (je n’en dirais pas plus histoire de ne pas faire de spoiler sur l’histoire). Un grand soin a été apporté à la narration et à la création d’un univers sombre et cohérent. Deux grandes factions s’affrontent dans la région de Borddeciel : Les Partisans de l’empire ayant interdit le culte de Talos, et les Sombres âges, avec à leur tête Ulfric Sombrage, qui se battent pour l’indépendance. Vous apprendrez rapidement que rien n’est simple ici-bas et que les relations entre les personnages sont parfois plus complexes qu’il n’y paraissent. C’est d’ailleurs unes des composantes essentielles du gameplay puisque vous pourrez effectuer des missions spéciales pour l’une des deux factions (choisi ton camp camarade !).

Plonger dans l’immense univers de Borddeciel est un véritable plaisir, les paysages sont magnifiques et extrêmement variés. Autant vous dire que vous aurez le temps d’en profiter, car il vous faudra visiter chaque lieu avant de pouvoir s’y rendre en voyage rapide. Comptez ainsi 1h de marche pour traverser la carte d’un bout à l’autre. Passer des marécages aux plaines pour enfin arriver aux sommets des montagnes enneigés est grisant. Seul ombre au tableau, le fait que Bethedsa s’obstine à vouloir fermer l’environnement des quêtes en nous forçant à faire des donjons. Quand on a à sa disposition un monde si incroyable, je trouve dommage de cantonner l’action à des donjons, et même si des efforts ont été fait pour les différencier, on se retrouve encore trop souvent dans des couloirs presques identiques. Mais les développeurs ont laissé un espace vide en dehors de la carte, afin que les modders (si chers à Colorline) puissent s’amuser à developper du contenu dans un avenir proche.

Le gameplay – Boule de feu ou grosse épée ?
Pas de révolution au niveau du gameplay dans le monde des Elder Scrolls, mais des trouvailles plutôt sympathiques. La plus importante d’entres elles réside dans le système d’évolution de votre personnage. A chaque niveau gagné vous aurez le choix entre augmenter votre nombre maximum de PV (points de vie), de mana ou d’endurance. Puis, vous auvez à votre disposition un point de compétence à utiliser sur un des arbres de compétences (armure lourde, magie destructrice etc.). Chaque amélioration demande un certain niveau dans la compétence sélectionnée. Ainsi vous ne pourrez pas acquérir quatre compétences de magie destructrices si vous ne faite que vous battre à l’épée. Ce système est très agréable à jouer car encore une fois, il laisse une liberté quasi-totale au joueur sur la voie qu’il a envie de suivre, etant donné que vous ne serez pas limité dans votre évolution par l’utilisation de compétences particulières liés à une classe. Ainsi si vous avez créé un gros bourrin (comme moi) et que vous utilisez quand même la magie vous progresserez quand même dans les niveaux.

Vous auvez également le choix, dans votre aventure, de rejoindre une ou plusieurs factions présentent : Légion impériale, Rebelles Sombrages, Compagnons, Guilde des voleurs et Confrérie noire. Ce système est complété par le fait que vous pouvez améliorer vos niveaux sur chaque compétence grâce aux enseignements de certains PNJ (personnage non joueur), bien sur ça ne sera pas gratuit.

Outre l’augmentation de niveau de votre personnage, une autre composante essentielle est à prendre en compte si vous voulez progresser rapidement : l’artisanat. Ce dernier est très bien exploité et très complet. Ainsi vous pouvez fortifier vos armures et armes pour les rendre plus puissante. Ceci demandera des ressources telles que des peaux d’animaux ou des métaux ainsi, l’augmentation de la compétence forgeron vous permettra d’être d’autant plus efficace. Autre possibilité de « crafting », les tables d’enchantement. Au fil de vos aventures, vous dénicherez des objets par forcément utiles en l’état mais avec de puissants enchantements. A vous de récupérer ces enchantements et de les appliquer sur vos amures et/ou armes les plus puissantes. Cela passera par l’obtention de gemmes de diverses qualités qui pourront appliquer plus ou moins bien l’enchantement. Un exemple, si vous récupérez l’enchantement « les sors de destruction coûtes -20% en mana » et si vous l’appliquez sur un autre objet avec une gemme de base, l’enchantement deviendra « les sors de destruction coûtes -5% en mana« .

Le système d’alchimie est tout aussi intéressant et vous permet de concocter des potions plus ou moins utiles. Autant les potions de protection contre le feu ou la glace pourront être très utiles dans certaines situations, autant les potions de vulnérabilité seront revendues rapidement.

Ce soir on mange du dragon !
Assez rapidement dans le jeu, vous affronterez votre premier dragon. Le meilleur adjectif pour décrire ces moments est: Epique. Voir un monstre de feu vous fondre dessus est particulièrement impressionnant. Pour pourfendre ces ennemis, il n’y aura pas 36 solutions. Cela commencera par une phase de tir à distance pour « entammer » le dragon ou, s’il est posé, vous pourrez vous la jouer « fufu » (NDLR : furtif, pour les noobs) et tenter un « One shot » (true story). N’oubliez pas de préparer des potions de résistance au feu car Spyro ne rigole pas. Une fois le dragon bien amoché, il se posera et vous n’aurez plus qu’a choisir la méthode la plus adaptée pour le terrasser. Les combats sont d’une rare intensité et il est terriblement grisant de chasser le dragon, d’autant plus que ces derniers apparaîtront de manière totalement aléatoire. Ainsi en sortant d’une auberge, vous pourrez voir débouler au cœur du village votre ennemi préféré. Bien qu’extraordinaire au niveau des sensations ressenties, ces combats se dérouleront toujours de la même manière, mais on pardonnera facilement ce point à Bethedsa qui a fait du bon travail de ce côté.

Passer par l’inventaire… une corvée.
Le gros point faible du jeu réside dans cet chose aussi basique qu’essentielle : l’inventaire. Dès les premières minutes de jeu nous avons l’étrange sensation que l’on va peiner avec ce dernier (et c’est rien de le dire). Certains menus sont accessible au clavier, d’autre uniquement au clavier (si vous jouez sur PC) et parfois on retrouve un mix clavier/souris ! Autant vous dire que l’immersion en prend un sacré coup lorsque qu’on doit repasser par ces menus. La mise en place d’un favoris aurait pu rattraper l’affaire, mais malheureusement ce n’est pas le cas et il vous faudra mettre à jour régulièrement vos favoris si vous ne voulez pas devoir vous souvenir par cœur du nom de chaque arme. Car non, il n’y a pas d’indications sur les items sélectionnés dans les favoris. Cerise sur le gâteau, l’attribution des armes par défaut avec le clic gauche pour la main droite et le clic droit pour le main droite (euhhhh …). Une chance que cela puisse être modifié dans les options.

Une durée de vie à toute épreuve
Les épisodes de cette saga n’ont jamais été avares en termes de durée de vie, et c’est encore vrai pour ce dernier épisode sorti sur PC et consoles HD. Même s’il est difficile de donner une estimation de durée de vie pour ce type de jeu, comptez une vingtaine d’heures pour la quête principale. Mais Skyrim n’est pas un jeu qui se « rush » comme ça. Vous prendrez le temps d’explorer, de marchander, et de profiter du paysage. Les quêtes secondaires sont nombreuses et une partie est même gérée aléatoirement. Le fait d’avoir délaissé le système de classe amoindrit la re-jouabilité du titre, mais il y a tellement à faire qu’on ne crachera pas sur cela. Il m’est impossible de finir ce test de Skyrim sans vous parler de la bande sons si particulière et qui participe à créer cette ambiance dans Borddeciel. Le travail des développeurs est vraiment sublimé par les compositions de Jemery Soule qui donnent à cette œuvre une toute autre dimension.

Pour résumé, Skyrim est clairement un des RPG incontournable de cette année. Beau et immersif on plonge sans hésitation dans l’univers de bord de ciel. Quelques défauts restent à l’esprit (comme ce satané système d’inventaire), mais on arrive à passer outre assez rapidement pour se concentrer sur son aventure.

 Jeu disponible sur PC, Playstation 3 et Xbox 360.

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