Wii U

[TEST]The Wonderful 101

TheWonderfull101_CoverEn attendant de s’en prendre plein les gencives avec Bayonetta 2, qui pointera le bout de ses lunettes et des ses talons d’ici 2014, les joueurs Wii U peuvent d’ores et déjà sortir de l’obscurité et se faire plaisir comme il se doit avec The Wonderful 101. Développé par les petites mains de PlatinumGames, The Wonderfull 101 est une pure bouffée d’air frais qui arrive a point nommé. En plus d’alourdir la maigre ludothèque de la console de salon de Nintendo, le jeu se positionne même comme l’un des titres majeurs de la rentrée. Et hormis quelques petits défauts agaçants, le plaisir est bien au rendez-vous. Soyez prévenus. Y gouter, c’est déjà en redemander.

Independence Day

the-wonderful-101-wii-u-wiiu-1370980043-022Lorsque ce n’est pas l’homme qui part en sucette à se faire la guerre à tour de bras, on peut toujours compter sur nos bons vieux amis extra-terrestres pour venir foutre le bordel. Tout ça pour vous dire que c’est exactement ce qui se passe dans The Wonderful 101. Alors que tout semblait tourner comme sur des roulettes et que les petits oiseaux chantaient, voilà qu’une armée de petits hommes verts, répondant à l’appellation très anxiogène de Gheatjerk, a tout simplement décidé de venir éradiquer toutes présences humaines sur terre. Et c’est que les bougres n’y vont pas avec le dos de la petite cuillère. Rayons laser, troupes terrestres par milliers, unités volantes en veux-tu en voilà, mais surtout d’immenses robots en tout genre prêt à tout exploser sur leur passage. De quoi se croire dans un rêve sous acide de Michael Bay. Mais fort heureusement, l’espèce humaine peut compter sur les Wonderful 100, une armée de super héros œuvrant pour les services secret planétaire (CENTINELS) et prêt à en découdre avec le premier malandrin qui viendrait faire le malin. Bon, on est loin de la classe internationale d’un Iron Man ou d’un Wolverine mal rasé, mais le look croisé entre Bioman et  Sailor Moon de nos compagnons fait mouche dès le premier coup d’œil. Car comme vous avez pu le comprendre, ce n’est pas dans la profondeur et l’originalité de son scénario que The Wonderful 101 se démarque, mais par son ambiance hors du commun qui balance un grand coup de fraicheur à cette rentrée vidéo ludique. Si bien qu’il ne suffit que d’une petite poignée de secondes pour s’attacher aux différents protagonistes, dont une caricature du français gourmet bien grasse, ou encore lâcher un petit sourire lors des différentes cinématiques. Certes, l’humour un peu trop « facile » du jeu ne plaira pas à tous, mais ça fait tellement du bien de ne pas se prendre la tête. Et cette ambiance est portée à merveille par une réalisation qui ne manque clairement pas de charme et qui ne manquera pas de rappeler, aux joueurs les plus avisés, le lien de parenté avec un certain Viewtiful Joe.

Clinquant moi je vous dis !

the-wonderful-101-wii-u-wiiu-1376556827-037Tout comme la Wii à son époque, la Wii U n’est pas une machine de guerre. C’est un fait, les joueurs en sont conscients et ce n’est certainement pas pour une baffe graphique que l’on joue sur la machine de Nintendo. Ainsi, comme certains l’on trop dit à mon gout sur la toile, The Wonderful 101 n’est pas un monstre de technique et n’exploite pas toutes les capacités de la Wii U. Et qu’est-ce qu’on en a à foutre ? Franchement ? Oui, les textures auraient pu être plus détaillées et moins brouillonnes. Oui les différents modèles 3D sont simplistes et on aurait éventuellement apprécié un peu plus de détails. Mais malgré tous ces « défauts », le jeu se montre tout simplement magnifique à regarder. Même si cet avis reste très subjectif, la direction artistique du jeu est à tomber,  le design des personnages est ultra attachant et les différents environnements sont bourrés de détails. Sans parler de l’aspect brillant des différentes surfaces et de la palette de couleur ultra chatoyante qui a de quoi nous renvoyer dans le merveilleux monde des Bisounours. Ok, ça ne plaira certainement pas à tout le monde, mais le jeu dégage un charme fou qu’il est débile d’écarter à cause d’un manque de polygone ou d’effets de particules. Et histoire de mettre tout le monde d’accord, le jeu se montre d’une stabilité et d’une fluidité remarquable en cours de jeu même lorsque l’écran est plein d’ennemis et que nos Wonderful font tout exploser à grand coup de mandales. Ce qui est tout de même fort appréciable pour un jeu ultra pêchu et qui vise l’action non-stop. Car derrière son petit air rigolo et mignonet, The Wonderful 101 est avant toute chose un Beat ’em Up profond, complet, pointu et assez retord sur la longueur, mais qui sait tout de même se montrer ouvert pour un plus large publique. Et du côté de la bande-son, le jeu surfe habilement entre différents thèmes qui collent parfaitement à l’action et donne le choix au joueur quant à l’utilisation du Japonais ou de l’anglais pour les voix. Si je n’arrive pas à déceler la qualité des doublages en japonais, ceux en anglais se montre d’assez bonne facture, malgré un accent français horrible et qui a de quoi hérisser le poil. Comme d’habitude j’ai envie de dire.

Transformation !

the-wonderful-101-wii-u-wiiu-1376556827-049PlatinumGames oblige, the Wonderful 101 nous propose un gameplay savoureusement bien huilé. Contrairement à un Beat ’em Up traditionnel où l’on est seul contre tous, ici on dirige une armée qui agit comme un seul homme à l’aide de l’unimorphisation. Une capacité qui permet à nos joyeux Wonderful de s’assembler afin de former une arme plus imposante et plus dévastatrice comme un gigantesque poing, une épée ou bien encore un fouet. La maitrise de cette technique est tout simplement primordiale puisqu’il est nécessaire de jongler sans cesse avec les unimorphisations disponibles afin de venir à bout des différents ennemis rencontrés. Mais cette capacité ne sert pas qu’à l’attaque. Il est également possible de l’utiliser pour sa défense en créant, par exemple, une grosse boule de gelée capable de repousser de nombreuses attaques ou bien de créer différents types d’objets comme un pont, une échelle ou un deltaplane afin de pouvoir évoluer dans les niveaux. Si le gameplay s’en voit dynamisé, l’utilisation de l’unimorphisation peut se montrer assez délicate à cause d’un certain manque de précision dans les contrôles. Afin d’activer une transformation, il est nécessaire de dessiner une forme simple sur l’écran du gamepad ou à l’aide du stick analogique droit. Et assez souvent, nos mouvements sont mal interprétés et on doit s’y reprendre à deux ou trois fois pour activer la bonne unimorphisation. De quoi perdre de précieuses secondes et se retrouver dans l’embarra face à une grosse vague d’ennemi ou un boss un peu trop rapide. Car comme tout bon Beat ’em Up qui se respecte, The Wonderful 101 demande beaucoup de dextérité et d’adresse. Outre le système d’unimorphisation à bien assimiler, le jeu propose son lot de techniques, d’enchaînements et de combos à maitriser. Mais d’un autre côté, le jeu se montre accessible et il est possible de s’amuser sans pour autant avoir son palmarès tous les jeux de PlatinumGames terminé en expert. Un grand écart particulièrement agréable pour ne pas faire fuir le badaud et proposer un challenge de taille aux plus avertis. Et pour finir, en plus de sa partie combat pur et dur, le jeu propose des phases de jeux plus posées comme des séances de QTE, quelques petites énigmes très simplistes ou encore des phases sur rail particulièrement brouillonnes. Si bien qu’on s’en serait bien passé.

Plus ou est de fou, plus on rit.

the_wonderful_101_9Comme son nom l’indique, The Wonderful 101 nous met dans la peau de 100 supers héros (dont le 101 est en fait le joueur). Sauf qu’au début de chaque nouveau niveau, la petite armée en question n’est pas au complet et il est nécessaire de recruter du monde sur la route. Rien de bien méchant au final puisqu’il suffit simplement d’encercler de pauvres habitants, soldats ou autres personnages croisés pour les intégrer directement à l’équipe. Un recrutement qui s’avère indispensable pour augmenter sa puissance de frappe face à l’ennemi. Car la portée et l’importance d’une unimorphisation dépend du nombre de Wonderfuls présents dans notre petite armée et du niveau de ces derniers. En effet, si l’on tombe souvent sur de pauvres civils en cours de route, on intégrera souvent des Wonderful un peu plus confirmés à notre épique en réalisant certaines actions ou en cherchant bien au quatre coin des zones visitées. Et c’est au fil de l’aventure que l’on pourra tomber sur des membres plus importants des Wonderfuls comme Wonder Blue ou encore Wonder Pink (NDLR: et même un Wonder Yellow avec de faux airs de russe…), qui ont  la particularité de proposer leur propre unimorphisation et d’apporter un réel avantage au combat et à la trame scénaristique. Pour les amateurs de scoring, le jeu propose un tableau de scores pour chaque zone passée nous donnant les détails des ennemis tués ou encore des dégâts subits. Une fois un niveau bouclé et de retour au Q.G. des Wonderful, il est possible de passer par le magasin afin de faire quelques petites emplettes et dilapider tout l’argent glané au fil du jeu. De quoi mettre la main sur différents items de santé, des techniques ou de nouvelles uniphormisation. En plus de la partie solo qui offre une re jouabilité assez faible à moins de souhaiter mettre la main sur tous les wonderfuls cachés du jeu et réaliser les meilleurs scores, un mode arcade est également disponible. Jouable seul ou à plusieurs, mais en local, ce mode n’est qu’un enchaînement de différentes zones avec différents objectifs à accomplir. Du gameplay pur et dur pour les joueurs souhaitant prolonger le plaisir après la grosse dizaine d’heures que propose le solo. Et quand on aime, on ne compte pas.

CritvertMalgré son côté bordélique, ses quelques soucis de caméra et des contrôles qui manquent parfois de précision (et qui ont de quoi faire enrager), The Wonderful 101 est typiquement le genre de jeu que l’on aime faire et refaire la banane aux lèvres. Graphiquement étincelant et auréolé de couleurs chatoyantes, le jeu profite surtout d’un gameplay accessible, profond et calibré aux petits oignons comme sait si bien le faire PlatinumGames. Martyriser de l’alien n’aura jamais été aussi jouissif, et s’embarquer dans des combats délirants contre des bosses plus gigantesques les uns que les autres est un pur délice. De quoi regretter amèrement l’absence  de modes de jeu en ligne qui auraient pu être le théâtre de joutes épiques avec des Wonderfuls par centaines à l’écran. Mais avec l’absence de titres forts sur Nintenod Wii U, ce serait de fort mauvais gout de venir chipoter pour si peu. Surtout que le jeu est bon, très bon et qu’il est même recommandé d’en manger 5 fois par jours ! Avis du docteur.

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