PlayStation 3

[TEST]Uncharted 3

Il y a deux ans, Uncharted 2 pointait le bout de son nez sur Playstation 3.  Véritable bombe technologique, gameplay grisant, rythme effréné, mise en scène spectaculaire, tout était au rendez-vous pour en mettre plein les mirettes et en faire l’un des meilleurs jeux de l’année. Si ce n’est le meilleur. Mais si une chose était sûre, c’est que Naughty Dog sait y faire avec le jeu vidéo. En plus de maitriser la machine jusqu’au bout des ongles, les dogs de Santa Monica savent faire naitre le plaisir du bout d’une simple dualshock. Alors je ne sais même pas si on peut parler de pression sur les dogs pour Uncharted 3 tellement ils maitrisent leur sujet. Pour tout vous dire, la seule et unique question que l’on devrait se poser, c’est: « Est-ce-que l’on prendra autant son pied sur Uncharted 3 qu’avec son illustre prédécesseur ? »

Indiana Drake

Nous y voilà. Il est 23h38 et je viens de boucler le solo d’Uncharted 3. Entre joie et frustration d’avoir déjà terminé le jeu, je peux vous dire que j’ai passé neuf heures de pur bonheur. Mais je vais un peu attendre avant de vous déballer ma conclusion sur l’un des plus gros titre de l’année. Bref, c’est l’histoire d’un mec, Nathan Drake, pâle copie d’Indiana Jones pour les uns, véritable icône vidéo ludique pour les autres. Cette fois-ci, nous sommes sur les traces de Sir Francis Drake et de Laurence d’Arabie à la recherche de la mystérieuse cité perdue d’Ubar, ou plus communément appelée l’Atlantide des sables, en plein milieu du désert de Rub’ Al Khali. Mais comme toujours, Drake ne sera pas seul sur le coup et il devra faire face au nouveau vilain incarné par la très défraichie et ménopausée Katherine Marlow. En plus d’être entourée d’une horde de sbires lourdement armés, la dame semble avoir de très importants moyens pour parvenir à ses fins. Mais fort heureusement pour la suite, on pourra compter sur l’aide de Sully, Chloé, Elena et même d’un petit nouveau tout dégarnie pour parvenir à nos fins. Toujours aussi bien écrit, mais sans être pour autant renversant, le scénario d’Uncharted 3 se montre à la fois haletant et diaboliquement plaisant à suivre. Surtout que l’aventure nous mènera tout autour du monde et qu’on nous développe les solides liens que tissent Sully et Drake. Mais tout cela, vous le découvrirez par vous-même durant la petite dizaine d’heures de jeu que propose le solo du titre. Si Uncharted 2 proposait une durée de vie un peu plus consistante pour le solo (entre 10 et 11 heures) ici, vous devriez arriver au clap de fin entre 8 et 9 heures. J’en entends déjà hurler au loup sur les forums, mais comme aurait pu le dire un vielle adage, mieux vaut 9 heures de jeux parfaitement rythmées qu’une vingtaine d’heures bourrées de temps mort. Ce n’est que mon humble avis. Surtout que le multi, le coop et les différents modes de difficultés sont là pour prolonger l’expérience de jeu. Et pour ma part, une fois le générique de fin tombé, la seule chose que j’avais envie de faire était de remonter dans le wagon pour un nouveau tour de manège.

Gears of Drake

Après Uncharted 2, on se demandait bien ce qu’allait nous proposer Naughty Dog pour nous surprendre. Et si de ce côté-là, certains pourraient se montrer déçus du manque de nouveautés du titre, d’autres y verront la pleine maturité d’un gameplay et d’une mécanique de jeu somptueusement huilées. Pour être plus clair, on repart sur les mêmes bases avec ce qu’il faut d’améliorations ici et là. En parlant de nouveautés, nous y sommes confrontés dès les premières minutes de jeu. Négociation qui part en vrille, fenêtres explosées, chaises brisées, portes défoncées, nous sommes directement plongés dans une bonne vielle baston à l’ancienne. De quoi nous montrer les nouvelles subtilités du combat au corps à corps. Plus dynamiques et beaucoup plus fluides, les combats gagnent en panache et en fougue. A l’aide du bouton carré, on envoie les mandales et l’on contre à l’aide du bouton triangle lorsque celui-ci apparait à l’écran. On peut même agripper l’ennemi à l’aide du bouton rond pour le finir contre un mur ou lui briser une bouteille sur le crâne. Le tout boosté à l’aide de mouvements de caméras chiadés et une mise en scène de premier choix. Il n’y a pas à dire, le système de combat d’Uncharted 3 envoie du bois. Castagner est un réel plaisir et il est toujours aussi jouissif de finir le dernier ennemi d’une zone à coups de poings plutôt qu’à coup de bastos dans le buffet. Pour le reste, on est dans nos petits souliers. Entre phases d’explorations, d’infiltrations et d’énigmes, les différents « gunfights » viennent pimenter l’action. L’arsenal est toujours aussi bien garni et les fusillades toujours aussi pêchues. Le tout baigné dans un « level-design » soigné et parfaitement adapté à l’environnement. On sent la totale maitrise des concepteurs!
Quant à l’IA, elle ne semble pas avoir pris du poil de la bête. S’il elle parvient la plupart du temps à nous surprendre en se mettant bien à couvert et en nous délogeant régulièrement à l’aide d’une bonne petite grenade bien vicelarde, elle montre encore quelques écueils. Comme tourner en rond bêtement sans nous voir ou encore se mettre à couvert dans des endroits totalement illogiques. Bien heureusement, ces aléas n’interviennent que rarement. A noter que le jeu semble un peu plus corsé que son prédécesseur dans le mode normal. Mais rien d’insurmontable non plus, alors pas de panique les noobs.

Drake de la jungle

Mais Uncharted 3 ne se résume pas qu’à de simples gunfights. En qualité d’aventurier accompli, le boulot de Drake reste d’explorer ce qui l’entoure et d’éluder tout un tas d’énigmes. Et autant vous dire que de ce côté-là, le jeu nous montre de biens jolies choses, car en plus d’avoir la chance de visiter des endroits renversants de beauté à l’architecture variées (attendez-vous à vous retrouver dans des endroits improbables), s’y balader est un véritable délice. On peut y voir les  toutes nouvelles animations de Drake en action, ce qui confère une souplesse de jeu très agréable manette en main et un réalisme encore plus saisissant. Même si la finalité du jeu ne réside pas là. Du côté des énigmes, elles sont nettement moins anecdotiques que par le passé. Même si elles restent relativement simples à résoudre, elles demandent déjà plus de réflexions. De quoi sortir un peu plus souvent le petit carnet de Drake. Et tous ces petits temps de pause, que l’on passe à sauter de corniches en corniches ou tenter de trouver un code avec des symboles pour ouvrir une gigantesque porte en pierre, ne font que renforcer le contraste avec le dynamisme des scènes d’actions. Encore une fois, Naughty Dog donne une belle leçon en ce qui concerne le rythme de jeu. Et pour cela, ils sont même allé jusqu’à supprimer le boss de fin, l’une de tares du second épisode pour beaucoup de joueurs, le remplaçant par quelque chose de plus aboutis dont je vous laisse la primeur de la surprise. Uncharted 3 se pose donc comme l’épisode de la maturité avec une maitrise du début jusqu’à la fin.

Hollywood style

Outre son scénario bien ficelé, son système de combat addictif et ses différentes phases d’explorations grandiloquentes  entrecoupées de fusillades d’anthologies, là où Uncharted 3 montre toute sa splendeur, reste sans commune mesure sa mise en scène et sa réalisation. Si la claque graphique n’est pas aussi sourde qu’entre les deux premiers épisodes, on voit au premier coup d’œil qu’Uncharted 3 a mis la barre encore un peu plus haute. Une gestion de la lumière mieux maitrisée, des effets de particules somptueux, des couleurs chaleureuses, modélisation des visages affinée et des animations encore plus chiadées. Uncharted 3 trône sur le dessus du panier des productions actuelles sur consoles. Même si dire qu’Uncharted 3 est le plus beau jeu console actuel serait peut-être un raccourci un peu trop rapide. Toutes comparaisons mises de côté, on en prend plein la gueule du début à la fin. Entre un château ravagé par les flammes, un paquebot qui oscille au rythme des vagues sous une pluie battante et du sable à perte de vue en plein désert, certains plans du jeu auraient de quoi faire pleurer un aveugle. Et je pèse mes mots. En plus d’offrir des graphismes de hautes volés et la technique qui suit, Uncharted 3 va encore plus loin en nous baignant dans de l’action frénétique, des scènes d’anthologies et des cadrages de caméras à en faire pâlir certains réalisateurs Hollywoodien. Comme la scène du crash de l’avion cargo ou encore la traversé du désert. J’en ai encore des frissons. Mais je n’en dis pas plus, car le plaisir de la découverte est tellement immense. De vrais moments de jeu-vidéo comme on les aime. Des trucs qu’on aimerait voir un peu plus souvent, mais qui ont le méritent d’être uniques. A côté de ça, Uncharted 3 a quand même ses petits défauts, oui ils existent. Comme ces quelques petits bugs de collisions ici ou là, des zones mal dosées en difficulté, certains déplacements houleux, des indications de sauts mal perçues ou encore l’abus de certains « gimmicks » de jeu comme les poursuites avec caméra face à Drake. Oui, le jeu possède son petit lot et de défauts, mais c’est vraiment pour chercher la petite bête.

Champagne pour tout le monde

Bien que tout l’intérêt d’Uncharted 3 réside dans son mode solo, le jeu regorge également de modes multijoueurs pour tous les amateurs de frittages en ligne. D’un côté, le jeu propose un mode de jeu coopératif jouable aussi bien en ligne qu’en écran partagé, où il est  possible de réaliser des séquences scénarisées pour glaner quelques médailles et pièce de monnaie à utiliser dans les autres modes. Et toujours du côté de la coopération, vous pouvez vous adonner aux joies du mode arène qui consiste à repousser et exterminer des vagues d’ennemis successives. De l’autre côté, on trouve des modes multi plus traditionnels, comme le chacun pour soit, le match à mort en équipe (Team DeathMatch), le capture de drapeaux (avec une idole à la place du drapeau), le roi de la colline ou encore les matchs à mort à 3 équipes. De nombreux modes qui auront de quoi amuser durant de très longues heures les amateurs du genre, surtout que le jeu possède tout ce qu’il faut pour rendre la chose la plus jouissive possible, comme le gain d’expérience, la possibilité d’acheter des capacités ou encore de booster certaines compétences. L’ensemble est jouable sur une dizaine de maps parfaitement conçues pour les joutes en ligne et que certaines cartes sont évolutives et même « scénarisés » pour transmettre un peu l’âme du solo au multijoueur.

Uncharted 3 : L’illusion de Drake se pose comme le digne successeur d’une saga qui aura marquée cette génération de consoles. Une fois de plus, Naughty Dog a montré à la face de tous qui étaient les vrais patrons sur Playstation 3. Réalisation grandiose, gameplay enivrant et mise en scène à des années de lumière de ce que peut faire la concurrence sur ce même créneau, Uncharted 3 possède tous ce qu’il faut pour passer des heures de bonheur avec sa PS3. Surtout que le titre se permet même d’offrir un mode multijoueurs complet pour les amoureux du genre et un mode de jeu coopératif. Posséder Uncharted 3 n’est même plus une obligation pour les joueurs PS3, ça en devient même une condition naturelle.

Jeu exclusif à la Playstation 3.

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