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La Saga Deus Ex.

C’est à la fin du mois, plus précisément le 26 août 2011, que sort le nouvel opus de la série des Deus Ex, le bien nommé Deus Ex: Human Revolution. A cette occasion, nous avons décidé de revenir sur cette saga emblématique du jeu vidéo.

Retournons 17 ans en arrière. Warren Spector, l’un des créateurs du premier Deus Ex (et un dieu vivant aux yeux de certains) travaille dans l’industrie des jeux de rôle et des jeux de cartes avant de rejoindre Ion Storm et de fonder une division « Ion Storm Austin ». L’idée de base est de sortir du carcan des FPS traditionnels qui imposent des séquences d’infiltrations pour continuer l’aventure. C’est ainsi qu’après 4 ans de développement, Deus Ex premier du nom (ou DX pour les intimes) sort en 2000 sur PC et MAC. Il reçoit immédiatement des critiques dithyrambiques de la part des magazines spécialisés :  9/10 pour Gamekult, 6/6 pour GEN4, 97% pour Joystick

Jeu culte parmi les jeux cultes, on ne compte plus les professionnels du jeu vidéo qui ont été inspirés par ce titre.
Tout se passe en 2052, dans un monde instable politiquement sur fond d’épidémie. Vous y incarnez un agent d’une cellule antiterroriste (UNATCO) nommé JC Denton. Dans cet univers post apocalyptique, les évènements se veulent crédibles, voir prémonitoires pour certains. Ainsi, les tours du World Trade Center ne sont pas dans les niveaux de New York et les développeurs expliquaient cela par une attaque terroriste dans le jeu (je vous laisse imaginer la réaction des gens après les attentats).

Du coup, le site internet www.unatco.org, crée pour promouvoir le jeu, fut supprimé par Ion Storm car tout cela devenait un tantinet trop réaliste.

La première chose qui frappe, quand on joue à ce Deus Ex pour la première fois, c’est la sensation de liberté. Rarement en tant que joueur on n’a ressenti autant cette sensation devant un soft. Si vous êtes bloqué, vous avez toujours différentes manières de contourner le problème.

Outre le level design, cette liberté existe grâce à un gameplay très novateur pour l’époque. Ainsi, à la sortie du jeu, une partie de la presse classait ce titre dans la catégorie des « Quake Like« , alors que le jeu tient plus du RPG orienté action (qui a parlé de Mass effect ?). Le système d’inventaire est très appréciable pour cela car il se compose de 10 cases, chaque objet prenant un certain nombre de cases. Les compétences ont aussi un rôle majeur dans votre progression. Elles sont au nombre de 10 (parmi elles: l’électronique, la médecine , le tir à l’arme légère …) et vous devrez faire des choix qui coïncident avec votre manière de jouer.

Une autre chose qui rendait cette aventure si unique pour le joueur était la profondeur de l’univers et le nombre de petits détails qui venaient s’y glisser. Il n’est pas rare de fouiller un peu partout ou même de hacker des machines juste pour le plaisir. Par exemple, la première fois que vous pénétrez dans la base de l’UNATCO, si vous rentrez dans les toilettes pour dames, une charmante demoiselle vous engueulera copieusement avant de vous demander si vous vous attendiez à un « show »,  puis ça sera au tour de votre patron de vous demander d’être plus professionnel. Ce type de détails qu’on retrouve dans des titres comme les Fallout était très appréciables et manque cruellement à mon goût dans les productions actuelles.

  Un petit Barbecue peut-être ?

4 ans plus tard une suite débarque sur nos PC et Xbox sous le nom de « Deus Ex Invisible War ». Les attentes étaient grandes, peut-être trop grandes pour cette suite. Avec une note en baisse de 10 points pour la presse sur metacritic (et un score de 6.1 pour les joueurs) par rapport à son prédécesseur, cet épisode n’est pas un mauvais jeu en soit, mais reste une déception pour beaucoup de fans de Deus Ex.
Tout commence avec une intro magistrale sur la destruction de Chicago suite à une attaque terroriste à la Nanite bombe. La ville est entièrement détruite et seules quelques personnes arrivent à s’échapper. C’est dans ce contexte que vous incarnez Alex D, un agent antiterroriste issu de l’académie Tarsus, qui va tenter de mettre les choses au clair dans un monde qui a bien changé depuis le 1er opus. En effet, environ 20 ans se sont écoulés, les nano technologies se sont généralisées et les différentes factions tentent de prendre le contrôle. Ces dernières sont d’ailleurs un des points fort du jeu, puisqu’ici pas de manichéisme (ça change). Chacune a ses objectifs et les choix qui peuvent paraître judicieux auront parfois de lourdes conséquences (on dit bien que l’enfer est pavé de bonnes intentions non ?). Par exemple, une faction pourra vous demander de protéger une personne tandis qu’une autre vous demandera de la tuer. Par conséquent vous devrez vous salir les mains, ou jouer les agents doubles voir triples dans certains cas.

Les différents pouvoirs s’avérent bien utiles 

Coté gameplay les possibilités étaient revues à la baisse pour ce titre. Plus que 5 nano-modifications disponibles et le fait de créer un personnage polyvalent devient compliqué avec ce nouveau système. Les armes aussi ont posées pas mal de problèmes aux joueurs : munitions uniques et rareté de ces dernières. Ainsi il était souvent plus simple de rester au flingue de base.

La taille des cartes a aussi pas mal changé la manière de jouer. Plus petite que dans le premier épisode, les alternatives sont moindres et c’est bien dommage.  Malgré tous ses défauts, Invisible War apportait de bonnes idées et surtout un univers cyberpunk d’une grande richesse.

 

Quoi qu’il en soit, les 2 épisodes ont en commun le fait de vouloir proposer au joueur une expérience de jeu la plus personnelle possible. C’est pourquoi il m’est impossible de vous faire un « résumé » de l’histoire complète des 2 jeux. En plus d’être sans réel intérêt, le fait que l’action de Human Revolution se passe avant le premier épisode ne vous oblige pas à connaître l’histoire complète des Deus Ex. Néanmoins, je ne saurais que vous conseiller de vous plonger dans ces 2 épisodes par la suite pour découvrir et comprendre les références de l’univers dans son ensemble.

C’est une lourde tache que de prendre la succession d’un monstre tel que Deus Ex. Espérons que Human Révolution réussira la ou Invisible War s’est un peu cassé les dents. La réponse prochainement dans nos colonnes.

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