Même si l’équipe de Console-toi n’a pas eu la chance de s’envoler pour Los Angeles afin de prendre des photos des derniers burgers à la mode, des friandises made in USA qu’on ne trouve pas chez nous et d’accessoirement couvrir le salon de l’E3, nous avons tout de même pu prendre la main sur une version preview de The Amazing Spider-Man qui s’est déjà laissée caresser dans les travées du salon californien. Et malgré la courte durée de cette démo, l’homme araignée a eu le temps de nous montrer de biens jolies choses.
Amaaaaazing
Développé une fois de plus par le petit studio Beenox, à qui l’on doit déjà les deux derniers épisodes en date des aventures de Peter Parker en combi moulante bleue, The Amazing Spider-Man : Le Jeu se positionne comme un épilogue au film éponyme plutôt qu’une simple adaptation bête et méchante comme il se fait malheureusement trop souvent. Sans vouloir trop vous spoiler la toile de fond du jeu, la société OSCORP travaille sur les mutations génétiques et créée des monstres de foire qui se font un malin plaisir de s’échapper des centres de recherche pour ensuite foutre le dawa en ville. Face à cette bévue, OSCORP décide donc de créer des robots exterminateurs de mutant qui scannent constamment la ville pour faire le ménage, mettant ainsi Spidey dans le même sac. Il faudra donc faire face à ces deux menaces et faire régner paix et ordre.
Beenox Studio a profité du reboot de la licence au cinéma afin de se détacher de leurs précédentes productions et ainsi explorer de nouveaux horizons. Le jeu s’éloigne donc de Spider-Man: Shattered Dimensions et de Spider-Man: Aux frontières du temps (vous pouvez lire notre test ici)pour se diriger vers un jeu « bac à sable » où l’on doit voguer de missions en missions en plein cœur de Manhattan à la manière du lointain Spider-Man 2 ou de Batman: Arkham City. Sauf qu’au lieu de planer dans l’obscurité d’Arkham, on se faufile à la vitesse du vent entre les gratte-ciels de New-York. Dès le début de la démo, on est tout de suite frappé par le dynamisme de l’action. Lâché en pleine chute libre avec une caméra dynamique très proche du dos de Spidey, on ressent à merveille la vitesse et la sensation de liberté que peu ressentir l’homme araignée. Surtout qu’on se déplace de building en building à coup de jet de toiles avec une simplicité déconcertante. Et pour tous les joueurs qui auraient le vertige, il est également possible de se balader à même le sol bondissant de véhicule en véhicule ou bien de courir contre les murs de la même manière que dans Prototype. The Amazing Spider-Man prenant la forme d’un GTA like classique, il faut parcourir la ville entière à la recherche de nouvelles missions qui apparaissent sur l’écran du petit GPS de poche de Spidey (Le OS-Phone) et qui indique l’emplacement des missions sélectionnées via un rayon lumineux qu’il est possible d’apercevoir même à l’autre bout de la ville. De ce que l’on a pu voir dans cette démo, les missions consistent à venir en aide aux forces de l’ordre contre des braqueurs en plein casse, d’intercepter des malfrats en pleine course poursuite ou encore de venir calmer un mutant mi-homme, mi-rhino (NDLR: mimolette) un peu trop zélé qui crée la zizanie en plein centre-ville. Mais ce n’est pas tout, en plus de ces missions typées action, il sera également possible de se la jouer patte de velours dans des missions en intérieure et tournées vers l’infiltration. Malheureusement, nous n’avons pas pu voir ces différentes missions puisque la démo se concentrait principalement sur le côté action et spectacle du soft.
Arachnophobie
Concernant le gameplay du titre, il se résume principalement à des jeux d’esquives, du combat au corps à corps prenant ses racines dans la Lucha Libre, quelques Quick Time Event pour les finish, du jet de toile d’araignée ainsi qu’un système répondant au doux nom de Wave Rush. Par la simple pression d’une touche, le temps se fige et on peut ainsi viser n’importe quel élément du décor ou un ennemi pour s’y diriger automatiquement et interagir avec ce dernier. Par exemple, lorsque l’on se fait attaquer par un robot d’OSCORP alors que l’on se balade en toute quiétude dans les rues de Manhattan, il est possible d’utiliser ce système, si l’on est à bonne distance, pour se précipiter dessus et ensuite enchainer sur une séance de Q.T.E. avant de le réduire en bouillis. Néanmoins, on ne peut pas abuser des bonnes choses et l’utilisation du Wave Rush est conditionnée et une jauge nous indique s’il est possible de s’en servir.
Au fil des missions réussies, nous gagnons des points d’expérience permettant de débloquer de nouvelles aptitudes, un panel de coups plus étoffé ainsi qu’une résistance plus accrue. De quoi faire la misère aux vilains de la ville avec un maximum de panache. Surtout que Spidey a l’art et la manière de la mise en scène avec quelques mouvements acrobatiques, qui feraient rougir de jalousie ce bon vieux Jacky Chan, accompagnés de mouvements de caméra que n’aurait pas renié la série Uncharted. Surtout que la réalisation graphique du titre est plutôt de bonne facture avec une île de Manhattan parfaitement modélisée, une interface épurée sans HUD et un framerate qui semble tenir le coup. On dénote tout de même un aliasing assez persistant et un manque de précision et de finesse au niveau des textures. Mais le jeu n’étant pas encore finalisé, il faudra juger sur pièce. Du côté de l’ambiance du titre, les fans de la série seront aux anges puisque Spidey ne déroge pas à la règle de la petite vanne bien placée après un combat ou du petit commentaire cinglant de temps à autres. Et pour les amateurs de comics, il est possible de récupérer quelques pages ici et là sur la carte pour ensuite avoir accès à certains comics complets via une visionneuse pour se faire un brin de lecture. Le genre de petite option qui en fera fondre plus d’un.
Malgré la courte durée de cette démo, The Amazing Spider-Man nous a laissé une très bonne impression pad en main. Visuellement agréable, doté d’une mise en scène décoiffante et procurant une impression de légèreté et de liberté absolue, le titre de Beenox semble bien partie pour accompagner dignement la sortie du film au cinéma. Les différentes missions disponibles se sont montrés très agréable à jouer et le gameplay du titre assez convaincant. On reste toutefois sur nos gardes quant à la répétitivité des missions, de la qualité de l’infiltration et du renouvèlement du gameplay sur la longueur. Mais pour le moment, on reste plutôt optimiste. On se retrouve à la fin du mois pour voir si Spider-Man transforme l’essai ou s’il s’emmêle dans sa propre toile.
