Réalité Virtuelle

Aperçu : Spartrack VR

J’ai longtemps hésité à intituler cet article, « test » ou « aperçu », mais comme il s’agit d’une bêta d’après les dires d’un des dirigeants du concept, traitons cet article comme tel, c’est à dire vous parler d’un produit en cours de développement, mais déjà disponible au grand public, une sorte d’open beta payante. Vous vous demandez de quoi je veux vous parler et bien j’y viens de ce pas.

Spartrack VR est un concept de salle de jeu virtuel basé au CNIT au coeur du centre d’affaire de La Défense à l’ouest de Paris, la promesse est de vous plonger dans un univers virtuel dans une grande salle de 100 m2 avec une dizaine de personnes et de vous mouvoir librement dans cet espace afin d’y jouer en co-operation. Pour jouer, vous êtes equipé d’un Oculus Rift branché au backpack VR ONE de MSI, (si vous ne savez pas ce que c’est, il s’agit d’un PC en forme de sac à dos), d’un fusil franchement cool et de capteurs sur les mains et ainsi que sur le fusil. Pour pouvoir faire jouer plusieurs personnes en V.R. en même temps dans une grande salle, Spartrack V.R. utilise la solution technique d’Optitrack, la même technologie de suivi et de capture de mouvement que l’on trouve au cinéma et dans le jeu vidéo sous le nom de « motion capture ».

Jusque là vous suivez ? Alors on continue, le jeu en cours de développement qui nous a été présenté se nomme « Firos », le pitch est le suivant :

« Nous sommes en 2150, cela fait plusieurs mois que sur terre nous n’avons plus aucune nouvelle des habitants de la planète Firos, nommée ainsi pour sa couleur rouge. Sur cette planète dont les conditions atmosphériques sont proches de la terre, une des plus grandes expéditions jamais menée fut entrepris il y a moins d’un siècle, pour étudier son noyau qui renferme une énergie comparable à celle d’une petite étoile, et pouvant délivrer une réserve d’énergie quasiment inépuisable.

Une communauté scientifique importante s’était installée, et avait trouvé un minerai unique, le Timonium, produisant une énergie de grande puissance, qui les a aidés à développer un écosystème autonome et hybride, reposant sur la technologie d’une intelligence artificielle très complexe, et facilitant la vie des hommes.

Des dômes gigantesques ont été construits sur la planète, afin de créer un environnement similaire à notre planète, et permettant d’accélérer davantage l’exploitation de l’énergie de Firos. A présent, les communications ne fonctionnant plus entre nos 2 planètes, et sans aucun moyen de savoir ce qui se passe sur place, nous avons fait appel à vous, escadron d’élite pour retrouver la boite noire d’un des dômes, actuellement indétectable. »

Voilà pour l’ambiance. Comme indiqué en préambule, nous avons joué à une version beta de ce jeu et plus précisément à la première partie du jeu, le reste n’étant pas jouable pour le moment car encore en développement. Nous nous retrouvons donc à 6 dans cette salle et équipés comme des soldats de l’espace. Aussitôt projetés dans la réalité virtuelle, nous découvrons nos avatars ressemblant fortement à des Masterchief tout droit sortis d’un Halo, en tout cas c’est ce que j’ai pensé et c’est plutôt cool.

Je commence donc à bouger mes mains et mes doigts et là, première déconvenue, je n’avais pas pensé que je n’étais pas avec des Oculus Touch ou des gants V.R., mais avec des capteurs uniquement posé sur le dos de mes mains, forcément mes mains virtuelles ne peuvent pas « saisir » un objet à proprement parlé, elles ne font que se poser sur mon fusil. Interrogé sur l’absence de gants V.R., les dirigeants nous ont expliqué que cela est difficile pour des raisons d’hygiène car nous sommes dans un concept qui reçoit du public, avec l’éventualité de trouver de la transpiration dans les gants, c’est compréhensible.

Visuellement, on est loin des standards des jeux V.R. que l’on trouve sur nos stores, mais bon le jeu est développé en interne et non par un gros studio de jeu vidéo et c’est surtout l’immersion et la liberté de mouvement qui nous ai vendu ici, pas les graphismes. Pour autant, cela contribue à l’immersion et il n’est pas difficile d’imaginer que pour quelqu’un qui découvre la V.R. avec ce concept, qu’il trouvera cela super, pour les autres (les habitués) cela ressemble plus à un titre V.R. sur mobile.

Autre déconvenue, ça lag bon sang que ça lag (l’un de nos confrères de chez « Culturellement votre » n’a pas pu y jouer longtemps et à dû même quitter la session confronté à un « motion sicness ») du moins pendant les premières minutes de jeu, après cela va mieux, mais je n’ai pas trouvé cela vraiment fluide, sans doute parce qu’il s’agit encore d’une « bêta ».

Pour le jeu en lui même, nous nous retrouvons donc à plusieurs dans un espace limité par le décors, la végétation et un flot d’ennemis qui arrivent sur nous qu’il faut dezinguer à coup de fusil lazer façon Space Troopers sans possibilité de se cacher via des obstacles, des rampants et des volants. Nous sommes ici dans un pur « wave shooter », malheureusement, le bestiaire se limite à deux bestioles qui n’ont qu’une paterne, vous foncer bêtement dessus et vous tirer dessus. Rapidement, vous et votre groupe vous retrouvez à devoir se regrouper pour les shooter sans vraiment pouvoir profiter de l’espace de 100 m2 de la salle, du moins c’est le ressenti sur cette phase de jeu à cause d’une absence totale d’IA et d’un level design dans les choux.

Suite à mes remarques, l’un des dirigeants nous a expliqué que dans la seconde partie du jeu, il y aura plus de gestion de l’espace et nous a indiqué que des planches vibrantes seront ajoutés pour apporter une immersion  comme par exemple lors de l’usage d’ascenseur en V.R..

Après ces quelques minutes, je reste sur ma faim et j’attends de voir la version finale du jeu. Autant la promesse est belle, la technologie est là pour pouvoir jouer à plusieurs en même temps dans une grande salle, autant la réalisation a toute son importance pour plonger le joueur dans un univers virtuel « cohérent ». Comme il s’agit d’une beta, je n’apporte pas de jugement définitif d’autant que l’équipe de Spartrack V.R. semble à l’écoute des remarques qui sont apportées après les sessions. Ce qui me dérange, c’est que cette salle soit une expérience déjà ouverte au public alors même que le produit me paraît loin d’être finalisé. Ensuite, il faut voir à qui s’adresse cette expérience, s’il s’agit du grand public n’ayant jamais mis un casque V.R. sur la tête, probablement qu’il sera satisfait de l’expérience, pour les autres il est préférable de patienter jusqu’à la version finale. En attendant moi je retourne avec mon Oculus Rift et mon TPCAST sur RoboRecall, là je sais que je prends mon pied.

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