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[TEST]Portal 2

Mes premiers souvenirs de Portal furent d’abord teintés de désintéressements, étant plus aveuglé par une conception plus commune de ce que propose le FPS, le genre était à mon sens, destiné à se répéter inlassablement dans une routine consensuelle. Ce n’est que bien plus tard et du à l’initiative de me faire découvrir ce titre, qu’un ami me fit pénétrer dans les locaux d’Aperture Science.

Et là ce fut le choc! Comment ai-je pu passer outre ce chef-d’oeuvre ? Car Portal premier du nom, en plus de proposer un scénario très plaisant, est un remaniement complet du genre, bouleversant ainsi ma conception et les préjugés que je donnais au FPS. Une sorte d’évolution amenant à établir une dimension stratégique dans système de jeu peu habitué à de telles subtilités.

Outre tout ces points forts, Portal créa un univers original qui marqua les esprits de ceux qui ont eu l’occasion de s’y essayer. Son déroulement scénaristique, mais surtout sa conclusion devinrent vite un fait marquant qui instaurera le titre au rang d’oeuvre culte et provoquera un raz de marée Portal dans l’esprit des Geeks, amenant cela à devenir un phénomène culturel aux yeux du grand public…

Et c’est avec une attente longue de quatre années que sa suite vint à se dévoiler sur nos machines à forte tendance ludique… Avec une joie non dissimulée, nous prenons place une fois de plus dans les locaux d’Aperture, enfin ce qu’il en reste. Bon nombre d’années se sont déroulées suite aux événements du premier opus et la nature a su reprendre ses droits au sein des amas de bétons constituant l’habitat de GLaDOS et de ses salles de tests. Du moins, c’est ce que l’ont pourra découvrir une fois le réveil de Shell que nous retrouvons prisonnière, une fois de plus, tel un rat de laboratoires.

La force de ce second opus tient de sa scénarisation mise en avant. Dès les premières secondes, la narration vous met directe dans le bain avec un humour omniprésent et diablement efficace. Malgré l’aspect sérieux et austère de ce titre, toute action ou dialogue est sujet à une dédramatisation humoristique finement bien réalisée. Le titre ne manquera pas de vous faire sourire, et ce, dès les premiers instants (réveil de Shell comportant une stimulation culturel complètement loufoque…). Bien entendu dans un souci de ne pas vous dévoiler la suite de l’intrigue, qui est juste au passage plus qu’excellente, je ne m’attarderai pas plus sur ce sujet et vous laisse donc l’occasion de découvrir cette intrigue par vous même.

Le choc est également d’ordre graphique, car même si le moteur Source, introduit par Valve dès 2004, accuse le poids des années, il n’en démord pas qu’il reste impressionnant techniquement à l’heure actuelle. Propre, fluide, optimisé, avec une physique toujours aussi « bluffante », le titre de Valve reste toujours plaisant visuellement, même face aux ténors du genre tels que Crysis ou autres grosses pointures du FPS.

Un bon point venant de ce moteur graphique viendra du fait qu’il se sera possible de pouvoir s’adonner à ce titre sur des configurations très modestes. La où certains éditeurs PC ne jure que par l’évolution graphique au prix d’une remise en question matérielle, Valve prône l’optimisation d’une technologie ayant fait ses preuves et donnant encore de très bons résultats dans l’air du temps.

N’oublions pas non plus que Portal a fondé sa réputation d’alternative grâce à son système de jeu unique et totalement différent. Ce concept est réutilisé à juste titre sur ce second opus, reprenant la base du Portal Gun, avec son lot de nouveautés amenant une certaine fraicheur à un gameplay déjà fort peu commun.

Car oui, l’impression de changement dans ce système de jeu s’établira petit à petit, au fur et à mesure de votre progression, rendant ainsi certains passages du jeu plus « casse-têtes » que son prédécesseur et amenant à une refonte complète de ses habitudes prises par le premier épisode. Un renouvellement bien pensé, ne tombant pas dans la facilité de la continuité basique. Bref, du tout bon.

Si certains reprochaient à Portal premier du nom, une durée de vie très faible (avec un peu d’entrainement l’aventure principale ne prenait que 3 heures maximum), Portal 2 se montre beaucoup plus long dans son déroulement et vous tiendra facilement en haleine durant plus de 6 heures de jeux. Certes, cela reste faible, mais le plaisir et l’immersion étant totale, de par la richesse de ce titre, effacera littéralement ce point négatif.

Un mode coop, uniquement jouable avec vos contacts Steam et/ou PSN et XBL, rallongera la durée de vie de ce soft. Malheureusement, je n’ai pas eu l’occasion de l’essayer et ne peux vous en faire un retour. Ce sera l’occasion, très certainement, de faire un second test de ce titre, hors-norme, dédier à l’aspect coopératif qui, je pense, amène sont lot de surprises et d’intérêts.

En conclusion, Portal 2 est la digne suite que l’on attendait, un jeu réalisé aux petits oignons, apportant certaines bonnes surprises du point de vue narratif et au niveau de son Gameplay qui a su se renouveler dans le bon sens, pour notre plus grand plaisir. Un « must have » que je considère aussi culte que le premier jet, qui apporta les bases d’un concept dorénavant amené à maturité de par son développement poussé…

Test réalisé sur la version PC. Jeu disponible aussi sur PS3 et Xbox 360.

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