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[DOSSIER]Activision/Electronic Arts, une guerre de 10 ans.

A quelques jours de la sortie de deux des jeux les plus attendus de l’année, Battlefield 3 et Call Of Duty: Modern Warfare 3, revenons un moment sur l’histoire d’un conflit commencé il y a près de 10 ans !
L’histoire des jeux de guerre en « 3D », ou comme on les appelle aujourd’hui « F.P.S. » (First Person Shooter, jeu de tire à la première personne) historique commença en 1992 lorsqu’ID Software lança ce qui fut l’un des premiers FPS : Wolfenstein 3D (1 an avant le mythique Doom), jeu solo, des couloirs, des nazis à abattre.

En septembre 1998, Steven Spielberg crée l’évènement avec un film devenu depuis culte « Il faut sauver le soldat Ryan » qui, comme rarement vu au cinéma, retranscris l’action des G.I. pendant la seconde guerre mondiale. Peu de temps après, en octobre 1999, sa société Dreamworks Interactive sort chez Electronic Arts un jeu -sur la console de référence de l’époque la Sony Playstation- qui amène le F.P.S. dans une autre dimension, très scénarisé , très hollywoodien : Medal Of Honor ! Succès unanime ! On n’avait jamais vu ça avant.

Pendant ce temps-là les créateurs du genre (ID Software) sortent chez Activision, en décembre 2001, Return to Castle Wolfenstein sur PC et là c’est la claque graphique ! Le moteur du célèbre jeu Quake 3 (qui est le maître étalon de l’époque) fait des ravages auprès des joueurs.
EA ayant bien compris l’intérêt du moteur d’ID, sort en février 2002 avec ce même moteur « le jeu » qui fut pendant très longtemps parmi les plus joués: Medal Of Honor débarquement allié (MOHAA pour les intimes). Ce jeu apporta non seulement une mise en scène exceptionnelle, on se souvient notamment des scènes de débarquement, et pour la première fois un multi qui marqua toute une génération. Au commande de ce jeu un jeune studio : 2015.

En juin 2002, ce jeu a même inspiré Electronic Arts qui confie le développement de la version Playstation 2 à Dreamworks, il s’agit de l’excellentissime Medal Of Honor En Première Ligne. Le succès du multi de MOHAA donna des idées à d’autres studios et c’est logiquement qu’en septembre 2002, le studio DICE sort chez Electronic Arts, un jeu totalement multi-joueurs (exit donc l’aventure solo) sur des cartes gigantesques et surtout la possibilité, qu’aucun jeu ne permettait jusque là, la conduite de véhicule. Un nouveau genre était né, et ce jeu n’est autre que Battlefield 1942 !

Avril 2003, Activision répond au Battlefield 1942 de Dice édité chez EA avec un mod gratuit à son célèbre Return of castle wolfenstein crée par le studio Splash Damage, ce mod multi c’est Wolfenstein : Enemy Territory. Ce jeu connu une longue durée de vie pour les jeux en ligne sur Pc, la gratuité y étant aussi pour beaucoup.

En octobre de la même année, la guerre fait rage, chez Electronic Arts des membres de son studio 2015 font sécession et décident de partir voir si l’herbe est plus verte chez Activision avec leur tout nouveau studio Infinity Ward. Ils sortent un jeu très proche de ce qu’ils ont fait avec MOHAA et accouche de Call Of Duty ! Une bombe pour l’époque ! Une mise en scène extraordinaire, un multi génial, il en fallait pas plus pour que la guerre EA/ACTIVISION soit lancée pour de bon.

Mars 2004, la réplique d’Electronic Arts ne se fait pas trop attendre et Dice développe un FPS en amenant le conflit au Vietnam avec Battlefield Vietnam. A partir de ce moment, les deux éditeurs vont se rendre coup pour coup et Activision contre-attaque en octobre avec l’extension pour Call Of Duty : La Grande Offensive.

Juin 2005, Dice voit très très grand avec Battlefield 2, un moteur graphique qui décolle la rétine, des maps gigantesques, et là ou tout les autres F.P.S. se déroule pendant la seconde guerre mondiale, Dice privilégie le conflit moderne, celui de la guerre du Golfe. Ce jeu ne tarde pas à être la nouvelle référence du jeu multi, laissant à Call of Duty le soin de faire des jeux avec une partie solo. Dice, avec sa licence Battlefield, veut et devient le maitre du jeu à plusieurs, ici point de mise en scène spectaculaire, seule l’action du champ de bataille compte.

La mise en scène, justement, Infinity Ward en a fait son cheval de bataille et Call Of Duty 2 sort au mois de novembre 2005 sur PC mais également sur XBOX 360, en amenant le conflit en Afrique avec une beauté rare ; battant des records de ventes avec non seulement un solo « exceptionnel » mais également un multi solide.

En octobre 2006, moins d’un an plus tard, Dice sort une version futuriste de son célèbre F.P.S. : Battlefield 2142, mais le succès n’est pas au rendez-vous, la communauté de joueurs préférant l’épisode précèdent. Evidemment Activision réplique le mois suivant, en novembre, via son studio Treyarch avec un énième Call Of Duty 3 : en marche vers Paris (uniquement sur consoles), le jeu est moyen et la 2e guerre mondiale commence à ne plus plaire aux joueurs.

Electronic Arts, ayant privilégié le jeu multi avec la licence Battlefield, veut couper l’herbe sous le pied d’Activision et son Call Of Duty avec le retour de sa license phare Medal Of Honor. L’éditeur sort en aout 2007 Medal Of Honor : Airborn, et la c’est le flop. Le titre n’arrive pas à la cheville de son concurrent, malgré de bonnes idées et le génie de 2015 est partie depuis longtemps chez « l’ennemi ». Et de génie les ptit gars d’Infinity Ward en ont; car en novembre 2007, la série Call Of Duty quitte la 2e guerre mondiale pour s’attaquer avec maestria aux conflits modernes avec son désormais classique : Call Of Duty 4 : Modern Warfare. Et c’est la grosse claque pour les joueurs comme jamais auparavent, en tout cas depuis MOHAA !

Evidemment Electronic Arts commence à sentir le roussi, et pour la première fois l’éditeur sort sur console, et non sur pc, un titre de la licence Battlefield qui apporte une histoire avec une campagne solo dans un conflit moderne : Battlefield : Bad Company, nous sommes en juin 2008. Mais plus que le jeu lui-même, ce qui marque, c’est le nouveau moteur de jeu : le Frosbite. Ce moteur apporte la destruction intégrale du décor, s’en est terminé pour les joueurs de se planquer derrière un mur ou dans une batisse, car tout est destructible et on peut mourir n’importe où, n’importe quand. Ce jeu se distingue également par son humour décalé (rarement vu dans ce genre de production).

La logique d’Activision, qui est d’alterner d’une année sur l’autre le studio développant son FPS roi, est de sortir en novembre 2008 un nouveau Call Of Duty. Et cette fois-ci, le titre est réalisé par son studio Treyarch qui n’avait pas vraiment marqué positivement leur dernier passage dans la série avec Call Of Duty. Call Of Duty: World At War débarque et, une fois de plus, on remange du conflit basé sur la Seconde guerre mondiale, mais cette fois ci coté Pacifique. Un jeu assez correct, mais qui ne fut pas un gros hit. Difficile en effet de passer après Modern Warfare !

Juillet 2009, Electronic Arts s’attaque au dématérialisé avec le service en ligne de la Xbox 360, le Xbox Live Arcade, et porte une version remixée HD de Battlefield 1942 sur console: Battlefield 1943. Très bonne critique, mais l’on regrette que Dice n’est pas porté cette version sur PC.
Mais Electronic Arts préfère lancer sur PC, au même moment ou presque, une version complètement déjantée inspirée sans doute du jeu de Steam  Team Fortress 2, le jeu Battlefield Heroes. Le jeu bénéficie d’un look cartoon, est gratuit (Free to play) et plait à un grand nombre de joueurs.

Novembre 2009, Activision enfonce le clou avec Call Of Duty : Modern Warfare 2, développé par Infinity Ward un peu à la manière des blockbusters hollywoodien. Le jeu fait tout ce qu’a fait son épisode précèdent  mais en mieux, et assure à la licence le titre de meilleur série de F.P.S. solo, un multi « en arène » efficace et une réussite marketing jamais vu jusque là.

Mars 2010, Electronic Arts et DICE sortent Battlefield : Bad Company 2. De retour sur pc et console avec un moteur encore plus efficace et en adaptant le multi de Battlefield 2 dans ce jeu (map gigantesque, conduite de véhicules, éléments destructibles). Le titre devient très vite une référence, joué sur des maps à 32 joueurs.

Octobre de la même année, Electronic Arts tente à nouveau de réimposer sa licence Medal of Honor : Medal Of Honor… Un « reboot » de la licence, basé sur le conflit en Afghanistan, mais pêche dans sa trame solo. Le multi en revanche, dirigé par Dice, permet de s’exprimer sur des maps type « arène » un peu à la façon d’un Call Of Duty, mais la comparaison avec un Modern Warfare ne lui laisse que peu de chance pour percer et le titre termine rapidement aux oubliettes.

Comme l’a connu Electronic Arts en son temps, Activision perd une partie des membres du sutdio Infinity Ward, ces derniers décident de quitter le navire l’année où Treyarch développe le prochain Call Of Duty, qui utilise le moteur ayant fait le succès des Modern Warfare, et sort en novembre 2010: Call Of Duty : Black OPS. Titre considéré par certains comme l’un des meilleurs mode solo de la série (perso je préfère les premiers call of, histoire de gout) et c’est l’occasion pour Treyarch de pour prouver qu’il ne sont pas un « sous » studio dans l’ombre d’Iinfinity Ward. Le titre explose tous les records de ventes pour un jeu vidéo.

Décembre 2010, Electronic Arts ne peut que répliquer avec l’extension Vietnam, vient renforcer Battlefield : Bad Company 2, et apporte aux joueurs un retour au classique de 2004 remis au gout du jour.

Debut 2011, Electronic Arts propose une version gratuite du désormais classique Battlefield 2 avec Battlefield Play For Free, uniquement sur PC.

Cette semaine sort Battlefield 3, avec un solo et un multijoueurs qui promettent d’en faire le nouveau maître étalon du duo Electronic Arts/Dice pour toute sa communauté. Mais Activision n’attendra pas longtemps pour lâcher lui aussi sa bombe, puisque Call of Duty: Modern Warfare 3, développé par Infinity Ward, sort le 8 bovembre 2011 prochain et devrait assurer à l’éditeur une fin d’année record.

Que le meilleur gagne ! On peut dire que les gagnants de cette guerre que se livre les deux éditeurs, au travers de leurs studios de développement, sont les joueurs qui vont pouvoir s’amuser dans des arènes, dans des maps gigantesques et dans des solo dignes des plus gros Blockbusters hollywoodiens.

Messieurs, je n’aurai qu’un mot : MERCI !

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