Si vous suivez souvent les news sur Console-toi, vous savez que le prochain jeu édité par Warner Bros. est particulièrement attendu par notre équipe. Étant disponible dans un peu moins d’un mois, c’est l’occasion idéale de faire le point sur nos attentes concernant ce La Terre du Milieu: L’Ombre du Mordor. Que les fans de J.R.R. Tolkien se réjouissent (à vrai dire plutot les fans des Peter Jackson), ce titre vous plongera en plein cœur de la Terre du milieu (sans déconner ?), entre l’époque du Hobbit et du Seigneur des anneaux. Tel un bon « revenge movie » des années 90 (The crown version fantaisie en somme), Christian Cantamessa (le scénariste de Red dead redemption) nous embarque dans une histoire où il sera question de venger sa famille, assassinée par l’armée de Sauron. Car vous, petit veinard, vous êtes le Ranger Talion et vous avez été ressuscité pour accomplir cette tâche ingrate (à priori ressuscité la famille entière était trop demandé ma pov’ dame). Vous voila donc parti dans une quête effrénée pour faire payer cette tragédie à une armée entière.
Rentrons dans le vif du sujet. Comme vous le savez sans doute, ce titre repose en grande partie sur le nemesis system, qui consiste à éliminer les capitaines et les généraux de l’armée de Sauron. A un mois de la sortie du titre, on est en droit de se poser la question si cela sera l’unique intérêt du titre développé par Monolith Productions. Autrement dit, si on retire cette « feature » et l’enrobage de l’univers de Tolkien, n’avons nous pas à faire uniquement à un Assassin’s creed ou un Batman Arkham like ? C’est bien sur ce point que se jouera en grande partie l’accueil du public, car aussi intéressant soit-il, le système de nemesis risque de devenir vite répétitif. Maintenant que vous avez compris la problématique de la conception de ce titre, développons un peu si vous le voulez bien, en étudiant tout cela en détails.
Le jeu nous propose un monde semi-ouvert, découpé en plusieurs régions. Chaque région possède son organisation de soldats dont il faudra venir à bout. Voici un exemple d’organisation: 30 gradés orques, 24 capitaines et 5 généraux. Vous l’aurez compris, les sous-gradés protègent leurs officiers, donc il va vous falloir tailler de la bidoche d’uruk hai avant de vous retrouver en face à face avec un des généraux. Pour visualiser l’armée de Sauron, vous passerez par un menu spécial décrivant précisément chaque personnage et les relations qu’il entretient avec ses gradés et sous-gradés. Vous aurez ainsi l’occasion d’étudier ses caractéristiques, ses points forts et ses points faibles, afin de plancher sur une stratégie pour le terrasser. Par exemple, certains capitaines seront très sensibles et craintifs au feu. Ainsi, engendrer une explosion près du personnage, en plus de lui infliger des dégâts, aura pour effet de lui faire perdre tous ses repères.
Une fois votre cible désignée, un marqueur sur votre carte vous indiquera la position exacte du soldat à tuer. Généralement situé dans des camps fortifiés, vous allez devoir analyser le terrain avant de vous lancer dans la bataille. Vous parcourrez donc les plaines de la Terre du milieu tel un yamakazi dans une cité du 9 3. Pour cela, il suffit de maintenir deux touches et le Ranger Talion franchira n’importe quel obstacle se trouvant sur sa route. A l’aide de vos pouvoirs de spectre, vous aurez également la possibilité de visualiser le monde tel qu’il était avant que les troupes de Sauron ne détruisent tout. Par conséquent, certains édifices apparaîtront tels qu’ils étaient à l’époque, cela vous permettra de débloquer certains secrets. Il est d’ailleurs à noter que le jeu reprend énormément de l’esthétique du film, que ce soit dans l’ersatz d’Aragorn en tant que héros et jusqu’au design de Golum (rien à voir avec l’ex pseudo du nouveau rédac chef de Gameblog) (NDRC: Han, je valide ce troll !).
Mais trêve de plaisanterie, car pendant que nous parlions de tout cela vous êtes arrivé au camp fortifié. Vous décidez de vous infiltrer discrètement jusqu’au toit le plus proche pour avoir une vue d’ensemble. Le capitaine que vous avez choisi de dézinguer se trouve à quelques dizaine de mètres de vous, bien entouré par plusieurs soldats. A ce stade, l’échec ou la réussite de votre mission dépendra uniquement de votre plan d’attaque. Vous décidez donc de faire le tour des remparts pour éliminer les archers dans le feutré et aussi dégager le terrain. Il ne vous reste plus qu’une dizaine d’hommes de main au sol à éliminer.
Vous repérez des tonneaux d’explosif accolés à une grange. Vous attendez que le capitaine repasse ici pour son tour d’inspection. Le moment est venu, vous armez votre arc et vous décochez une flèche enflammée dans les barils. C’est la panique dans les rangs ! Vous en profitez pour sauter du toit et commencez à attaquer le capitaine au corps à corps. Dès les premiers coups d’épées on retrouve automatiquement les sensations qu’on avait pu avoir en jouant à la série des Batman Arkham. Fluidité, agilité et frénésie des combats, les développeurs nous ont avoués s’être inspirés du jeu crée par Rocksteady Studios. Loin d’être un reproche, il faut plutôt y avoir un fait: force est de constater qu’on a rarement fait mieux en terme de gameplay pour beat’em all nouvelle génération depuis Batman Arkham. Ainsi, vous commencerez à enchaîner les combos, assénerez des coups critiques pour tuer vos ennemis et gardez un œil sur la barre de pouvoir spécial en haut de l’écran. Une fois cette dernière pleine, vous pourrez déclencher un combo terriblement puissant grâce à une vitesse d’attaque décuplée.
Votre adversaire étant sur le point de passer l’arme à gauche, 3 possibilités vous sont offertes: l’assassiner (on est un peu venu pour ça quand même), le relâcher (pour remporter une meilleure récompense la prochaine fois que vous le rencontrez) ou le soumettre à votre volonté. La dernière option vous permettra d’envoûter le capitaine orque afin qu’il se retourne contre son général. Ce système laisse entrevoir un ensemble de nouvelles possibilités. En effet, si vous échouez dans la traque d’un gradé, ce dernier deviendra plus puissant et sera mieux préparer lors de votre prochaine tentative. Cela tend à créer une trame narrative dynamique entre vous et les soldats de Sauron, qui pour une fois ne sauront (Sauron, sauront, vous avez pigé ? Bon laissez tomber…) pas des personnages non joueur parmi t’en d’autres, mais de véritables soldats que vous avez connu à travers votre périple, avec leurs force et leur faiblesses.
Alors, que devons-nous espérer de la part de La Terre du Milieu: L’Ombre du Mordor, qui sortira d’ici peu sur Xbox one, Playstation 4 et PC (mais aussi sur Playstation 3 et Xbox 360 quelques jours plus tard)? Tout d’abord, qu’il ne capitalise pas uniquement sur son système de nemesis. Même si il est vrai que cette « feature » est particulièrement attirante, il serait dommage que le reste du jeu ne soit qu’une coquille vide si le contenu annexe n’est pas à la hauteur. Toutefois, avec cette histoire originale, parallèle à la trame principale du récit de Tolkien, ses combats dynamiques et ses environnements à perte de vu, La Terre du Milieu: L’Ombre du Mordor pourrait bien être une des réussites de cette rentrée vidéo-ludique.
