Réalité Virtuelle

Test : TPCAST Wireless Adapter CE for Oculus Rift

Depuis l’arrivée des casques de réalité virtuelle comme l’Oculus Rift ou le HTC Vive (pour ne citer qu’eux) et le jeu à l’échelle d’une pièce, les joueurs cherchent plus de liberté de mouvement, car il faut dire qu’avoir un fil relié de votre tête à votre PC casse un peu l’immersion surtout quand vous vous prenez les pieds dedans. Alors souvent pour profiter du « roomscale », les joueurs ajoutent des rallonges et les plus ingénieux passent le câble dans un système de poulie accrochée au plafond, pas l’idéal vous en conviendrez. D’autres joueurs attendent un vrai casque V.R. sans fil, pas un Oculus GO, un Google Daydream ou un Samsung Gear VR, non ! Ces joueurs attendent un Oculus Rift sans fil ! Alors oui, Oculus a dans sa besace l’Oculus Santa Cruz, un casque V.R. autonome, mais d’un il n’est pas sorti et de deux, ce n’est pas d’un casque autonome dont on parle. Fin 2017, TPCAST qui a bien compris le besoin est le tout premier à commercialiser en Europe et ailleurs dans le monde, grâce à un réseau de revendeurs (2 en France), un adaptateur sans fil pour nos casques Oculus et HTC. Le test qui suit vous propose de vous donner mon impression sur ce système.

Au début de cette année, la société livre ses premiers exemplaires et nous avons le privilège d’en avoir reçu un. Un « Consumer Edition » pour Oculus Rift de cet accessoire prometteur, alors voyons de suite dans ce test, ce qu’il en est, comment ça marche, comment ça s’installe et surtout est-ce que la promesse est tenueDu déballage à l’installation : Le TPCAST Wireless Adaptater est livré dans une belle boite sobre, reprenant les codes de ce que l’on retrouve habituellement chez Oculus, c’est classe. A l’intérieur on retrouve donc le récepteur que l’on va fixer sur le casque, l’émetteur qui se fixe sur un pied fourni, le support de batterie et une énorme batterie Anker PowerCore de 20100mAh avec LED témoin de charge assurant jusqu’à 5h de jeu en V.R. d’après le fabricant. Une ceinture ainsi qu’une pochette pour y placer le support de batterie et sa batterie est également fournie sans oublier le routeur.

Voilà comment cela fonctionne, le routeur connecté en Ethernet à votre pc (supporte le mode WAN pour y brancher dessus votre routeur, modem, box internet) crée automatiquement un réseau local Wi-Fi qui va permettre à l’émetteur connecté au port HDMI de votre carte graphique de diffuser le signal vidéo 2K avec moins de 2ms de latence et au récepteur situer sur le casque de restituer l’image dans votre casque. L’installation est relativement simple comme vous allez le voir. Le routeur est donc branché sur votre port Ethernet, l’émetteur à votre port HDMI, quant au récepteur il va falloir démonter un peu votre casque pour venir le fixer. Tout d’abord il faut retirer le câble existant, on ôte dans un premier temps la forme en plastique avec la mousse en tirant dessus, on débranche le câble de l’Oculus et on le remplace par celui du TPCAST, on replace la forme, ensuite on retire la sangle pour y glisser le récepteur puis on la remet en place et on connecte les prises sur le récepteur d’une part et sur le support d’alimentation d’autre part, enfin on fixe la batterie sur le support d’alimentation que l’on vient glisser dans la pochette fixée à la ceinture.

Voilà, ensuite on installe la dernière version du logiciel TPCAST, on le lance, le système appaire le tout et en avant ! Nous voilà paré pour jouer en V.R., sans fil ! Passons à l’utilisation et les tests en situation. Avant de vous lancer en V.R. sans fil, vous devez lancer le logiciel TPCAST et pour économiser votre batterie je vous conseille de l’éteindre après chaque partie et de débrancher votre batterie quand vous ne l’utilisez pas, cela vous permettra de l’économiser un petit peu, car si elle promet 5H de jeux en V.R., il vous faudra près de 20H pour la recharger complètement ;) Sinon prévoyez une seconde batterie (30€ environ sur Amazon). Une fois le logiciel TPCAST lancé, vous utilisez votre casque comme d’habitude et c’est ce qui m’a frappé c’est que c’est vraiment comme d’habitude, on ne sent pas d’effet de latence ou quelconque gêne sur la tête. Le récepteur est très léger et on ne le sent absolument pas. La batterie fixée à la ceinture, pour ma part sur la hanche, n’est absolument pas gênante non plus et on l’oublie très vite !

Petite précision concernant mes tests, je les ai réalisés avec la version 3.0.2 du logiciel et le firmware 1.2.2 du TPCAST, je le précise, car suivant les versions et mises à jour, l’expérience sans fil peut évoluer. D’ailleurs, les maj logiciel et firmware se font automatiquement au lancement du logiciel sur votre PC. Qui dit sans fil, dit liberté de mouvement, j’ai donc testé ce TPCAST sur un grand nombre de jeux de sports qui nécessitent réactivité et mouvements, puis j’ai opté pour des FPS toujours pour les mêmes raisons, mais aussi de la simulation automobile afin de tester la fluidité de l’image en sans-fil sur des jeux exigeants graphiquement. Bien evidemment nous avons également effectué des test avec des jeux musicaux et du RPG pour le roomscale. Voici les quelques titres testés avec le TPCAST. Tout d’abord First Person Tennis : simulation de tennis, vous êtes sur un véritable court qui nécessite de la place car peut se jouer en roomscale, cela demande des déplacements et de la réactivité, avec le TPCAST aucune frustration contrairement au jeu avec fil, seul hic, on oublie que l’on est chez soi et j’ai failli casser ma TV en renvoyant la balle.

Eleven Table Tennis : cette fois l’échelle de jeu est plus petite, car on parle ici de tennis de table, là encore le TPCAST est efficace et on joue naturellement devant sa table de ping-pong. Continuons dans les sports de raquette avec Racket NX, une sorte de squash futuriste dans une sphère qui nécessite de bouger à 360°, là encore on oublie qu’on joue sans fil et la liberté de mouvement est très appréciée, pas de soucis de latence non plus. Holo Ball, encore un jeu de même type, on est dans un cube à envoyer une balle contre une cible, une fois de plus le TPCAST est très à l’aise avec ce type de jeux. Passons à l’étrange Firebird La Peri : en mode roomscale on apprécie pleinement l’expérience et le fait d’être sans fil nous plonge dans ce ballet, immersion complète sublimée par l’absence de fil à la patte. A peine sorti, Beat saber s’essaye lui aussi au TPCAST, il s’agit là d’un jeu musical où l’on doit découper en rythme des cubes avec des sabres laser, aucun souci de rythme, là encore satisfait du TPCAST.

Robo Recall : Dans ce FPS arcade par excellence, le TPCAST permet de jouer sans latence avec une liberté de mouvement très appréciable dans ce type de jeu très nerveux. Arizona Sunshine soit The Walking Dead version shooter sur rails jouable en roomscale, ici encore, un sans faute pour le TPCAST. RockBand VR (voir notre test par ici), alors que me mouvoir librement sur scène virtuelle me faisait rêver, j’ai tout de suite déchanté, en effet avec la version 1.2.2 du firmware j’ai rencontré des soucis de son, comme un grésillement, plutôt embêtant sur ce type de jeu. Je précise la version du firmware, car avec la version précédente 1.1.9 je n’avais pas ce souci de son, espérons que ce bug sera réglé dans une prochaine mise à jour. Autre point négatif, le micro ne fonctionne pas, j’ai interrogé TPCAST à ce sujet qui m’a indiqué travailler actuellement sur ce problème qui pourra être résolu plus tard, là aussi par une mise à jour. C’est le premier couac que je rencontre lors de mes tests avec le TPCAST.

Passage obligé de ce test, Project CARS 2 : Exigeant graphiquement, ce jeu de simulation automobile m’a permis de tester la fluidité et du temps de réaction, là encore je n’ai pas vu de différences avec le fait d’être « branché » ou non. Un bon signe ! Du côté de Skyrim VR (voir notre test complet par ici), quel pied d’y jouer sans fil ! Enfin, la solution multimédia Skybox VR. J’ai réussi, grâce au TPCAST, à enfin m’asseoir dans mon canapé avec mon Oculus Rift et me transporter dans une salle de cinéma virtuelle pour y regarder un film, génial ! Pas de soucis de son ni d’image, je me suis vraiment cru au cinéma confortablement assis dans cette salle obscure. Concernant l’autonomie de la batterie, je n’ai pas compté, mais je pense que les 5 heures de jeux sont tenues, ce qui n’est pas si mal, car déjà jouer une heure en VR est assez physique. Je vais en rester là pour mes tests. Vous l’avez compris, le TPCAST fonctionne plutôt bien et la promesse de pouvoir profiter de la réalité virtuelle sans fil est réussie.

Alors vient la grande question, faut-il investir dans cette solution sans fil ? C’est ce que nous allons voir dans notre conclusion. Nous allons dresser tout d’abord les points positifs et négatifs. Le TPCAST est tout simplement la seule solution sans fil pour casque VR PC actuellement, il est léger, on ne sent pas le poids du récepteur sur la tête. Son autonomie est correcte et si besoin est, une batterie supplémentaire est facilement trouvable pour une trentaine d’euros sur Internet. Le module est facile à installer, il offre une totale liberté de mouvement, on prend un véritable plaisir à jouer à l’échelle d’une pièce. Encore un plus, pas de temps latence visible. Malgré cela, l’installation des nombreux éléments (routeur, émetteur, récepteur, ceinture, support de batterie, logiciel) prend du temps la première fois. Il nécessite de lancer un logiciel pour s’en servir. On note aussi qu’il n’y a pas de micro fonctionnel actuellement (avec la version 1.2.2 du firmware et 3.0.2 du logiciel). Toujours au registre des problèmes techniques, des bugs de son ont été constatés sur RockBand VR, mais pas sur les autres jeux testés.

Enfin, l’argument du prix, 390€ qui vient en plus du prix du casque. Le TPCAST est assurément une excellente solution sans fil pour nos casques V.R. d’autant que c’est la seule disponible actuellement sur le marché et que même les grands acteurs que sont HTC et Oculus n’ont rien commercialisé d’équivalents. La promesse de pouvoir jouer sans fil est tenue, mais comme la solution est encore jeune, elle rencontre quelques bugs pas bien méchants qui seront surement résolus par un nouveau firmware, d’autant que cette société met à jour régulièrement sa solution et a déjà annoncé sur son site une version 2.0 de son protocole de transmission qui améliorait grandement la qualité en annonçant un temps de latence inférieur à 1ms. Reste le prix de vente en France qui peut être un véritable frein pour cette solution qui ne s’adresse qu’à ceux qui ont les moyens ou on une véritable envie d’investir dans le seul sans fil du marché, car comme toute nouvelle technologie, il y a un coût.

Bon

Est-ce que ce produit vaut le coup ? Assurément OUI ! Faut il investir dans cette solution ? Si vous le pouvez, OUI sinon attendez une éventuelle baisse de prix. Est-ce un accessoire indispensable ? NON. En attendant cette solution sans fil est la seule disponible actuellement et ceux qui choisiront d'investir dedans ne seront pas déçu de l'expérience et redécouvriront le plaisir de jouer en VR. A noter que nous avons testé le version Consumer Edition du TPCAST, car une version Buisness Edition a été présenté et va permettre de jouer à plusieurs sans fil, idéal pour les salles de jeux virtuels. Un nouvel accessoire a également été présenté au CES cette année, il s'agit du TPCAST PLUS qui améliore encore l’expérience sans fil en incluant tout sur la tête (quid du poid ?) et en rendant le micro fonctionnel notamment, cet add-on doit sortir cette année d’après leur site.

Jeu testé sur Matériel à partir d’une version fournie par l'éditeur. Plus d’informations sur notre politique de tests en suivant ce lien.

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