Lorsqu’un épisode de God of War pointe le bout de son museau, que ce soit sur PS2, PSP ou PS3, tout le monde se prépare à prendre une baffe phénoménale en pleine poire. Et à tous les coups, le spartiate le plus connu de la planète ne rate pas sa cible. Après un excellent Chains of the Olympus, le petit studio californien Ready at Down est de retour sur PSP avec son Ghost of Sparta dopé aux hormones de croissance. Et si le résultat n’a peut-être pas la force du dernier volet PS3, je pense que tout le monde sera d’accord pour dire que la PSP possède là, une arme de destruction hautement massive !
…
God of War : Ghost of Sparta ne se positionne pas dans la ligné de God of War 3, mais entre le premier et second opus de la série. Kratos, fraichement assis à la place de ce bon vieux Ares, subit d’étranges visions sur sa jeunesse et son frère Deimos qu’il croyait mort et enterré depuis belle lurette. Mais après une petite expédition punitive pour aller tailler une bavette avec sa mère, il semblerait que son frère ne soit pas mort, mais entre les mains du macabre Thanatos. De cette manière, Kratos prend la route pour aller botter des culs et le sauver. Si le scénario manque d’envergure et de profondeur, il étoffe tout de même le personnage de Kratos qui en devient un peu plus humain (Juste un peu hein). Mais la force de Ghost of Sparta ne réside pas dans ses prouesses scénaristiques délurées, mais dans sa mise en scène de folie, son gameplay ravageur et sa technique ahurissante.
God of War étant une licence porte étendard de la PS2 et même de la PS3 d’un point de vue technique, Ghost of Sparta ne déroge pas à la règle et se pose comme le jeu le plus impressionnant sur PSP. On croirait presque jouer à un jeu PS3 sur un tout petit écran avec un brin d’aliasing en plus ! Ready at Down a frappé très fort et nous offre un jeu à la direction artistique splendide, mais ça reste très subjectif, et à la technique frôlant la perfection. L’I.A. reste tout de même mollassonne et le « framerate » crachote à quelques endroits de l’aventure, mais rien de très alarmant. Du début à la fin de l’aventure, qui se termine en un peu plus de 6 heures de jeu, on se régale continuellement. En quelques mots, c’est rien que du bonheur. Et comme dirait un célèbre réparateur de pare-brise : C’est ça que c’est bon !
En plus d’être un foudre de guerre technique et visuel, God of War : Ghost of Sparta propose un gameplay grisant et réglé aux petits oignons. Rien de bien nouveau sous le soleil, on reprend le gameplay des moutures passées en y ajoutant quelques petites touches supplémentaires ici et là. Comme de nouveaux pouvoirs à actionner à l‘aide des touches directionnelles, un bouclier et une lance Sparte afin de transpercer des ennemis hauts perchés et quelques petits effets de mise en scène ici et là. Et c’est peut-être là que pèche cette mouture PSP. Hormis ces quelques nouveautés, le jeu reste trop classique et ne parvient pas à recréer l’aspect grandiloquent et impressionnant de ses grands frères sortis sur consoles de salon. Certes, la mise en scène est sublime et un vent épique souffle tout au long de l’aventure, mais il manque ce petit quelque chose qui fait la différence. Mais soyons honnêtes, sur console portable, jamais un jeu ne m’a mis une baffe aussi violente et étourdissante. Un jeu que chaque possesseur de PSP se doit d’avoir sous peine d’avoir la visite de Kratos. Et connaissant le bougre, lorsqu’il se déplace, c’est pas pour prendre le café
God of War : Ghost of Sparta rempli haut la main le cahier des charges imposé pour un jeu de ce standing. Beau, nerveux, grisant et parfois même jouissif, cet intermède a de quoi combler tous les joueurs nomades fans du divin chauve. Mais malgré toutes ces qualités indéniables, le jeu se montre peut-être trop classique et pas assez olympien sur certains aspects. De plus, malgré les qualités de la PSP, lorsqu’on parcourt le jeu, on se dit que ça aurait pu être tellement meilleur sur PS3. Mais bon, la portable de Sony a elle aussi le droit à sa petite bombe. Juste un conseil. Ruez-vous dessus !
Jeu exclusif à la Playstation Portable.
