Réalité Virtuelle

Aperçu : HTC Vive

Dans la galaxie VR, il y a le précurseur : l’Oculus Rift et ses fameux DK qui ont créé l’engouement des développeurs et du public, les gadgets en carton du type Google Cardboard, les solutions mobiles comme le Samsung Gear VR et le Homido ou encore le casque PlayStation VR alimenté par la machine commerciale de Sony. Alors difficile de trouver sa place lorsqu’on est un outsider comme Valve Corporation. Difficile, mais pas impossible surtout quand on a l’idée de s’associer au constructeur de smartphones HTC. L’américain a créé la surprise en annonçant à la GDC 2015 un partenariat avec le géant taïwanais, mais il a rapidement piqué notre curiosité en dévoilant l’atout de son HTC Vive, la possibilité de se positionner en 3D dans une pièce de 5m².

Quelques mois plus tard, alors que le salon du jeu vidéo parisien bat son plein, nous sommes attirés par un stand en particulier, le HTC Vive World Tour qui fait étape dans la capitale française pour présenter une version très avancée du casque HTC Vive. On saute donc sur l’occasion pour s’y essayer et faire le comparatif entre le petit dernier et ses concurrents. C’est dans une pièce sombre de 5m² environ que nous prenons place pour non pas une, mais plusieurs démos créées par différents développeurs indépendants à l’aide du framework de réalité virtuelle de Valve, le Steam VR et sensées vanter les mérites de l’appareil et ses accessoires. C’est parti pour une plongée dans une autre vision de la réalité virtuelle.

Avant d’attaquer les démos, faisons un bref tour d’horizon du Vive. Que ce soit en terme de dimensions, de poids ou de confort à l’utilisation, on est ici très proche de ce qui se fait chez Oculus. Le casque englobe la tête avec ses straps ajustables et est aussi confortable que la concurrence. En plus du casque, le package final comprendra deux capteurs laser permettant de positionner les murs, le casque et les accessoires dans l’espace et deux manettes d’une vingtaine de centimètres de long possédant chacune une surface tactile ronde avec un bouton cliquable en leur centre positionné au milieu du manche. C’est la même technologie tactile que l’on retrouve sur le Steam Controller.

Une fois le casque enfilé, on se retrouve dans un environnement d’accueil en 3D fil de fer où l’on peut directement se promener dans la pièce et tester les capacités de persistance de l’écran du casque qui répond sans lag et sans décrochage à tous nos mouvements dans l’espace. On peut également s’amuser à gonfler des ballons à l’aide des manettes et de les envoyer valdinguer et rebondir contre les murs. Les ballons réagissent comme ils le feraient dans la vie, le réalisme est époustouflant et pourtant on a même pas encore commencé ! Tout à coup l’écran s’assombrit et la première démonstration démarre. On se retrouve instantanément projeté au fond des océans sur le pont d’un vieux galion espagnol. Tout autour de nous, la faune et la flore océane font leur vie, naturellement.

Il ne se passe pas forcément grand-chose à l’écran, mais la sensation de présence nous saisit. On marche dans la pièce comme si l’on marchait sur le bateau, seuls les murs de la pièce visibles en surbrillance par rapport à la scène lorsqu’on s’en approche viennent nous bloquer dans nos élans. Une baleine passe au loin, on s’en rapproche à quelques centimètres, les proportions sont parfaitement retranscrites, on tourne la tête une raie manta passe au-dessus, c’est bluffant. Mais nous avons à peine le temps d’en profiter que l’écran vire au noir et la seconde démo commence. Nos manettes s’illuminent dans la nuit de ce nouvel environnement où l’on peut peindre… en 3D.

En fait on vient de démarrer l’application TiltBrush, un programme permettant de peindre et sculpter des objets à l’aide de pinceaux virtuels, de tampons et de formes prédéfinies dans toutes les dimensions ! A la différence d’un logiciel de dessin traditionnel, on peut ici tourner autour de notre dessin, le regarder sous tous les angles et le retravailler en 3D. Tous les outils que l’on retrouve dans un logiciel de dessin sont à portée de main avec y compris un mode miroir et un sélecteur de couleur très précis. Pour faire simple, le menu de sélection est sur le contrôleur gauche et l’on peint avec le droit. Il est très difficile de transcrire tout le plaisir que l’on ressent à créer des formes en 3D, en tout cas on pourrait juste passer des heures à gribouiller dans TiltBrush.

Hélas pour nous, cette démo à malheureusement une fin et on repart pour un tour dans une démo intitulée Job Simulator. Réalisée par l’un des premiers studios a avoir sérieusement travaillé autour de la réalité virtuelle, Owlchemy Labs, elle nous transporte dans un futur ou les robots ont remplacé les humains au bureau. Pour se remémorer les bons souvenirs de boulot, ils ont créé ce simulateur et nous font faire quelques-unes des tâches d’employés de bureau, de cuisiniers, de caissiers, etc. Les développeurs usent et abusent ici des contrôleurs du HTC Vive, du coup on s’en sert comme de vrais mains pour manipuler des tasses à deux mains, taper sur un clavier, découper, jeter des objets, le tout dans un environnement 3D très réussi et réactif.

Pour finir, le studio Jaywalkers Interactive nous présente un extrait d’Arizona Sunshine, un des jeux fer-de-lance du HTC Vive qui a déjà sa page Steam et sortira en même temps que le casque courant 2016. Pour faire simple, on est face à un zombie shooter en akimbo, mais dans lequel les déplacements sont très limités, les manettes simulant les flingues. Même si on est relativement passif dans nos mouvements, la précision des contrôleurs fait mouche et on arrive aisément à viser là où l’on veut en prenant des poses typées John Woo pour dézinguer les walkers. Et cette démo termine notre essai du HTC Vive, il est maintenant temps de faire le bilan sur cette expérience différente et surprenante.

Au sortir de cette petite vingtaine de minutes avec le Vive on est définitivement conquis par le positionnement 3D pointu proposé par la technologie de HTC et Valve. Couplé à des contrôleurs ultras précis il nous plonge complètement dans une expérience VR qui offre une vraie sensation de présence et une exceptionnelle fluidité de mouvements. Seule petite ombre au tableau, une des deux manettes avait tendance à perdre sa synchronisation et il a fallu la réinitialiser deux fois durant notre essai. Et puis, tout le monde n’a pas une pièce dédiée à la réalité virtuelle chez lui. En tout cas on aura plus trop à attendre avant de tester ça à la maison puisque les premiers stocks limités de HTC Vive devraient être disponibles le 8 décembre prochain.

Cliquez pour commenter

Envoyer

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Derniers articles

En haut