Après un second volet vraiment moyen, la série revient avec Dungeon Siege III, grâce à Square Enix qui a racheté la licence. Obsidian Entertainment s’est donc occuper du développement de cette suite qui s’inscrit dans la lignée de la série, sans surprise mais amusant. Dungeon Siege III prend une nouvelle fois place dans le monde d’Ehb, l’histoire de ce troisième volet ne suivant pas directement l’histoire des précédents épisodes de la série. Pour faire court, il s’agit une nouvelle fois de sauver le royaume d’un tyran, Jayne Kassynder, qui a su manipuler le peuple en faisant passer les membres de la Dixième Légion pour des branquignoles et accessoirement les meurtriers de l’ancien roi, alors que ces derniers avaient toujours protégé le peuple des guerres. C’est là qu’entre en scène Odo l’un des derniers descendant des Légionnaires qui a pour but de réunir les derniers survivants. Arrivant à la bourre pour la réunion, vous allez donc incarner l’un de ces survivants. Vous aurez donc le choix entre quatre personnages : Le bourrin de service, Lucas Montbarron, Anjali, une archonte pouvant se transformer en une incarnation de flamme, Reinhart Manx le mago qui fait mumuse avec les arcanes de la création et de la destruction, et enfin Katarina la bimbo aux mensurations généreuses (fap fap…) et ses gros fusils.
Vous l’aurez donc compris, le scénario tient sur un timbre-poste et peine à convaincre de se mettre dans le bain.
Dungeon Siege du pauvre ?
Et effectivement c’est là le plus gros reproche du jeu. La faute à une mise en scène absente et des dialogues extrêmement bien écris mais manquent cruellement de vie. Au-delà des visages inexpressifs des personnages, le doublage français est vraiment calamiteux. On m’aurait fait réciter la liste des courses de ma femme que j’aurai pu intégralement m’occuper du doublage. Là où le bât blesse également, c’est la réalisation. Dungeon Siege III est assez pauvre avec ses décors fixes et une modélisation des personnes pas bien folichonne, ce qui ne permet pas non plus d’entrer dans l’univers du jeu alors que le background de celui-ci est très riche notamment grâce à la découverte de divers livres relatant les hauts faits et coutumes du monde d’Ehb et aussi grâce de nombreuses quêtes secondaires.
En coop’ c’est le top
Le point fort de Dungeon Siege III est véritablement son gameplay. Véritablement pensé pour un maniement à la manette (dommage pour les joueurs PC…), un effort a été fait pour adapter la maniabilité du genre Hack’N’Slash sur console permettant ainsi de sortir facilement les différents sorts que notre 4 personnages. Même si nous n’avons accès qu’à 9 compétences et seulement 10 aptitudes par personnages, le système d’évolution est tout de même bien pensé. On peut augmenter chaque compétence en leur attribuant jusqu’à cinq améliorations parmi un choix entre deux bonus. Par exemple le sort de zone de Reinhart, inflige des dégâts répétés quand les mobs se trouvent dedans et on peut y rajouter un effet de ralentissement, ou bien un buff qui augmente les coups critiques pour les alliés qui sont dans cette zone. Les bonus peuvent être cumulés pour gagner en puissance et même être combiné. Sachant que chaque fois qu’on utilise un sort, on augmente son niveau de maitrise pour au final lui donner un nouvelle effet, comme la régénération de vie personnel qui se verra ensuite étendu à notre allié. Pour le reste, on aura droit aux traditionnelles loots que les monstres droperont ou bien dans les coffres afin de ne pas se balader cul nu dans les longs couloirs que propose le jeu. De plus, là où le jeu prend vraisemblablement son potentiel, c’est bien le mode multi-joueurs. Mais multi-joueurs que de nom car on se contentera de faire l’histoire principale en coopération et franchement c’est du tout bon. Le système est conçu de sorte que l’on puisse rejoindre une partie déjà commencé suivant son niveau ou bien en créée une afin de triper avec des potos et cela à n’importe quel moment jusqu’à 4 joueurs. A plusieurs c’est meilleur comme on dit chez moi et il est clair que les différentes classes sont complémentaires entre elles et même si vous jouez en solo l’IA se débrouillera très bien pour poutrer les ennemis et vous sauvera même également les miches plusieurs fois comme ce fut mon cas. Au final les combats se montrent plutôt plaisants malgré la touche auto lock et d’esquive se montre digne de la vélocité d’une moule ménopausée sur le bord de mer.
Si vous jouez en solo – Jouez en Coopération
Si les accros du genre garderont leurs deniers pour Diablo 3, Dungeon Siege 3 fait son p’tit boulot et permettra de vous faire patienter avec une prise en main intuitive et des combats dynamiques. Dommage que le doublage et la réalisation soit en demi-teinte empêchant réellement d’en faire une référence sur console. Vous l’aurez compris, il est reste tout de même satisfaisant.
Test réalisé sur la version Playstation 3.
Le jeu est également disponible sur PC et Xbox 360.
