Need For Speed, la licence de jeux de courses d’Electronic Arts s’essaye à l’adaptation cinématographique comme d’autres Resident Evil, Silent Hill, Hitman ou pire… Super Mario Bros. L’exercice n’est pas gagné avec d’entrée une difficulté pour Need For Speed qui joue dans la cour du maître incontesté du genre: Fast & Furious. Pour se faire, le film a besoin d’un autre d’angle d’attaque pour proposer une expérience proche du jeu tout en prenant la tangente afin d’innover et de surprendre son auditoire. Qu’est-ce que la licence Need For Speed ? NFS (pour les intimes) est un jeu de voitures emblématique de l’éditeur Electronic Arts. Cette licence débute en 1996 sur PlayStation et s’est essayée à différents concepts, Underground avec des courses de rues et des bolides customisés à outrance pourchassés par la police, Most Wanted dans lequel le héros doit récupérer sa voiture en battant une liste de 15 pilotes, Undercover où l’on joue un flic infiltré dans le milieu des courses de rues, Shift qui lui est basé sur les courses en circuit avec une conduite plus axée simulation et enfin The Run, jeu qui a inspiré le scénario du film, l’histoire d’un pilote poursuivi par la mafia qui doit traverser les États-Unis.
Synopsis: Tobey Marshall, joué par Aaron Paul (surtout connu pour ses rôles dans les séries télévisées comme Breaking bad), est un jeune adepte des gros bolides, il tient un garage avec quelques potes mais malheureusement il a dû mal à boucler ses fins de mois. Un de ses anciens rivaux, Dino Brewster, revient en ville pour lui proposer un deal qu’il ne peut refuser, cette affaire lui permettant de se mettre à l’abri de ses problèmes d’argent. Malheureusement, en faisant confiance à Dino, Tobey se retrouve derrière les barreaux, et lorsqu’il en sort enfin, il ne rêve que de vengeance. Un course automobile de rue clandestine et surtout légendaire, la De Leon, va lui en donner l’occasion, mais pour cela il va devoir traverser les Etats-Unis, et le chemin est semé d’embuches…
Need For Speed a un scénario des plus classique, très cliché, qui permet à notre Tobey d’entreprendre sa quête de vengeance. Scott Waught en est à sa troisième réalisation, mais n’est pas un noob en matière de cinéma puisqu’il a déjà travaillé sur de nombreux films en tant qu’acteur et surtout en tant que cascadeur. Il nous propose ici une réalisation agréable à regarder se concentrant surtout sur les deux principaux rivaux. Les seconds rôles participant à l’aventure mais restant surtout en retrait. Il aurait été pourtant intéressant de les exploiter autrement qu’avec quelques répliques et scènes sympathiques afin de leur donner un peu « d’épaisseur ».
Le cœur du film, c’est les courses. Avec des poursuites filmés de manière très dynamiques alternant les prises de vues cockpits et celles proches de l’action pour des séquences de courses poursuite au coude à coude, vous allez en manger de la tôle froissée, surtout lors des runs entres les acteurs principaux au dépend des autres pilotes (acteurs) qui font vraiment de la figuration. A la différence du jeu, ou ils y jouent un rôle primordial, la police est présente mais malheureusement elle n’apparaît que très rarement pour essayer tant bien que mal de s’imposer. Tobey et ses amis sont malins, et arrivent toujours à leur échapper. Nous ne pouvons hélas pas trop entrer dans les détails, au risque de vous dévoilez trop d’information sur le contenu (scénario) du film…
Need for Speed s’essaye dans un genre où Fast & Furious règne en maître. Le film est divertissant, émouvant (si si) et, genre oblige, blindé de voitures toutes plus rapides les unes que les autres pour des courses de folie. Le réalisateur, en tant qu’ancien cascadeur, a fait le choix de se focaliser sur les courses et c’est grâce à cela que le film fonctionne malgré son scénario assez basique servant uniquement de toile de fond pour que les bolides puissent s’exprimer. Mission réussie pour cette adaptation qui fait le boulot en amenant le jeu vidéo à l’écran de la plus belle des manières.
