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[TEST]TitanFall

TitanFall_CovPCAprès avoir fondé le studio 2015 avec lequel il créa la licence Medal of Honor et Call of duty avec le studio Infinity Ward, Vince Zampalla a claqué la porte d’Activision pour revenir faire les yeux doux auprès d’Electronic-Arts avec son tout nouveau studio Respawn Entertainment (qui inclus la majeur partie de l’équipe à l’origine de Modern Warfare 2). Quatre ans de gestation plus tard et une annonce tonitruante à l’E3 2013, Titanfall, son nouveau jeu, est là.  Respawn Entertainment a-t il réussi à « révolutionner » le FPS genre en stagnation depuis déjà pas mal d’année ?

TitanFall_Ban_CovBienvenue sur la Frontière! Le jeu débute par une cinématique très stylisée montrant l’évolution du monde ces dernières années… Nous sommes dans le futur, l’humanité à découvert la « frontière » située dans d’autres systèmes solaires mais aussi sur des planètes inconnues et hostiles. D’un côté, nous avons l’IMC (Interstellar Manufacturing Corporation), une entreprise qui cherche à exploiter toutes les routes commerciales et les ressources de la frontière. La Milice, bras armé du pacte de défense de la frontière, mélange de bandits, de mercenaires et de propriétaires terriens, essaye de contrecarrer les plans de l’IMC. S’en suit donc un beau « bordel » entre ces deux entités.
Après débute un tutoriel d’une dizaine de minutes où, dans un simulateur, vous allez vous familiariser avec toutes les commandes et capacités de votre pilote comme de votre titan, afin de comprendre en long et en large comment effectuer un double saut avec votre Aero Kit, passer d’un mur à l’autre grâce à votre capacité à marcher sur ces mêmes murs. Une fois ce tutoriel passé, c’est à vous de jouer !

Titanfall_003Deux possibilités s’offrent à vous: Le très « dispensable » mais « indispensable » mode campagne -car c’est un passage OBLIGE pour ensuite attaquer le mode multijoueurs librement- sera l’occasion de moments de bravoure dans le combat pour la liberté de la milice ou pour l’intérêt économique de l’IMC. Vous devrez jouer sur neuf cartes, avec par intermittence le mode Attrition ou Hardpoint, afin de déverrouiller deux des trois châssis de Titan. Dix-huit rounds, pas très long, mais pénibles au vu de sa faible scénarisation qui ferait passer n’importe quelle campagne de Battlefield ou de Call Of Duty pour une chef d’oeuvre nominé aux Oscars.

Le cœur du jeu, le mode classique qui permet de jouer sur cinq modes actuellement disponible avec la confirmation que des modes de jeux seront ajoutés au fil du temps via de prochaines mises à jour (NDLR: DLC via Season Pass surement…).

  • Attrition: un hybride Team deathmatch mais avec un nombre de points à récupérer. Ces points sont attribués selon la cible tuée, un joueur c’est 3 points alors que pour un Grunt (PNJ) c’est 1 point et la première équipe à 400 points gagne la manche. Sympa pour augmenter/récupérer de l’expérience et très classique.
  • Hardpoint Domination: c’est du « domination » classique donc plus on garde les points à prendre, plus le score de l’équipe grimpe. Là aussi, nous sommes dans le classique mais efficace, on retrouve la genèse du genre dans ce mode dynamisé par les titans et le level design des cartes.
  • Last Titan Standing: En 4 manches gagnantes, vous débuté directement en Titan avec pour but d’éliminer tous les titans adverses et donc d’être le dernier debout. Sympa mais pas vraiment exceptionnel, on peut en faire de temps en temps quand on a un peu marre des autres modes et que l’on souhaite « fraguer » du mécha.
  • Capture The Flag: Son nom parle de lui-même, c’est le mode le plus intéressant tant par la présence des titans qui dynamisent ce mode qui reste assez fade lorsque l’on se la joue FPS classique. Un jeu comme Battlefield s’y est essayé, d’une autre manière, mais sur des cartes en 32 contre 32 c’est mille fois plus frustrant alors que en 6 contre 6, et vu le level design, c’est très prenant et surtout plus nerveux. En deux mi-temps, le premier à six drapeaux capturés gagne la manche.
  • Pilot Hunter : Deathmatch classique, on ne tue que les autres joueurs en 25 morts gagnants.

Les modes de jeu sont classiques ou sont des variantes de modes existants dans le genre FPS. On joue souvent en CTF mais aussi en Hardpoint. La majorité des joueurs ne jouerons que peu en Attrition, Last Titan Standing ou encore Pilot Hunter car cela ne met pas véritablement en valeur le produit. On attend avec impatience de nouveaux modes de jeu au risque de voir les vétérans du FPS se détourner rapidement du jeu. L’un des vrais « plus » qui nous apporte de la fraicheur, c’est le level design des cartes qui est vraiment varié avec peu de redondance. Cette variété, c’est l’une des principales forces de Titanfall, si ce n’est LA principale plus que les titans. D’ailleurs il y a en tout une quinzaine de cartes qui sont séparées en trois familles:

  • Les cartes pensées pour les pilotes: Il s’agit de cartes plutôt verticales qui nécessitent une grande dextérité en termes de déplacement.
  • Les cartes pensées pour les titans: Plus vastes et moins verticales, elles ont plus de superficie mais permettent aussi aux pilotes à pied de s’en sortir.
  • Les cartes dites hybrides: La verticalité est présente dans ces cartes mais avec des espaces sur les côtés pour des combats de titans puissent avoir lieu sans se prendre les murs.

Notons une bonne direction artistique du jeu avec cette variété des cartes de type désertique, urbain, nocturne, en forêt, mais aussi aquatique. Comme indiqué plus haut, les cartes sont jouées en 6 contre 6 et permettent une bonne lecture du jeu sans pour autant le laisser vide. En effet, l’astuce trouvée par Respawn Entertainment a été de placer sur ces cartes différents PNJ (personnage non joueur ou « bots »), pas très futé mais qui animent vos parties pour les rendre vivantes.

titanfall_screen_1Parlons des armes de pilote. Vous avez en votre possession une arme principale, une arme de poing, une grenade et une arme anti-titan. Mais, pour être un grand fan de FPS et vu les armes utilisées par vos ennemis pour vous mettre à terre, on constate rapidement que l’on reste sur du fusil d’assaut, de la « mitraillette ». Pourtant, vous avez le choix en plus de ces deux types d’armes entre un fusil à pompe -lui aussi très utilisé-, une sulfateuse, un sniper ou même d’un « redoutable » pistolet à tir combiné via « auto lock ». Ce pistolet peut tirer un coup à la fois, verrouiller plusieurs adversaires pour une série de tir ou cumuler ce verrouillage pour faire un tir groupé sur une seule et même cible. Une arme peu pratique dans le feu de l’action d’où les guillemets à redoutable. Alors oui les armes ne sont pas très innovantes, mais avec un excellent feeling de ces dernières, la base d’un FPS multijoueurs est respectée. A cela il faut ajouter les capacités proposées par votre aero kit avec un double saut ou la possibilité de marcher sur les murs. Votre façon de vous déplacer orienteront fortement les parties car, selon notre aisance à se déplacer, cela peut être un sérieux avantage si vous maitrisez vos déplacements avec l’aero kit. D’autres capacités sont également offerte à vous comme la possibilité de passer invisible pour un temps limité, de courir plus vite (aussi dans un temps limité, mais vous pouvez activer une fonction de course permanente dans les options) ou même de recharger plus rapidement vos armes au travers de perks qui se débloquent au fur et à mesure de l’expérience acquise.

Titanfall_004 TitanFall propose aussi un système de « burn cards », des atouts qui sont récupérés en jouant et qui nous permettent d’avoir des perks temporaires qui se désactivent à notre mort. Par exemple: un wallhack qui permet de voir les ennemis toutes les 10 secondes ou encore une arme améliorée… Il existe également un système de prestige appelé Génération. Après avoir dépassé le Level 50, vous allez passer en Génération 2. Cela a pour effet de TOUT reprendre à zéro depuis le niveau 1, mais en plus de devoir repasser niveau 50, il faudra répondre à des challenges imposés par les développeurs. Sympa, pas très évident, mais cela a le mérite de faire essayer toutes les armes.

Titanfall_005Parlons maintenant des titans, l’autre vent de fraicheur de la licence, partie essentielle du jeu et du gameplay, puisqu’ils sont utilisables par tous et dans un délai de 2 minutes 30, si vous n’êtes pas doué, et 30 secondes si vous êtes un furieux de la gâchette enchaînant les « kills » et capture de la zone. Durant la phase de bêta, nous avions noté des différentes d’incohérences du radius des armes de titan. Après plusieurs heures de jeu, le radius change selon l’arme. Si on prend le gros lance-roquette qui tâche c’est mort direct si on prend la sulfateuse c’est une autre histoire.

Les titans possèdent eux aussi leurs perks comme un bouclier de protection plus long à l’atterrissage, une auto-éjection lorsque le titan est trop endommagé ou le déclenchement d’une bombe nucléaire lors de sa destruction. Les titans possèdent également une habilité tactique comme le « vortex shield » qui a pour fonction d’arrêter les balles façon Matrix pour les renvoyer à l’adversaire ou encore un « electrical smoke » pour éliminer toute racaille ennemie qui tente de nous grimper dessus ou titan ennemi. Côté armes de vos titans, vous avez à disposition, un lance-roquettes, un lance-grenades ou une sulfateuse, mais aussi un arc rifle qui, après chargement, permet l’envoi d’une décharge électrique. Les trois types de titans sont:

  •  Stryder : Léger comme une plume et permet de faire jusqu’à 3 dashs d’affilés mais possède une armure plus légère.
  •  Atlas : Un châssis plus lourd mais un peu plus résistant que le Stryder et permet de faire 2 dashs.
  •  Ogre : le plus balèze des 3 mais aussi le plus résistant.

Les titans sont un élément essentiel du gameplay, sans eux on se retrouve dans un énième FPS qui propose la même soupe depuis des années. De plus, les rétro-fusées des pilotes apportent la rapidité qui nous manquait tant sans pour autant sombrer dans le die & retry d’un Call of duty. Petit point sur le moteur graphique du jeu qui n’est autre que le Source Engine bien tweaké par les développeurs. Il reste propre sans pour autant décoller la rétine, la faute à un moteur assez vieux qui ne permet pas de faire des folies malgré des environnements riches. La version Xbox One n’est pas non plus ce que l’on attendait pour le rendu, mais une fois dans l’action, on a très vite oublié tout ça.

CritvertRévolution ou pas ? Elle est en marche mais attention, si les développeurs ne se montrent pas généreux en modes de jeu via de futures mises à jour promises, le jeu risque de devenir vite répétitif pour le vétéran que je suis. Malgré cet avertissement, le jeu reste rafraichissant par des cartes variées et grâce à un gameplay basé sur les déplacements, on est face à une nouvelle expérience qui a bousculé l’ordre établie avec la traditionnel guéguerre CoD/BF.

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