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Le saviez vous : Le SuperH

Dévoilé publiquement  pour la première fois en 1994 lors de la commercialisation du 32x, add-on pour la Megadrive ayant comme rôle de décupler ses capacités et de permettre la gestion de la 3D mappée, la gamme des processeurs SuperH obtiendra, durant bon nombre d’années, les faveurs de Sega en terme de composition matériel sur la grande majorité de leurs hardware console et arcade.

Grand inconnu des processeurs équipant la micro-informatique, bien que descendant direct de la famille des processeurs H8 équipant une grosse majorité de périphériques destinés à ce milieu, le SuperH, conçus par le fabriquant Hitachi, reprend une architecture de type RISC partageant des similitudes avec les CPU Motorolla 68000 du point vue jeu d’instructions et programmation. Ainsi le Sh-2 contenu dans le 32x et la Saturn (deux processeurs dans chaque) est l’équivalent d’un 68020. Le SH-4 (Dreamcast), quant à lui,correspondrait au 68060 du fait de son architecture superscalaire (capable d’exécuter plusieurs instructions simultanément, chacune dans un pipeline différent). Quasi similaire, fonctionnellement, cette gamme de CPU possède tout de même deux particularités de taille envers son concurrent : un faible cout de production et une consommation d’énergie revue à la baisse. Un gain d’argent et de performance considérable, la firme au hérisson bleu ne se fit pas prier pour basculer du côté de chez Hitachi tout en conservant leurs habitudes de programmations propres aux 68K.

Comme nous l’avons vu, plusieurs déclinaisons de ce processeur virent le jour et seront embarquées dans bon nombre de systèmes:

  • Le SH-2 32bits cadencé jusqu’à 28,7Mhz, utilisé sur le 32x, Saturn et système STV de Sega.
  • Le SH-3 32bits cadencé jusqu’à 200Mhz, intégrant une unité de gestion de mémoire, utilisé sur le système Cave 3rd Gen (Cave CV1000/133 Mhz).
  • Le SH-4 32bits, cadencé jusqu’a 360Mhz, disposant d’un coprocesseur arithmétique 128bits,utilisé sur la Dreamcast, Naomi, Naomi 2 de Sega, mais aussi sur l’Atomiswave. Il est intéressant de constater que la Dreamcast n’est en aucun cas une machine 128bits, bien qu’elle utilise une partie code réalisée ainsi. Une manœuvre commerciale de plus !

En terme de puissance brute et en guise d’exemple, le processeur SH-4 d’Hitachi est environ quatre à cinq fois plus performants qu’un Pentium II 266Mhz en calcul de virgule flottante. Oui,vous avez bien lu, à la sortie de cette machine, la puissance de calcul et de rendu dépassait n’importe quel PC de bureau produit durant cette période.

Le projet SH-5 a été développé conjointement par STMicroelectronics (nom de code ST50) et Hitachi (SH5). Le SH-5 est connu des Linuxiens pour son sobriquet de SH64, étant la seule incarnation 64 bits de l’architecture SuperH.

Mais… oui parce qu’il y a un « mais », suite à des désaccords stratégiques et une perte d’intérêt de STMicroelectronics, les projets SH-6 et SH-7 sont actuellement en sommeil, sans qu’aucun fondeur de puce, ni même Hitachi, ne puisse réaliser ces processeurs pour des questions de licence, et ce malgré les annonces publiques faites en 2000.

C’est ainsi que cette gamme de CPU disparu dans l’inconscient collectif des constructeurs, mais aussi du public. La technologie évoluant, bon nombre de procédés firent changer la donne et influencèrent le choix de différents grands noms de l’amusement vidéoludiques à adopter des architectures plus conventionnel et proche d’un micro-ordinateur. Le tout pour une question de cout et de facilité de programmation.

Alors, le saviez-vous ?

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