Aperçu

[GC15] Metal Gear Solid 5: The Phantom Pain [Preview]

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Nous arrivons à moins d’un mois de la sortie de ce que pourrait être l’ultime épisode d’une des plus grandes sagas du jeu vidéo: Metal Gear Solid 5: The Phantom Pain. Après un développement chaotique qui a coûté plusieurs dizaines de millions à Konami (73 millions d’euros !) et qui a entraîné la rupture entre ce dernier et le créateur de la série, Kojima-san, que reste-t-il aux joueurs ? Même si on peut espérer que la qualité du titre final sera au rendez-vous, on sentait durant la présentation de presse comme un malaise : les récentes révélations sur les conditions de travail au sein de l’éditeur et le départ brutal de Kojima sont dans tous les esprits. La présentation est courte, basée sur des phases de gameplay déjà vu et au moment des questions, aucun journaliste n’ose parler des récents déboires de la firme nipponne. Que peut-on alors attendre de ce cinquième opus et sera-t-il au moins convaincre ses fans ? Début de réponse dans cette preview.

Kojima n’est pas mort !

Lmgs5_pe monsieur, bien que son nom ait été retiré du jeu, à clairement participé assez longtemps à la production pour en faire un vrai « Metal Gear ». On peut même dire qu’il a enfin réussit à réaliser son rêve avec ce qui risque d’être l’ultime opus sous son giron, un retour de celui-ci chez Konami étant visiblement inenvisageable. Le système de « monde ouvert », même si ce dernier n’en est pas vraiment  un, apporte un véritable vent de fraicheur. Fini les longs couloirs avec des temps de chargement entre chaque porte. Le gameplay est fluide (même si des restes des premiers épisodes sont encore là), les possibilités d’infiltrations sont nombreuses et une analyse de la carte avant de passer à l’action est indispensable. A vous ensuite de décider la manière dont vous allez atteindre votre objectif, les phases de combat étant assez poussées pour attaquer de front l’adversaire, une fois quelques ennemis stratégiques éliminés silencieusement. Avec Metal Gear Solid 5: The Phantom Pain, la série devient enfin une vraie licence de  « Tactical Espionnage Action », 20 ans après le premier titre sorti sur Playstation, qui nous promettait sur sa jaquette ces 3 mots mythiques, sans jamais réellement tenir ses promesses sur ces points jusque là, malgré toutes les qualités et la réputation des Metal Gear Solid.

Un seul pour les rassembler tous ?

Snake vivra donc son aventure la plus aboutie au niveau des sensations de jeu et mérite peut être enfin le titre de meilleur jeu d’infiltration, devant les Assasin’s Creed, Hitman et consort. Est-ce que pour autant le grand public sera au rendez-vous ? Au vue du budget colossal, il vaudrait mieux pour Konami, qui ne peut plus se permettre d’échouer avec une de ses licences majeures, surtout après l’annulation de Silent Hills, pourtant prometteur et le semi-flop de Metal Gear Solid 5: Ground Zero (pourtant très bon). Bien que la qualité globale du titre puisse clairement en faire un succès commercial important, avec son gameplay prometteur, sa mise en scène cinématographique, la qualité graphique impressionnante et la finition du titre, deux aspects majeurs pourraient rebuter la majorité des joueurs.

MGS5_funLe premier, et non des moindres, pourrait être le scénario. Si la majorité des jeux actuels peuvent (hélas !) largement être appréciés sans tenir compte de leurs histoires, la série des Metal Gear Solid a le problème inverse. Il est impossible de ne pas s’en soucier, au risque de s’ennuyer. Où est le problème, me direz-vous, ceci devrait être une qualité. Oui mais voilà, les aventures de Snake ne sont pas simples à suivre. En 4 épisodes, sans parler des spin-off et des premiers Metal Gear, Hideo Kojima a créé un univers se déroulant sur une cinquantaine d’année, et mélangeant l’Histoire (en reprenant en toile de fond les guerres de ces dernières décennies), un message écologiste contemporain important, des mécha, des pouvoirs surnaturelles, le tout mélangé dans un complot politico-militaire. Rajoutez à cela les nombreux flashbacks, le fait que vous ne jouez pas le même « Snake » depuis le premier Metal Gear Solid, des épisodes qui ne suivent pas le scénario dans l’ordre chronologique et vous aurez une assez bonne idée du casse-tête qui vous attend si vous n’avez jamais touché à cette licence.

Se rajoute à cela le deuxième problème pouvant empêcher Metal Gear Solid 5: The Phantom Pain de rencontrer son public : l’humour. Oui, malgré le sérieux des sujets abordés, la série a toujours eu un côté décalé voire ridicule pour certains épisodes, qu’aucune qualité du jeu pourrait faire oublier. Par exemple, pouvoir descendre une pente en se laissant glisser sur un carton ne ressemble pas à une méthode d’infiltration très sérieuse, ou bien encore transporter son cheval à la base avec un ballon gonflable (!) créé un décalage trop absurde avec le reste de l’univers pour le grand public.

Cependant, en plus des nombreuses nouveautés alléchantes (véhicules, personnages non joueur vous venant en aide, faire défiler le temps pour attaquer une zone de nuit en fumant un cigare et j’en passe), il se pourrait que ce Metal Gear Solid 5: The Phantom Pain puissent se démarquer de la concurrence grâce à 2 autres de ses features, à commencer par la « Mother Base ».

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Un des personnages qui pourra vous venir en aide.

Command and Conquer

MGS5_motherbaseL’idée d’une base et d’une armée à contrôler a déjà été mise en place dans les Metal Gear Solid sortis sur PSP. Sauf qu’encore une fois, la puissance des nouvelles générations a permis aux équipes de Kojima Productions de pousser jusqu’au bout ce concept et le résultat final est prometteur. Ainsi, durant votre campagne solo, vous pourrez kidnapper les soldats adverses et récupérer des ressources afin d’améliorer votre base et la faire grandir. L’intérêt durant la campagne solo sera d’acquérir, en autres, de l’argent, des armes et de l’équipement (disponible par la suite sur le marché noir) pour multiplier vos possibilités d’infiltration. Un véritable jeu de gestion se cache donc ici et il pourrait bien créer la surprise si l’expérience est au rendez-vous. Votre quartier général, une fois assez développé, pourra par la suite être attaqué par d’autres joueurs Online qui essayeront de capturer certaines zones, donnant ainsi une dimension bien plus grande à cette partie du jeu. Ceci ne sera d’ailleurs pas l’unique partie jouable en réseau dans Metal Gear Solid 5: The Phantom Pain, puisque qu’il vous permettra également de jouer à Metal Gear Online, un mois après sa sortie (le 6 octobre plus précisément). Et là encore, le titre pourrait rencontrer le succès escompté, si ce mode multi-joueurs est du même niveau que la partie solo.

Qu’on soit d’accord, Metal Gear Solid 5: The Phantom Pain sera le titre le plus abouti de la série et surement le meilleur (sauf peut-être pour certains puristes mais après tout on ne peut pas plaire à tout le monde). La question est de savoir si il pourra rencontrer le succès public dont il a besoin pour que la série ne finisse pas dans les cartons de Konami, dans la catégorie « Licence géniale mais non rentable » avec Silent Hill et tant d’autres dans l’industrie (Okami, Beyond Good and Evil, Alone in the Dark n’en sont que des exemples). Nous le saurons à partir de début septembre, avec le test complet de Metal Gear Solid 5: The Phantom Pain sur Console-toi.fr.

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