PlayStation 4

Test : Children of Zodiarcs

Après un premier aperçu du jeu parut il y a quelques mois sur notre site, nous avons pu mettre la main sur la version définitive de Children of Zodiarcs sur PlayStation 4. Développé par Carboad Uptopia et sorti sous le label Square Enix Collective, un projet qui vise à fournir un large éventail de services à des studios indépendants, le genre « tactics » se faisant de plus en plus rare dans nos ludothèques (pensez aux amateurs de FF tactics), c’est avec plaisir que nous mettons les mains sur ce titre et que nous nous lançons dans cette aventure.

L’histoire prend place dans un monde qu’on pourrait qualifier de « fantaisie/steam punk », un peu à la manière d’un Final Fantasy 12. On y contrôle un groupe d’orphelins faisant partie d’une bande. Nahmi, Pester et Brice sont les protagonistes principaux et reprennent les archétypes des classes classiques que sont la guerrière, l’archer et la sorcière. Issue d’une bande des bas-fonds de la ville, ils suivent les directives de leur chef: Zirchhoff. Les premières missions ont pour but de cambrioler les bâtisses cossues de la ville. Au fur et à mesure de l’aventure, les environnements évoluent, les ennemis et les missions aussi. Ainsi, vous aurez aussi la possibilité de contrôler d’autres personnages -au cours des 19 missions que compte l’aventure- notamment le chef de la bande, un golem, un commandant ennemi…

Le gameplay principal reprend les éléments des RPG tactiques, en y ajoutant deux nouvelles composantes : le deckbuilding et le jeu de dés. Ainsi, vous devrez préparer le deck de chaque personnage (hors perso spéciaux) et construire votre inventaire de cartes en fonction de votre stratégie. Vous pourrez également sélectionner les dès que vous prendrez avec vous, et « crafter » des faces avec certains attributs (attaque, défense, régénération etc.). Au cours des combats, les tours de jeu se passeront de la manière suivante: résolution des effets, déplacement, action d’une carte, placement de l’orientation pour le prochain tour. En choisissant une carte, une phase de lancement de dés débutera. En fonction de votre jet de dès,  vous ferez plus ou moins de dégâts lors d’une attaque, ou obtiendrez différent bonus en fonction de la carte sélectionnée. Il en existe de plusieurs types : attaque physique, sort d’attaque, buff, début, soins, capacité spéciale. A noter que vous aurez la possibilité de relancer jusqu’à deux dès pour perfectionner vos effets, fans de RNG (random number generator) passez votre chemin. Par exemple, la carte peut avoir une capacité qui ne se déclenchera qu’à condition d’avoir fait un lancer de dès affichant les faces adéquates (2 étoiles par exemple). Ainsi, l’essentiel du gameplay s’articulera autour de vos prises de décision concernant le positionnement de vos personnages, le choix de l’action par personnage (utiliser une carte, piocher, ou se protéger) et surtout votre chance aux dès.

Novateur sur certains éléments, notamment les différents niveaux verticaux, force est de constater qu’a part les decks et la notion de lancer de dès, le jeu ne réinvente pas la roue. Les missions tournent autour des mêmes objectifs (tuer tout le monde, s’échapper vers une case de sortie, ou tuer un personnage précis). Un peu faiblard au niveau des options offertes aux joueurs, on s’apercevra que certains niveaux ne peuvent être fait qu’en suivant une logique bien précise et quasi unique au niveau du déplacement. Cependant, il est parfois possible d’effectuer des actions totalement débiles. Ainsi,  j’ai réussi à tuer l’ennemi principal en un tour avec un seul personnage, en utilisant une capacité d’action supplémentaire à répétition, entouré de 10 ennemis! Une fois la logique comprise, les niveaux s’enchainent sans trop de mal. Rien n’entrave vraiment la progression, à part peut être les gaps de difficulté. En effet, à certains moments, si vous jouez comme moi, vous remarquerez que les ennemis auront 1 à 2 niveaux de plus que vos personnages, ce qui rendra les combos adverses extrêmement périlleux pour vos héros. Une seule solution pour remédier à ce problème: le grinding. On revient dans les arènes déjà effectuées pour des missions « escarmouches » afin de monter en XP. Pour ma part, j’ai regretté que le jeu oblige le joueur à cela au lieu de passer par un système ou l’intelligence artificielle s’adapte au niveau de l’adversaire.

En parlant d’I.A, celle de Children of Zodiarcs est assez prévisible et parfois stupide. Par exemple, alors qu’il est possible de voir une estimation des dégâts annoncés, il ne sera pas rare de voir un ennemi se lancer dans une attaque suicide, vous écorchant à peine et prenant une contre attaque mortelle dans la tronche. Cela rend la stratégie bien moins complexe. Un autre point assez convenu concerne la progression dans les niveaux. Ainsi, les ennemis resteront statique tant que vous n’entrez pas dans leur « champ de vision ». Par conséquent, une progression à tâtons vous permettra d’éliminer les ennemis par petits groupes.

En terme de durée de vie, il faudra compter une vingtaine d’heures pour venir à bout des 19 missions principales et des missions secondaires. On regrettera cependant la très grande linéarité du jeu, renforcée par la répétition de certains environnements. L’aspect RPG étant clairement en retrait (pas de perma def, pas d’équipements, gestion d’équipe limitée…) on enchaine le plus souvent les arènes, avec quelque missions secondaires de-ci de-là, ainsi que des arènes bonus.

Le plus gros point noir du titre, outre sa linéarité et son manque d’aspect RPG, reste l’interface qui est malheureusement assez poussive. Entre caméra capricieuse, menu pas ergonomique pour un sous, on perd énormément de temps, notamment au niveau des sauvegardes (un emplacement de sauvegarde pour les combat, et obligé de repasser par le menu principal). Néanmoins, on y trouve son compte et on prend du plaisir à comprendre les mécaniques de jeu et à tenter des choses. La formule n’est pas moderne ni innovante, mais elle fonctionne et c’est déjà un très bon point pour ce type de jeu.

Moyen

Pour 18 euros, le jeu fait le café, surtout pour les mordus de "tactics" en manque de nouveaux titres à se mettre sous la dent. On appréciera la localisation Française ainsi que l'univers. Trop limité pour devenir un "must have". Children of Zodiarcs reste plaisant à jouer, mais ne dispose pas de ce petit plus qui vous fera plonger à corps perdu dans l'aventure. J'aurais apprécié plus d'aspect RPG et moins de linéarité dans l'aventure, mais si ces points ne vous rebutent pas vous aurez d'autant plus de chance d'apprécier ce titre.

Jeu testé sur PlayStation 4 à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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