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[PREVIEW] Hex: Shards of Fate – Bêta fermée

hex5Depuis  quelques temps, les jeux de cartes à collectionner fleurissent sur les différentes plateformes. Il faut dire que le boom des jeux mobiles et l’arrivé fracassante d’Hearthstone a poussé les éditeurs à se développer sur ce secteur. C’est dans ce contexte que le studio Cryptozoic Entertainment nous présente son dernier bébé, Hex: Shards of Fate. Ce nom ne vous dit rien ? Et bien c’est tout à fait normal, puisque cette entreprise était jusqu’ici spécialisée dans les jeux de plateau et jeux de cartes à collectionner (JCC). Ainsi, pour lancer ce projet, le directeur du studio, Cory Jones, s’est lancé dans une campagne de crowd funding pour lever les fonds nécessaires au lancement du projet. Pari réussi puisque le montant nécessaire de 300 000 $ a largement été dépassé, atteignant les 2 millions de dollars ! En bêta fermée depuis quelques semaines, nous avons pu tester ce nouveau jeu de cartes aux ambitions démesurées …

Bêta fermée testée sur PC et MAC

L’Assemblée Magique

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Le moins que l’on puisse dire, c’est que le jeu ne fait pas dans l’excès d’explications pour guider le joueur dans la découverte du jeu. Ainsi, on se retrouve directement propulsé devant un écran d’accueil tout ce qu’il y a de plus austère, avec un menu nous présentant les différentes possibilités. La campagne P.V.E. (joueur contre environnement) n’étant pas encore disponible, nous commençons les hostilités par une partie contre l’Intelligence artificielle. Le jeu n’est pas intuitif pour un sous. Aucune aide n’est apportée aux joueurs lors de la première prise en main. Heureusement, les joueurs ayant pratiqué le jeu de carte Magic: l’Assemblée durant leurs jeunesses ne seront pas déboussolés. En effet, Hex: Shards of Fate reprend en grande partie les mécaniques du jeu de carte culte, ayant posé les fondements d’un genre à part entière.
Ainsi, comme dans n’importe quel jeu de carte, le but est de mettre à 0 les P.V. (points de vie) de votre adversaire. Pour se faire, vous disposerez d’un ensemble de 7 cartes au départ dans votre main et de minimum 60 cartes dans votre deck. Le plateau de jeu se découpe entre votre main, votre pioche, le cimetière, les points de vie de votre héros et la section de votre adversaire. Là où le jeu reprend énormément d’aspects de Magic: The Gathering, c’est en ce qui concerne la découpe des tours. Chaque tour est en effet décomposé de la manière suivante: phase de préparation, phase principale, phase de combat, désignation des attaquants, désignation des bloqueurs, résolution des dégâts, seconde main principale, phase de fin. Ainsi, comme dans Magic, l’attaquant ne peut sélectionner la cible de ses attaques (sauf compétences spéciales). Les attaques sont portées par défaut sur le héros adverse et c’est ce dernier qui décidera ou non de bloquer avec ses créatures.

Une ambition démesurée

Ce qui est certain, c’est que les équipes de développement ont vu les choses en grand ! Le gameplay se veut riche, profond et laissant à chacun l’opportunité de façonner sa propre stratégie. Les cartes peuvent progresser et être optimisées. Ainsi grâce aux pierres précieuses serties, vous aurez la possibilité de renforcer les sorts, ou vous procurer des compétences supplémentaires. Pour enfoncer un peu le clou, les équipes de Cryptozoic ont imaginé de nouvelles fonctionnalités orientées RPG, voir même MMORPG, chose assez rare pour ce type de jeu. Il sera possible d’améliorer son héros via ses aptitudes spéciales, de se regrouper en guilde afin que ses membres puissent utiliser les cartes communes à l’ensemble de la faction et d’améliorer ses cartes en les équipant d’objets spéciaux. De plus, un mode PVE permettra aux joueurs de se regrouper pour explorer une douzaine de donjons. Sur ce point, Hex: Shards of Fate sera en concurrence frontale avec le jeu mettant en scène les héros de Warcraft, puisqu’une nouvelle mise à jour proposant ce type de contenu devrait arriver dès cet été. Malheureusement, le jeu n’étant qu’au stade la bêta fermée, toutes ces features ne sont pas encore disponibles.

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En ce qui concerne les possibilités actuelles, il faut bien reconnaitre qu’elles font pâle figure en comparaison de ce qu’on nous promet pour l’avenir. En effet, vous commencerez par affronter l’I.A pour appréhender les mécaniques de jeu. Au bout de quelques parties, vous obtiendrez un booster gratuit, vous permettant de compléter votre deck. Une fois cette étape terminée, il ne vous restera plus qu’à affronter d’autres joueurs online, via les parties uniques ou les tournois. A noter qu’à la manière d’Hearthstone, chaque tournoi dispose d’un cout d’entrée (en général un booster à sacrifier ou un montant en platine). Ainsi, il est dommage que les développeurs n’aient pas conçu un meilleur système pour améliorer la première expérience utilisateur. On regrettera par exemple de ne pas disposer de suffisamment de cartes pour essayer différents type de decks. Étant donné qu’il existe plusieurs écoles de magie (l’équivalent des couleurs dans Magic), on aurait aimé avoir un premier aperçu des différentes possibilités. D’autant plus que le jeu dispose actuellement de près de 340 cartes (un tout petit moins qu’Hearthstone). Là où le jeu de Blizzard se veut incroyablement intuitif sur la forme, Hex: Shards of Fate semble avoir délaissé cette partie pour se concentrer uniquement sur le fond.

Concurrence et modèle économique

Qu’on se le dise, Hex shards of Fate ne joue pas dans la même catégorie qu’Hearthstone. Plus complet et complexe, il se veut comme une alternative aux jeux de cartes à collectionner actuellement présent sur le marché. Ce qui est sûr, c’est que le jeu de Blizzard a bousculé pas mal d’habitudes et instauré des principes qui apparaissent maintenant comme évident. Ainsi, les mécaniques de jeu proposées par Hex: Shards of Fate pourraient être synonyme de retour en arrière pour pas mal de joueurs.

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La gestion du deck parait toute de suite plus austère …

Le jeu étant un free to play, il dispose d’un modèle économique bien particulier. Les récompenses de PVE  seront uniquement sous forme d’or, ce qui vous permettra ensuite d’acheter de l’équipement ou des recettes d’artisanat. Comme dans la majorité des jeux gratuits avec une boutique, on retrouve une forme de roulette aux cadeaux où les récompenses sont aléatoires. En ce qui concerne la monnaie du jeu obtenu après conversion d’argent réelle, elle se nomme le platine. Cette dernière permet d’acheter les starters, boosters et tickets d’entrée aux tournois. A noter que le jeu dispose également d’un hôtel des ventes, qui permettra aux joueurs d’échanger des cartes via des platines qui serviront de monnaie de transaction. De ce que nous avons pu voir, le modèle économique du titre a l’air suffisamment équilibré pour permettre à chacun de progresser sans avoir à payer. Il faudra toutefois voir les réelles possibilités une fois le jeu en version définitive.

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Au final, on peut dire que ce titre est une promesses à lui seul pour l’avenir des jeux de cartes à collectionner. Jeu de niche, ce dernier s’adresse en priorité à ceux qui recherchent une nouvelle expérience de jeu. Le rythme et l’austérité de l’interface en rebuteront plus d’un. Les autres découvriront un gameplay exigent, qui laisse l’opportunité à chacun de mettre en place sa stratégie. Le temps nous dira si HEX arrive à être la hauteur des espérances qu’il a suscité.

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