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Test : Guns, Gore & Cannoli 2

22 ans après l’épisode original de Metal Slug, il ne se passe pas une année sans qu’un développeur ne vende un jeu comme aussi bon que le père fondateur du run & gun. Alors on hausse les sourcils, on prend en main le machin et le plus souvent, on y trouve à redire, car n’est pas SNK qui veut. Pourtant, il y en a un qui a tout compris à sa sortie en 2015. Guns, Gore & Cannoli des Belges de Crazy Monkey Studios a su à la fois s’approprier le feeling de l’arcade et y coller une touche très personnelle. Le studio s’était en effet encanaillé à l’époque avec Claeys Brothers, spécialistes de la bande dessinée qui avaient su insuffler un look typé « album édité par Casterman » au titre. Le résultat avait dépassé nos attentes et il reste encore aujourd’hui l’un des meilleurs représentants du genre.

Nous fumes tour à tour surpris puis excités de les voir annoncer il y a tout pile un an une suite à leur premier coup de maître, pensant qu’il s’agirait là d’un oneshot et nous rembarquons donc avec plaisir pour une nouvelle aventure explosive et sanglante. Sobrement intitulée Guns, Gore & Cannoli 2, ce second volume reprend donc l’histoire de GGC là où elle s’était arrêtée. On retrouve donc avec joie le détective Vinnie Cannoli, armé jusqu’aux dents et toujours prêt à dégainer une bonne vanne face à de nouvelles menaces. Après avoir réussi à contenir l’invasion zombie à Voyouville, le voilà confronté au très mystérieux Don Sombre, un mafieux qui s’est allié avec les Allemands en pleine Seconde Guerre mondiale. Notre héros devra donc poursuivre le Don par-delà l’Atlantique, derrière les lignes ennemies occupées par les nazis. Sacré programme.

En plus des zombies qui font leur retour et des rats géants qui peuplent égouts français et vertes contrées outre-Rhin (ah bon ?), il faudra bien évidemment fumer du nazi et du rital à tour de bras jusqu’au coeur de la forêt bavaroise dans un gameplay qui n’a pas bougé d’un iota. Enfin presque. Vinnie peut toujours tirer dans toutes les directions, mais les quelques angles prédéfinis dans le premier titre disparaissent pour laisser la place à une visée libre à 360°, ce qui permet au joueur un maximum de souplesse, surtout lorsqu’il s’agit de manier des armes comme le bazooka qui peuvent nous tuer en un coup si vise à nos pieds… Du coup, le jeu intègre aussi plus de défis, des ennemis qui poppent dans tous les coins, des challenges (bunkers à détruire, vagues d’ennemis, etc.) qui vont venir tester nos réflexes et nos nerfs ! On remarque aussi que ses niveaux sont beaucoup plus ouverts qu’auparavant.

Il faudra rapidement apprendre à sauter partout tout en tirant dans tous les sens… ou à se lancer dans l’aventure à plusieurs. C’était déjà fortement conseillé dans le premier épisode sur les niveaux de difficulté élevés, mais ô joie, le coopératif est maintenant possible en ligne. Peut-être cela explique-t-il justement la volonté d’un level design qui laisse respirer le joueur. Le bordel à l’écran est lui à l’image de ce qu’on avait pu apprécier dans l’original : la bidoche vole, les ennemis crient sous le feu de votre arsenal, le friendly-fire crée même souvent des situations cocasses où les ennemis s’explosent mutuellement, bref, du GGC comme on l’aime. Le panel d’armes à disposition est toujours aussi conséquent (à l’exception des grenades qui ne sont plus disponibles), de l’iconique batte de base-ball au lance-flamme en passant par les armes d’époque. A de très rares occasions hélas, le jeu nous envoie affronter un boss et on regrette que ces parties soient sous-estimées par les développeurs.

Il en va de même de la durée de vie. Comptez entre 4 heures en difficulté standard pour faire le tour de cette suite, c’est à peu près autant que sur GGC 1. Dommage, surtout que les développeurs nous avaient assuré plus de contenu lors de notre prise en main à l’EGX dernier. Alors certes, cela ne nous empêche pas de prendre notre pied, mais voilà, on n’aurait pas craché sur quelques niveaux de plus. Heureusement, la réalisation, elle, est toujours du même acabit. De retour pour la partie graphique, Claeys Brothers fait des miracles lorsqu’il s’agit d’animer à la main les personnages et environnements du jeu. C’est une véritable BD qui prend vie devant nos yeux et GGC 2 fourmille de détails supplémentaires (coucou le lapin de Pâques !). L’écriture est elle aussi une réussite, que ce soit au niveau des dialogues ou du scénario du jeu, un vrai délice.

Bon

Le même en mieux ou presque, voilà qui pourrait résumer cette suite de Guns, Gore & Cannoli. Si l'effet de surprise n'est plus là, cela ne nous empêche pas de retrouver ce qui a contribué au succès du premier épisode : un look bande dessinée belge tout à fait charmant et un gameplay run & gun bourrin à souhait qui ravira tous les vieux de la vieille. L'ajout du mode coopératif en ligne était indispensable et les quelques modifications de gameplay fluidifient l'ensemble. Reste qu'on aurait bien aimé profiter d'un poil plus de contenu entre potes et on devra se rabattre sur les modes de difficulté supérieurs pour épancher notre soif de massacre à l'italienne.

Jeu testé sur PC à partir d’une version fournie par le développeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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