3615 nos lifes

Rétrogaming, nouveau marché spéculatif et valeur refuge ?

Le marché du rétrogaming suit un parallèle assez paradoxal puisqu’il se base sur la valeur monétaire de l’argent.

Nous vivons, actuellement, une dévaluation inexorable et inéluctable du dollar et de l’euro, proche de la catastrophe financière (à venir très prochainement, nous avons déjà un pied dans le gouffre…) qui gonfle sans cesse le prix de tout bien nécessaire ainsi que de valeur et par la même, la vente de jeux anciens aux exemplaires très limités qui prennent de la cote en même temps que l’argent papier décline. Ce marché qui suit la règle de l’offre et de la demande poursuit une réalité économique observée depuis des années, qui se propage dans toutes collections d’objets artistiques ou rares, aux ressources tarissables (timbres, pièces, vins, tableaux, etc.). Cela, au même titre que les métaux précieux (or, argent, etc.) qui voient leurs cours augmenter.

Triste constat, mais de plus en plus de personnes pensent que la collection est devenue un refuge économique, voir un investissement à fort taux d’intérêt pour certains. Chose qui se concrétise vu le comportement boursier qui se développe face à des jeux aux exemplaires chiffrés tels que des Taromaru (7500 ex), Rendering Ranger (5000 ex), Metal Slug AES etc., qui subissent une augmentation de leurs cotes de façon drastique. Cela génère une raréfaction de titres disponibles à la vente puisque tout le monde stock ses précieux, occasionnant ainsi une montée en flèche des prix en générale, mais aussi un besoin constant de revendre en maximisant la plus-value lorsque l’on sent que l’on atteint des sommets.
En somme, plus nous nous enfonçons dans la crise, plus les jeux dits « rares » obtiennent une valorisation indirecte, à un tel point qu’ils deviennent de plus en plus inaccessibles. La profusion de copies et autres « cartmods » plus vrais que nature sont, désormais, le désolant exemple de la cupidité de personnes mal intentionnées à s’investir dans le milieu, uniquement pour le pognon. Un retour à des prix corrects ne se fera sans un salut bénéfique du marché économique actuel…

Ne se plaint-on pas, déjà, que l’on a du mal à boucler ses fins de mois correctement ? Cruelle vérité quotidienne qui impacte nos portes-monnaies en laissant un budget de plus en plus maigre pour le loisir… Et la situation risque de s’empirer, surtout si les médias de masse s’engouffrent dans le tout commercial-boursicotage à outrance (citons sans ambiguïté Gameblog qui traite de la vente de collection de sieur Adol et des protos Nes vendus à prix d’or sur la bay avec une certaine délectation).

Une vision métaphorique et capitaliste de la scène actuelle qui m’exaspère fortement. Joueurs et collectionneurs, puis-je encore croire à la simple passion plutôt qu’à l’avidité sans scrupule d’un marché qui n’a pas lieu d’exister…

Je prie pour que ceci s’écroule d’un jour à l’autre…

Cliquez pour commenter

Envoyer

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Derniers articles

En haut