Parmi la horde de blockbusters plus impressionnants les uns que les autres mais parfois aussi pauvre au niveau du gameplay que le P.I.B. de l’Érythrée, les jeux indépendants font parfois office d’oasis pour nous amener un peu de fraicheur. Avec un concept tout bête, les équipes de Moon Studio nous montrent qu’en 2014 on peu encore faire du jeu vidéo intelligent et efficace avec peu. Retour sur un des titres fondateurs de la nouvelle génération de jeu indépendant de Microsoft.
Ori and the blind forest nous plonge dans un univers onirique où il sera question de sauver la foret des dangers qui la guette. Le principe du jeu est des plus simple : Afin de progresser dans les niveaux, vous devrez vous servir de l’environnement pour vous projeter et ainsi avancer entre les différentes plateformes. Pour ce faire, vous utiliserez le joystick pour vous diriger et le double saut pour atteindre les endroits difficiles d’accès. Simple mais pas simpliste, le gameplay sait se faire exigent au fil de l’aventure. Preuve en est, la séance de démonstration où chaque personne présente a pu tester un passage du jeu (situé à environ 4h dans son déroulement). Autant vous dire que votre humble serviteur n’a pas 
particulièrement brillé dans cet exercice, tant le timing et la coordination demandés peut être difficile à appréhender. Pourtant habitué aux jeux de plateforme, je dois reconnaître que ce jeu a l’air de proposer un challenge pour tous les niveaux. A la manière d’un Fez, vous aurez plusieurs manières de concevoir le jeu : avancer tout droit dans les niveaux pour finir le jeu le plus rapidement possible en utilisant tous les pouvoirs possibles ou bien partir à la recherche de chaque objet et finir le jeu sans améliorations. Les joueurs de Fez retrouveront une partie de l’essence du jeu, même si on est encore très loin du contenu proposé par ce dernier.
Comme nous le disions, le jeu possèdent un système de progression vous permettant d’utiliser certains pouvoirs. En tuant des ennemis, vous faites progresser votre barre d’XP, ce qui vous permettra de débloquer un pouvoir, comme par exemple une « power attaque ». Inutile de dire que les plus « hardcores » d’entre vous se passeront de ce type d’amélioration. Graphiquement le jeu est beau et les environnements inspirées, ça fourmille de détails et avec ses couleurs très vives. On peut même dire que cela nous rappelle avec nostalgie des décors de Trine 2. Seul bémol, le personnage est tellement petit qu’on a parfois du mal à le distinguer dans cet amas de couleurs. Coté bande son, la musique sert bien le propos et reste cohérent par rapport à son environnement
En ce qui concerne la durée du titre, on nous promet environ 10 h de jeu, ce qui est correcte pour un jeu estampillé Xbox Live. Innovation intéressante, le jeu ne dispose pas de sauvegarde auto. Cela sera à vous de placer vous-même vos checkpoints en utilisant des points d’énergies (on en revient toujours aux bonnes vieilles méthodes). A noter que le titre est très clairement speed run friendly et que cela a été rapidement intégré par l’équipe de développement. Ainsi, en attendant de voir les joueurs battre des records de vitesse sur Ori and the blind forest, il faudra encore patienter car le titre n’a pas encore été daté.
Même si Ori and the blind forest ne parait pas révolutionnaire, il a le mérite de proposer un peu de fraicheur. Avec ses environnements et son gameplay, les équipes de Moon studios arrivent à distiller un peu de magie via ce jeu. Les fans de plateforme seront ravis, les autres quant à eux découvriront un titre enivrant, adapté aux différents profiles de joueurs.
